�Les Alg�riens d�pensent trois fois plus dans la t�l�phonie mobile que dans la consommation de l��lectricit� et du gaz.� C�est ce qu�a d�clar�, hier, le pr�sident directeur g�n�ral de Sonelgaz, Nourreddine Bouterfa en marge du s�minaire de deux jours sur les r�formes du march� de l��nergie tenu � l�h�tel Hilton. Expliquant la demande introduite par son groupe pour une augmentation des tarifs de l��lectricit� et du gaz, le P-DG de Sonelgaz n�a pas omis de souligner que le portable reste un produit de luxe. Un paradoxe, note-t-il, en consid�rant que l��nergie est une source vitale pour tous les Alg�riens. Apr�s deux hausses ayant eu lieu l�ann�e pass�e, Sonelgaz r�clame de nouveau une augmentation des prix du gaz et de l��lectricit�. Selon ses responsables, les m�nages ne paient, � l�heure actuelle, que pr�s de 75% du co�t du kilowattheure. Noureddine Bouterfa a not� que pratiquement toute la population alg�rienne a acc�s � l��nergie. �Il reste tr�s peu � faire pour desservir nos consommateurs, notamment dans le Sud, o� il y a aujourd�hui la p�n�tration de l��nergie solaire� a-t-il affirm�. Il a pr�cis� que �l�acc�s � l��nergie dans beaucoup de pays africains, est encore une probl�matique pas seulement li�e � l�investissement, mais aussi au type de gestion�. Un rapport du Conseil mondial de l��nergie relatif � plusieurs pays africains a �t� �labor� par les comit�s de l��nergie de ces pays. Il en ressort qu�il faudrait que le cadre de l�investissement �soit tr�s transparent, notamment sur le plan juridique, de la r�gulation et des syst�mes financiers�. Le P-DG de Sonelgaz ajoute : �Tout cela doit �tre clair, et il faudrait des r�gles assez stables et drainer les capitaux qui manquent pour pouvoir assumer les co�ts d�investissements.� Noureddine Bouterfa n�a pas manqu� de d�clarer dans son allocution d�ouverture: �Nous devons saisir l�opportunit� offerte par le pr�sent s�minaire pour raffermir nos liens, les d�velopper en prenant appui sur les immenses chantiers qui se pr�sentent dans le cas des perspectives ouvertes par des r�formes de march�s de l��nergie en Afrique aux �chelles r�gionale et continentale et qui demandent de la part des comit�s africains de l��nergie, une large mobilisation, une concertation �troite et des efforts substantiels de coordination dans la r�flexion et dans l�action.� Le vice-pr�sident du Conseil mondial de l��nergie (CME), Alioune Fall, souligne qu�actuellement, en Afrique, les pays sont tr�s en retard en termes d�acc�s � l��nergie. Il explique : �Beaucoup de pays sont au-dessous de 25 % d�acc�s � l��lectricit� alors que les normes mondiales sont � 110 %. Donc, il faut essayer d�am�liorer la situation.� Il n�omettra pas de rappeler que les ressources �nerg�tiques sont �abondantes�. Dans ce sens, le vice-pr�sident du CME a rappel� les conditions minimes pour atteindre les objectifs du mill�naire et parmi elles l�acc�s � l��nergie. R�pondant � une question relative � l�installation d�un march� maghr�bin de l��nergie, le P.-DG de Sonelgaz a affirm� que l�int�gration r�gionale est �indissociable de l��volution du r�gime de march� de l��nergie de ces pays�. Noureddine Bouterfa a ajout� : �Il faut se rapprocher des r�glementations communes pour permettre une libre circulation de l��nergie.� Pour rappel, cette rencontre de deux jours regroupe des experts alg�riens et �trangers pour d�battre des r�formes engag�es de par le monde dans le secteur de l��nergie notamment les probl�mes d�acc�s des pays en d�veloppement � l��nergie et les sc�narios de politique �nerg�tique � l�horizon 2050. La pr�sentation d�une �tude mondiale du CME sur ce dernier point, les r�formes des march�s de l��nergie en Afrique, les exp�riences v�cues et leurs perspectives en Alg�rie, en Egypte et en Namibie, ainsi que la pr�sentation des travaux du CME dans les r�gions d�Asie et d�Am�rique latine sont les principaux sujets inscrits � l�ordre du jour. La r�gulation du secteur �nerg�tique, l�int�gration �nerg�tique en Afrique, le financement des investissements �nerg�tiques dans un march� lib�ralis�, les march�s r�gionaux d��lectricit� et de gaz, feront par ailleurs, l�objet d�une table ronde aujourd�hui.