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KIOSQUE ARABE
La preuve par Zerkaoui Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 06 - 2006

Une vieille tradition de ce pays veut qu'on enterre un parent, victime d'un meurtre, juste devant l'entr�e de sa maison. Afin, dit-on, que le ou les meurtriers n'enjambent pas la tombe du d�funt, r��ditant ainsi le crime. Les diplomates alg�riens Belaroussi et Belkadi, assassin�s par Zarqaoui, n'ont pas eu de s�pulture mais leurs tombes virtuelles sont r�guli�rement profan�es, sous les yeux de leurs familles indign�es et de leurs concitoyens apathiques.
Il est vrai qu'on vit une �poque o� seules les victimes sont somm�es d'�tre alg�riennes et de pardonner en vertu de la loi. Les victimes ne sont qu'alg�riennes et ne doivent all�geance qu'� leur drapeau. Les bourreaux et leurs th�oriciens n'ont de comptes � rendre qu'� Dieu, c'est ce qu'ils disent, et les fronti�res de leur patrie sont celles que dessinent Zarqaoui et les siens. C'est au nom de ce principe que Benhadj et d'autres islamistes, en fuite ou salari�s, justifient qu'on tue des Alg�riens, ici ou l�-bas. Jusqu'� la mort de Zarqaoui, ses �mules n'osaient pas trop pousser des cris d'all�gresse au r�cit de ses carnages. La disparition du terroriste jordanien a, paradoxalement, lib�r� ses partisans et ses admirateurs de toutes entraves, comme celles de la pudeur et de la d�cence. Dans cet exercice, on notera la "performance" des quatre d�put�s jordaniens Mohamed Abou Fares, Ali Abou Sakar, Ibrahim Al- Machoukhi et Djafar Al-Hourani (1). Ces quatre �lus de la mouvance islamiste, vous l'aurez devin�, se sont d�plac�s � Zarqa, village natal de Abou Mossaab, pour rendre hommage au terroriste d�funt. Le th�ologien attitr� du groupe, Abou Fares, a d�cern� la qualit� de "chahid" � Zarqaoui, la confisquant du m�me coup aux victimes de ses attentats en Jordanie m�me. Devant la temp�te de protestations, les dirigeants du "Front de l'action islamique" (Fr�res musulmans), parti des quatre parlementaires, a us� de la formule traditionnelle. Leur porte-parole ne condamne pas la d�marche et les propos mais pr�cise qu'elle est de la seule responsabilit� de ces �lus. Quant � la qualit� de "chahid", le d�bat n'est pas encore tranch�, aux dires de ce monsieur, puisque des divergences existent dans ce domaine. Une r�ponse que vous pouvez entendre aussi bien � Amman qu'au Climatde- France. En Palestine, on a fait mieux : des manifestations "spontan�es" ont �clat� en signe de protestation contre l'assassinat (sic) de Zarqaoui par les Am�ricains. Hamas, dont une branche arthritique s�vit en Alg�rie, a rendu hommage au terroriste. Ce qui conforte les inqui�tudes du pr�sident palestinien quant � une accointance du Hamas avec le groupe Al-Qa�da. Comme c'est la saison des rappels, notez que Ben Laden a d'abord servi les Etats-Unis avant de se retourner contre eux. Quant aux liens du Hamas avec Isra�l, il faut juste se souvenir de l'�poque o� ses hommes paradaient impun�ment en Cisjordanie alors que les autres groupes palestiniens �taient impitoyablement traqu�s. La preuve par Zarqaoui ainsi �tablie, il ne faudra pas vous �tonner, demain, que les familles Belaroussi et Belkadi vous claquent la porte au nez si vous les sollicitez au nom de la solidarit� arabe. Ne soyez pas choqu�s encore que le pr�sident Chirac "demande" aux Palestiniens de reconna�tre Isra�l et "prie" Ehud Olmert de n�gocier avec les Palestiniens. Entre demander et prier, la nuance est de taille. C'est le gouffre qui s�pare Isra�liens et Arabes dans le regard de l'Occident. Ce n'est pas le soutien occidental � l'Etat sioniste qui rend les Arabes irr�ductibles mais plut�t l'inverse. Depuis la vol�e de bois vert arabe inflig�e � Bourguiba, parce qu'il proposait de n�gocier avec Isra�l, il y a toujours un clan influent pour dire non � n'importe quelle initiative m�me apr�s avoir dit oui � tout. On est loin du retour aux fronti�res d'avant juin 1967 et les Palestiniens s'installent sur des lambeaux d'Etat mais les "refuznik" sont toujours l�. Avant, ils le faisaient au nom de l'unit� arabe, ce qui �tait compr�hensif, aujourd'hui, c'est l'Islam qui est attaqu�. Ils proclament le "djihad" et la n�cessit� de tuer beaucoup de musulmans pour sauver la religion. Zarqaoui a tu� beaucoup plus d'Arabes un peu partout qu'Isra�l en Palestine mais les grands m�dias, comme les t�l�visions satellitaires, en ont fait un martyr. O� s'arr�teront le d�lire et la fr�n�sie des tr�mulants? Le f�cond et non r�gressif chroniqueur du magazine Elaph, Khaled Mountassar, ne voit pas de limites � cette qu�te syst�matique du divin. "L'islam se d�cline sous toutes les �tiquettes commerciales, dit-il, que ce soit pour la coiffure islamique, le maillot de bain islamique, le t�l�phone islamique ou la grippe aviaire islamique". Sur ce dernier point, il brocarde le dernier avatar d'un homme politique, Mohamed Abdelal, qui vient de publier un livre intitul� l'Islam et la grippe aviaire. Cet ouvrage est une compilation de r�f�rences religieuses sur la mani�re de combattre la grippe aviaire. Il affirme, entre autres, que la maladie est une punition de Dieu, une croyance tr�s largement r�pandue aujourd'hui. Khaled Mountassar se souvient que Mohamed Abdelal a cr�� avec le chanteur Chaabane Abderrahim (2) un mouvement de soutien � Moubarak pour contrer le mouvement "Kifaya". Khaled Mountassar, qui d�nonce r�guli�rement l'expansion de la superstition et de la cr�dulit� populaires, cible en particulier les t�l�visions qui sont les principaux instruments du d�veloppement de ces ph�nom�nes. Il note ainsi l'apparition d'une nouvelle mode qui consiste � proposer le "niqab" comme �tape oblig�e apr�s celle du "hidjab". Lisez plut�t : "Pouvez-vous imaginer ou concevoir que Dieu le Tr�s Haut, le Mis�ricordieux, puisse mettre le feu � une maison et y d�truire tout ce qu'elle contient rien que pour obliger une femme � abandonner le "hidjab" ou l'�charpe pour le "niqab"? C'est pourtant ce que j'ai vu et entendu de la part de la t�l�speakerine repentie et retrait�e Kam�lia Al-Arabi. Elle est la s�ur de l'acteur repenti et retrait�, h�ros du film Hammam Al-Malatili, Mohamed Al-Arabi. C'est �galement la s�ur de l'acteur repenti et en semi-retraite, Ouejdi Al-Arabi". Kam�lia raconte que sa maison a br�l� et que tout l'argent de son mari, r�alisateur de clips musicaux, a br�l� avec. Il avait retir� toutes ses �conomies de la banque (3) parce que celle-ci pratiquait l'usure (comprendre int�r�ts). Elle raconte �galement qu'un exemplaire du Coran est rest� intact. C'est ce qui l'a d�termin�e � passer � franchir l'�tape du "niqab". Perplexit� encore de Khaled Mountassar qui se demande comment un exemplaire du Coran, en papier, peut �chapper aux flammes alors que des billets de banque ont br�l�. Dans ce cas, dit-il, pourquoi ne pas br�ler l'argent des banques suisses ? (4). Le chroniqueur �gyptien interpelle, enfin, Cheikh Salah Kamel, propri�taire d'ART : "L'Islam, ce n'est pas la Coupe du monde pour que vous puissiez vous permettre de le monopoliser comme vous le faites pour le football." Khaled Mountassar devrait pourtant savoir que les monopoles prosp�rent d'abord en religion. Le reste ou la cons�quence viennent apr�s.
A. H.
(1) Je ne cite pas ces noms pour vous donner des �corchures aux l�vres mais pour vous en souvenir au cas o�� la m�moire des victimes est plus fragile que celle des bourreaux, c'est connu. Qui sait ? Ces d�put�s pourraient bien �tre invit�s, un jour, � venir ranimer notre foi vacillante.
(2) Vous savez, celui qui chante contre la grippe aviaire.
(3) Le repentir est une excellente raison sociale pour une entreprise familiale. Au fait, essayez de comparer les "int�r�ts" de la banque "Al-Baraka" avec ceux des autres �tablissements financiers dans les cr�dits voitures.


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