Abdelaziz Belkhadem a pr�sid�, jeudi � l'h�tel Mouflon d�Or, � Alger, une session de l'instance ex�cutive du FLN. Une session consacr�e � l'adoption du rapport portant "proposition de la r�vision de la Constitution". Occasion pour le nouveau chef du gouvernement de d�cliner les grandes t�ches dont l'a charg� Bouteflika. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - "L'heure est � l'ouverture des grands dossiers", tranchera d'embl�e le num�ro deux du FLN lors d'une allocution d'ouverture fleuve aux allures d'un v�ritable discours-programme. "D�sormais, l'environnement national est favorable. Le FLN, qui est la locomotive de la vie politique nationale, se doit de mener l'initiative dans tous les domaines (...) Et apr�s une d�cennie p�nible qu'a eu � traverser l'Alg�rie, l'heure est � l'ouverture des grands dossiers." Ce disant, Belkhadem fixe les priorit�s. Dans l'ordre, il commence par la premi�re mission que lui a assign�e Bouteflika depuis fin mai dernier. "Nous devons, dans les plus brefs d�lais, ouvrir le dossier de l'investissement pour que l'Alg�rie ne demeure pas une sorte de zone franche et qu'un grand march� pour les autres. Pour ce faire, il est imp�ratif d'en finir avec tous les obstacles qui se dressaient jusque-l� sur le chemin de la relance �conomique." Une v�ritable attaque en r�gle contre son pr�d�cesseur, en somme ! Et d'ailleurs Belkhadem pr�sidait, la veille, mercredi, son troisi�me Conseil de gouvernement consacr� au dossier du foncier. Les deux Conseils pr�c�dents �tant, eux, consacr�s � l'investissement. Ce premier constat am�ne naturellement Belkhadem � transiter vers le second grand dossier qu'il �rige en "priorit� de l'heure" : la r�vision de la Constitution. "La Constitution de 1996 �tait con�ue dans un contexte de crise et est donc destin�e � g�rer une crise. En 2006, nous sommes dans un autre contexte et, Dieu merci, la crise est derri�re et l'Etat n'est plus aussi fragile qu'il l'�tait � l'�poque." Pour l'orateur, un tr�s proche de Abdelaziz Bouteflika, faut-il le rappeler, l'Alg�rie "se doit de concevoir une nouvelle architecture institutionnelle". Notamment "expliciter le principe de s�paration des pouvoirs ainsi que la nature du r�gime". Un r�gime que Belkhadem, et donc Bouteflika, veut "franchement pr�sidentiel". "Nous sugg�rons un r�gime pr�sidentiel avec l'institution d'une nouvelle fonction, celle d'un ou de plusieurs vice-pr�sident." Aussi, le FLN propose "la suppression de la fonction de chef du gouvernement pour la remplacer par celle de Premier ministre. D e sorte � ce que ce dernier ne soit charg� que de l'application du programme du pr�sident de la R�publique que le peuple aura choisi". Dans toute cette "gymnastique" du FLN, il va sans dire que l'enjeu demeure cette fonction de vice-pr�sident. Lors d'une conf�rence de presse qu'il a anim�e en marge des travaux de la session de jeudi dernier, Belkhadem l'avouera franchement. "Au FLN, nous pr�f�rons � ce que, dans la nouvelle architecture institutionnelle, le vice-pr�sident soit d�sign� par le pr�sident de la R�publique. Ce qui nous permettra d'�viter des s�ismes politiques � l'avenir." Dans la pratique, un amendement constitutionnel dans ce sens permettrait � Bouteflika de pr�parer lui-m�me son propre successeur.