Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
EMPRISONNEMENT DE MOHAMED BENCHICOU La FIJ renvoie le pr�sident du Parlement europ�en aux fondamentaux d�mocratiques
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Dans une d�claration rendue publique, hier, � Bruxelles, le secr�taire g�n�ral de la FIJ, Aiden White, tance, poliment, certes, mais de fa�on ferme, le pr�sident du Parlement europ�en � propos de Mohamed Benchicou. Dans cette correspondance, Aiden White �crit : �Vous auriez indiqu�, en faisant allusion � Mohamed Benchicou, condamn� � deux ans de prison depuis 2004, que �nos interlocuteurs nous ont expliqu� que l�un des cas ne concernait pas un d�lit d�opinion mais un d�lit d�une autre nature�. Le secr�taire g�n�ral de la puissante organisation mondiale des journalistes (+ de 500 000 membres) poursuit : �Vous auriez �galement d�clar� : �On peut �tre critique par rapport � des points pr�cis, mais la situation des libert�s est moins mauvaise que dans d�autres pays m�diterran�ens�.� Le coordinateur de la FIJ se d�clare, ensuite, �surpris par ces propos� et de rappeler � Josep Borrell Fontelles la r�solution du Parlement europ�en sur la libert� de la presse en Alg�rie (9 juin 2005) qui exhortait �les autorit�s alg�riennes � �lib�rer sans d�lai les journalistes condamn�s � des peines de prison pour diffamation� et aussi de mettre un terme � �l�acharnement� vis-�-vis des m�dias priv�s pour �d�lit d�opinion� ainsi qu��aux poursuites judiciaires � leur encontre�. Le SG de la FIJ rel�ve, plus loin dans sa lettre publique, que cette �r�solution (celle du Parlement europ�en, ndlr) faisait explicitement r�f�rence au cas de Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin� et � Aiden White d��voquer, ensuite �les multiples attaques contre la presse alg�rienne depuis la r��lection du pr�sident Abdelaziz Bouteflika en 2004�. �Dans ce combat pour la libert� de la presse, estime le SG de la FIJ, le Parlement europ�en est un alli� de poids�. �Mohamed Benchicou, mart�le fermement le secr�taire g�n�ral de la FIJ, est en prison depuis deux ans pour des motifs qui ont �t� d�nonc�s par l�ensemble des observateurs ind�pendants�. Pour conclure ainsi �la partialit� des juges a, depuis, largement permis d�appuyer la d�rive autoritaire d�un r�gime qui impose, d�sormais, une censure syst�matique�. �Le patron�, r�guli�rement �lu de la FIJ, exige, apr�s, �la lib�ration des journalistes emprisonn�s� et mentionne �l�appel solennel du Parlement europ�en pour la d�p�nalisation des d�lits de presse et le respect de cette derni�re en Alg�rie�. Aiden White informera, � l�issue de la r�daction de la d�claration publique, que le 3 mai prochain, Journ�e mondiale de la libert� de la presse, la situation �inacceptable� dans laquelle se d�battent les journalistes alg�riens sera, naturellement, ��voqu�e�. A l�ext�rieur, au R�sidence-Palace, point de rencontre de la soci�t� civile europ�enne et des responsables politiques de l�UE, un d�put� allemand, ami personnel, m�interpelle ainsi : �Explique-moi les m�canismes de pens�e du syst�me politique alg�rien qui lib�re au nom du pardon 2 500 tueurs en s�rie, ne pardonne pas � un journaliste des �crits irr�v�rencieux envers le pr�sident de son pays ?� Dr�le de pardon, en effet, et myst�rieux formatage du syst�me alg�rien. Telle fut ma r�ponse.