Intervenant hier sur les ondes de la Cha�ne I de la radio, le directeur de l�orientation religieuse et de l�enseignement coranique du minist�re des Affaires religieuses et des Wakfs a indiqu� que les personnes qui ont choisi d�embrasser une autre religion que l�Islam l�ont fait pour des consid�rations autres que religieuses. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Ils ont choisi cette religion pour avoir un visa et un travail�, a affirm� Mohamed A�ssa lors de son passage � l��mission radiophonique �Tahaoulet�. Les propos de ce dernier laissent sugg�rer que certaines repr�sentations diplomatiques prennent en consid�ration l�appartenance religieuse dans les proc�dures d�octroi de visa. Propos qu�il r�it�rera par la suite. �Nombre de personnes dans ce cas se sont pr�sent�es dans des mosqu�es pour faire leur meaculpa. Ils ont expliqu� les raisons qui les ont men�s � changer de religion et ont reconnu que c�est pour pouvoir b�n�ficier d�un visa et m�me pour marquer leur opposition avec les pouvoirs publics. Le ministre des Affaires religieuses est intervenu pour leur faire b�n�ficier d�une omra aux Lieux Saints de l�Islam, nous avons leurs noms.� Selon lui, les Eglises catholique, anglicane et protestante, qui sont officiellement reconnues par les autorit�s alg�riennes, �ne sont pas derri�re les campagnes d��vang�lisation qui visent notre pays depuis quelques ann�es�. �En fait, ce sont des sectes religieuses. Des sectes qui ont d�montr� leur capacit� de nuisance dans les pays occidentaux. Ces derni�res ont notamment organis� des suicides collectifs. Leur objectif en Alg�rie est de propager la fitna�. Et de s�interroger : �Les Alg�riens croient en un seul Dieu, pourquoi veulent- elles les obliger � croire en un autre Dieu et en une autre religion ?�. Mohamed A�ssa expliquera par ailleurs que l�ordonnance pr�sidentielle fixant les conditions et r�gles d�exercice des cultes autres que celui musulman �vise � garantir le libre exercice du culte dans le cadre du respect de la Constitution et des lois�. Cette nouvelle loi permettra au minist�re des Affaires religieuses d�entretenir des relations �officielles � avec les trois Eglises qui �activent en Alg�rie�. �Les relations que nous entretenions jusqu�alors relevaient plut�t de la coordination protocolaire �, dira-t-il. Abordant la question de la charte de la r�conciliation de Abdelaziz Bouteflika, le directeur de l�orientation religieuse et de l�enseignement coranique du minist�re des Affaires religieuse a pr�cis� que les mosqu�es ont un r�le important pour expliciter ce projet aux citoyens. �Dans notre syst�me religieux, la mosqu�e est la conscience de la soci�t� alg�rienne. 15 millions d�Alg�riens assistent chaque vendredi aux pr�ches, soit un quart de la population du pays. Les mosqu�es ont jou� un r�le important lors de la campagne pour le r�f�rendum sur la charte, aujourd�hui elles se chargent d�expliquer la port�e r�elle de ce projet�, dira l�invit� de la Cha�ne I qui confirme au passage que ces lieux de culte ont servi de tribune politique. A ce sujet il ajoutera n�anmoins : �Nous ne d�sirons pas que l�imam se transforme en homme politique, nous voulons qu�il reste ce personnage propre et saint et qu�il reste � l��coute des musulmans�.