C�est en marge de la visite de M. Amar Tou, ministre de la Sant�, ce jeudi � Oran, au niveau de l�auditorium de la facult� de m�decine o� il a pris part � un s�minaire, qu�il fut interpell� par des journalistes afin qu�il s�exprime sur les r�sultats de l�enqu�te men�e au sujet des m�dicaments p�rim�s au CHUO, dont le montant est de 2 milliards de centimes. De m�me qu�il fut questionn� sur le sort des 150 s�ropositifs d�Oran en rupture de stock de leur traitement, la trith�rapie, que nous avions d�ailleurs �voqu�e dans nos �ditions des 10 et 11 mai 2006. Le ministre a r�pondu que l�Etat avait mis � la disposition des sid�ens des m�dicaments gratuits et qu�ils �taient tous pris en charge. Quant � l�enqu�te concernant les m�dicaments p�rim�s, il dira qu�elle �tait toujours en cours. D�s lors, nous avons r�pliqu� en reposant la question sur le sort des 150 s�ropositifs en rupture de stock de traitement, il dira : �Ils l�ont eu.� Or, selon nos informations, ils ont bien re�u un quota de Tamanrasset samedi 13/05/2006 en quantit� toujours insuffisante, le lendemain il n�en restait plus. Nous insistons alors pour comprendre ce non-approvisionnement r�gulier. Notre cons�ur de Libert�, insiste de son c�t� afin d�obtenir une r�ponse � cette question. Il r�plique. Vous, vous avez des comptes � rendre � quelqu�un?!�. Nous r�pliquons : �Oui, M. le ministre, mais uniquement aux 150 s�ropositifs�. D�s lors, notre cons�ur insiste encore aupr�s du ministre de la Sant� afin qu�il nous donne des r�ponses. il r�pond : �Vous n��tes pas la conscience du peuple!� et ce, tout en la repoussant avec force, elle refusait de reculer et encore moins de se laisser faire et lui a demand� �d��tre respectueux et d�arr�ter de la pousser avec agressivit�. Alors qu�il pouvait tout simplement refuser de r�pondre � la question concernant les s�ropositifs, la sc�ne est all�e encore plus loin puisque face � la r�action de notre cons�ur, le ministre l�a trait�e devant plusieurs m�decins et les autorit�s locales qui l�accompagnaient, ainsi qu�en pr�sence de plusieurs journalistes, �d�imb�cile� (en arabe) et de mal �duqu�e. D � s lors, la situation a failli d�g�n�rer ce, les interventions de part et d�autre afin d��loigner le ministre de la journaliste. Il �tait visiblement tr�s en col�re, il revenait vers elle comme s�il voulait aller encore plus loin dans son attitude. Apr�s les avoir s�par�s une seconde fois, un membre de son staff a expliqu� cette attitude en disant : �Moi je le connais c�est sa fa�on d��tre , lorsqu�il parle, il tapote sur les gens�. Mais qu�en est-il des propos blessants qu�il a tenus � l�encontre de la journaliste? Qu�en est-il du geste r�p�t� et qui �tait assez fort en repoussant la journaliste en arri�re? Cela fait-il �galement partie de sa fa�on d��tre? M�me si par la suite, le ministre embrassa la journaliste en lui disant que c��tait sa fa�on � lui de parler, son attitude de ce jeudi ne l�honore pas et encore moins l�institution qu�il repr�sente. Amel B. � COMMUNIQUE DU SNJ... Le Syndicat national des journalistes est fortement scandalis� par le comportement honteux de M. Amar Tou, ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re, envers notre cons�ur du quotidien Libert�, Mme Djamila Loukil, jeudi 18/05/2006 � Oran. Voil�, en effet, un ministre de la R�publique alg�rienne, qui a cru bon d�apporter sa propre touche dans une v�ritable entreprise de �casser des journalistes�. Aux harc�lements judiciaires et au maintien volontaire d�une pr�carit� socioprofessionnelle indignes d�une corporation aussi valeureuse, M. Tou ajoute une nouvelle forme de m�pris : l�usage de la force. Parce que ne trouvant pas � son go�t la question de notre cons�ur, qui ne faisait pourtant qu�accomplir sa mission de journaliste, M. Tou n�a eu comme r�ponse qu�un chapelet d�injures � fournir � son interlocutrice qu�il bouscule, violemment, par ailleurs. Le syndicat, qui regrette qu�on en arrive � ce stade de d�cadence au plus haut niveau de la hi�rarchie de l�Etat, d�nonce vigoureusement cet acte d�abus d�autorit�. Le syndicat, qui affirme son enti�re solidarit� avec Mme Djamila Loukil, met en garde contre ce genre de tentation, appartenant � une autre �poque. Mais il est vrai qu�un certain discours ambiant diabolisant � l�exc�s la corporation ne peut que donner des id�es � certains de nos responsables. Fait � Alger, le 19/05/2006. P/le Syndicat national des journalistes Le secr�taire g�n�ral par int�rim Kamel Amarni ...et de la section d�Oran Devant l�agression verbale et physique, dont a �t� victime jeudi 18 mai 2006 � Oran, la journaliste Djamila Loukil du journal Libert� dans le cadre de l�exercice de son travail, le SNJ d�nonce avec la plus grande vigueur et condamne cette pratique digne d�une �re r�volue et perp�tr�e par Amar Tou, ministre de la Sant�. Le SNJ, qui exhorte toute la corporation et les garants de la libert� de la presse � s�associer pour arr�ter cette d�rive, apporte son soutien ind�fectible � la journaliste. Le SNJ r�it�re son engagement � d�fendre la libert� de la presse et le droit des journalistes � exercer leur m�tier dans le respect et la dignit�. Communiqu� des journalistes et correspondants d�Oran Les journalistes et correspondants de presse exer�ant � Oran tiennent � d�noncer avec la plus grande vigueur, l�agression physique et verbale perp�tr�e par le ministre de la Sant� Amar Tou contre notre coll�gue Djamila Loukil du journal Libert�, et ce, lors d�une rencontre qui s�est tenue le jeudi 18 mai � l�INESSM d�Oran. Notre coll�gue s�est vue confront�e � cette attitude violente et agressive parce qu�elle a �os� demander des pr�cisions sur les dispositions que comptait prendre le minist�re de la Sant� face au manque de m�dicaments destin�s aux personnes atteintes du sida. Le ministre, devant l�attitude digne de notre coll�gue, a essay� une nouvelle fois d�utiliser les m�mes m�thodes, n��tait l�attitude des personnes pr�sentes qui l�ont retenu. Les journalistes et correspondants de presse d�noncent ce comportement et demandent � toute la corporation d�agir pour mettre un terme � ce type d�attitude.