L�auditorium du Centre de recherches scientifiques de l�universit� de Batna a accueilli mercredi dernier, les membres des bureaux ex�cutifs des f�d�rations de l�Union g�n�rale des entrepreneurs alg�riens (UGEA) de tout l�est du pays pour l��valuation du secteur du BTPH et la recherche des voies et moyens � mettre en �uvre pour l�optimisation de cet outil de r�alisation nationale. Plac� sous le slogan �Renforcement des moyens de production pour garantir le d�veloppement du secteur�, cette rencontre initi�e par la f�d�ration de Batna vise la sensibilisation des entrepreneurs sur les d�fis � relever du million de logements jusqu�aux programmes des Hauts- Plateaux en passant par l�autoroute Est-Ouest. Lors de l�ouverture des travaux Dennouni Abdelmadjid, pr�sident national de l�UGEA, dira que les temps sont difficiles, les m�thodes de travail du pass� sont r�volus. Ils nous appartient, poursuit-il, de nous mettre aujourd�hui � niveau afin de nous conformer aux normes mondiales. Le pr�sident national de l�UGEA d�plore le fait que le programme Meda exclut le BTPH intentionnellement, disent certains, pour laisser place aux entreprises �trang�res, tout en informant les participants qu�une enveloppe de 1 milliard de dinars a �t� d�gag�e par le minist�re de l�Habitat et de l�Urbanisme pour la certification. A cette effet, nous avons appris que 124 entreprises sont d�j� certifi�es et 360 sur la voie de l��tre, chiffre insignifiant lorsqu�on sait que le nombre d�entreprises du BTPH est de 330 000. Les b�tisseurs sont d�accord pour assainir leur environnement afin de d�gager des entreprises au savoir-faire requis et capables de performances techniques. Ils entendent se mobiliser, se solidariser et dans un proche avenir se regrouper pour non seulement concr�tiser le programme du pr�sident de la R�publique de 1 million de logements, aux programme des Hauts-Plateaux o� les attendent 80 milliards de dollars. Dennouni Abdelmadji a r�pondu sans d�tours � toutes les questions du Soir d�Alg�rie. Le Soir : Pourquoi la tenue de cette rencontre � Batna ? A. Dennouni : Tout d�abord l�initiative vient de la f�d�ration de Batna qui est la locomotive du BTPH en Alg�rie avec 500 entreprises dont les plus performantes du pays. Que repr�sente l�Ugea en tant que syndicat ? Cr�� en 1989, notre syndicat est structur� sur tout le territoire national et compte plus de 19 000 adh�rents d�clar�s. Il va s�en dire qu�en plus de la d�fense des int�r�ts moraux et mat�riels de nos adh�rents nous veillons � la d�ontologie du m�tier en plus de notre participation aux commissions de qualification, de recours... Nous sommes �cout�s et respect�s, et la pr�sence des membres du BTPH � la tripartite en t�moigne. Vous visez avant tout une mise � niveau en urgence, pourquoi ? Nous sommes � un pas de l�ouverture du march� national aux �trangers, � la libre concurrence. Il y va de notre survie de nous conformer aux normes internationales. Une entreprises ou un bureau d��tudes non certifi� dispara�tra de facto. Comment comptez-vous vous r�organiser ? Tout est clair, il va falloir repenser les entreprises en fonction des contraintes �conomiques et sociales avec un encadrement bien �tudi� en ing�nieurs, techniciens, conducteurs de travaux... La r�novation du mat�riel, le mode de gestion, enfin toutes les exigences de la certification. Il a �t� aussi beaucoup question de d�ficit en main d��uvre sp�cialis�e... Justement c�est le grand handicap de nos jours. L�Ugea a sign� une convention avec les minist�res de l�Emploi, de la Formation et de l�Enseignement professionnels pour la formation de 17 000 ouvriers sp�cialis�s (topographes, ma�ons, plombiers, conducteurs d�engins...) On envisage la demande de contrat de s�jour pour des dur�es limit�es pour des ouvriers sp�cialis�s venant des pays amis et frontaliers. Le BTPH est envahi d��amateurisme�, comment y rem�dier ? Oui nous sommes conscients du probl�me et l�assainissement vise tous les aspects de l�amateurisme, de l�assurance du man�uvre jusqu�� la d�claration d�imp�ts, aux mal-fa�ons ... Nous comptons instaurer le prix de la meilleure entreprise o� le CTC, la Duch, le Dlep, l�universit� en collaboration avec l�Ugea proc�dera � des distinctions afin de combattre la m�diocrit�. Apparemment entre les entrepreneurs et l�OPGI le courant ne passe pas... Il y a cette formule de prix administr� et les retards dans les paiements qui envenime les relations entre deux b�tisseurs appel�s � s�entendre. D�ailleurs nous condamnons cette concurrence d�loyale qui fait que l�OPGI applique le prix de 16 000 DA/m2 pour les nationaux et le double aux �trangers 32 000 DA/m2. Je lance un appel au ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme pour stopper cette aberration. Il faut laisser le libre jeu de la concurrence tout en veillant au respect dans les d�lais de paiement. A travers plusieurs wilayas les entrepreneurs s�investissent de plus en plus dans le LSP. Comment ? Le syndicat a garanti l�action � travers le territoire national, en r�partissant terrains et nombres de logements aux entreprises, chacune selon ses capacit� afin d�en garantir la r�ussite. N�emp�che que nous demandons une souplesse au niveau des textes et la rapidit� dans l��tablissement des actes et pourquoi pas l�exon�ration de l�IRG sur ces programmes. Les probl�mes dans lesquels se d�battent les entreprises n�ont pas fait surface, pourquoi ? Il y a les probl�mes des prix des mat�riaux de construction, du foncier pour LSP, le probl�me de la main-d��uvre sp�cialis�e, les charges fiscales et parafiscales... autant de choses qui par le dialogue se solutionnent. D�ailleurs l�amendement du code des march�s est � l�ordre du jour et nous ne manquerons pas d�inscrire les probl�mes de la retenue de garantie, des cotisations de soumission... On parle d�augmentation des salaires, l�Ugea y est-elle favorable ? Sachez que les entreprises du BTPH sont de bons payeurs eu �gard au d�ficit en main-d��uvre sp�cialis�e du ma�on qui peut toucher 10 000 DA par jour, en passant par le plombier... et jusqu�au conducteur d�engin avec pr�s de 50 000 DA/mois. Notre souci c�est le prix du m�tre carr� du b�ti qui doit �tre revu � la hausse. Le mot de la fin� Notre souci aujourd�hui est d�aller tr�s vite vers la r�organisation des entreprises en mati�re de renouvellement de leur parc mat�riel, leur encadrement... Cela va n�cessiter beaucoup d�argent d�o� une banque sp�cialis�e dans le BTPH est indispensable.