La question de la repr�sentativit� de la femme au sein de l�institution parlementaire a fait l�objet d�un large d�bat, hier, au si�ge de l�APN, lors de la tenue d�une journ�e d��tude organis�e par les partis de l�alliance pr�sidentielle. La probl�matique du syst�me des quotas, consid�r� comme un �mal n�cessaire� par certains, �tait au centre de ce d�bat. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Je suis contre le syst�me des quotas car il porte atteinte � l�intelligence de la femme�, a d�clar�, hier, Abdelaziz Belkhadem, secr�taire g�n�ral du FLN, lors de son intervention d�ouverture de la journ�e d��tude sur l�exp�rience des parlementaires alg�riennes. La d�claration du ministre d�Etat semblait �tre adress�e directement � une parlementaire de sa formation, Samia Moualfi en l�occurrence, qui est initiatrice d�une proposition d�amendement du code �lectoral qui devrait permettre une plus grande repr�sentativit� des femmes dans les listes �lectorales. Interrog� � sa sortie de la salle de conf�rences, Abdelaziz Belkhadem se fera, cependant, intransigeant sur cette question : �J�ai dit que si c�est un mal n�cessaire pour une p�riode donn�e, le syst�me des quotas r�duit la femme. Il faut aller vers des param�tres qui permettent � la femme d�entrer en comp�tition sur la base de ses comp�tences, sur la base de son intelligence et de ses capacit�s mais non pas sur la base de son sexe. Et cela est valable pour l�homme d�ailleurs.� Le secr�taire g�n�ral du FLN n�en dira pas plus au sujet des �param�tres� qui pourraient permettre aux femmes politiques d�entrer en concurrence avec les hommes. Reste que l�intervention de Abdelaziz Belkhadem a eu pour effet de lancer un d�bat autour de cette question. Louisa Hanoune, d�put�e et porte-parole du Parti des travailleurs, affirmera haut et fort sa totale opposition � ce syst�me. �C�est r�ellement une atteinte � la femme que de vouloir imposer ce syst�me de quotas. Les textes l�gislatifs portant sur l�activit� des partis politiques ou sur la participation aux �lections ne font aucune diff�rence entre les genres. A l�exception des candidats ind�pendants, les citoyens ne votent pas pour des personnes mais pour des programmes. Les probl�mes de discrimination, les femmes ne les rencontrent pas dans l�activit� politique mais dans l��ducation ou encore au travail�, notera-t-elle. Samia Moualfi, d�put�e FLN de B�ja�a, monte au cr�neau pour marquer sa position. �Comme beaucoup d�entre vous, j�ai toujours �t� contre le syst�me des quotas. Mais aujourd�hui, il faut reconna�tre que c�est devenu un mal n�cessaire. Les nations d�mocratiques qui l�ont appliqu� avant nous ont r�ussi � garantir une r�elle �quit� entre les candidats des deux genres. Un projet d�amendement du code �lectoral a �t� d�pos� au mois de juin 2004 au niveau du bureau de l�APN. J�esp�re que ce texte sera prochainement pris en consid�ration�, pr�cisera-t-elle. Zoubida Assoul, juriste et ancienne membre du CNT, est, elle aussi, de l�avis de Moualfi. �Il faut reconna�tre que les partis politiques dans leur configuration actuelle ont montr� leurs limites. Les femmes sont majoritaires dans de nombreux secteurs d�activit� de la soci�t�, notamment dans la sant�, la justice ou les m�dias. Un Parlement avec moins de 10% de femmes refl�te-t-il cette r�alit� ? Ce n�est malheureusement pas le cas. Oui, je suis pour l�amendement du code �lectoral et je propose m�me l�amendement de la loi sur les formations politiques de sorte � ce que les femmes puissent �tre plus nombreuses � acc�der � des postes de responsabilit� au sein des partis. La femme ne doit pas pour autant devenir un alibi, la comp�tence devant �tre le seul crit�re � prendre en compte.� Notons enfin que cette journ�e d��tude parlementaire �t� marqu�e par la pr�sence de Fatma-Zohra Bouchemla, ancienne ministre d�l�gu�e charg�e de la Communaut� alg�rienne � l��tranger. Invit�e � intervenir � cette occasion, cette derni�re a interpell� les �lus nationaux sur la suppression, au niveau des deux chambres du Parlement, de la Commission permanente de la femme et de l�enfant.