Le courant ne passe pratiquement plus entre les enseignants de l�UFAS (universit� Ferhat- Abbas de S�tif) et le recteur. Ainsi, � travers une p�tition sign�e par plus de deux cents professeurs et adress�e au ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, le corps enseignant d�nonce l��tat de crise latente dans laquelle se trouve l�institution suite aux agissements irresponsables et incessants du recteur. Les griefs retenus � l�encontre du recteur et contenus dans le document concernent les �carts de langage du premier responsable de l�universit� ainsi que sa gestion peu reluisante. �A la t�te d�une universit� compos�e de six facult�s de 34 laboratoires et un effectif d�passant les 30 000 �tudiants, le recteur ne cesse de r�p�ter des propos blessants, d�courageants, d�shonorants et � la limite de l�insulte � l�encontre des professeurs�, lit-on dans la p�tition. Aussi, le recteur est accus� d�avoir ordonn� le paiement d�un billet d�avion, S�tif-Lyon pour son �pouse qui ne fait pas partie des effectifs de l�universit�. Cette vir�e qui a co�t� la somme de 57 660,00 DA a �t� prise en charge par le chapitre 21.26 relatif aux d�placements des �tudiants devant effectuer des stages de longue dur�e � l��tranger. Les p�titionnaires abordent aussi le volet budg�taire de l�universit�, qui selon eux, n�a connu aucune concertation lors de son �laboration. Ils consid�rent que la part du lion a �t� accapar�e par la centrale (rectorat). A titre d�exemple, les enseignants avancent la somme de 5 000 000,00 DA r�serv�e au rectorat au titre des stages de courte dur�e, un chiffre qui avoisine et d�passe parfois les montants allou�s aux diff�rentes facult�s (chapitre 19.21). Au titre des �quipements et du mat�riel informatiques, le rectorat s�accapare le montant de 4 500 000,00 DA, �quivalent � la somme allou�e � toutes les facult�s r�unies (chapitre 21.21). Au volet des �quipements et mobiliers p�dagogiques (chapitre 22.21) et celui des frais relatifs aux �tudes de post-graduation (chapitre 23.21), le rectorat s�est octroy� respectivement 4 900 000,00DA et 20 354 000,00 DA, des sommes largement sup�rieures � celles destin�es aux facult�s. La p�tition fait aussi mention des probl�mes rencontr�s par les laboratoires de recherches. �Les directeurs de laboratoires, dont le quotidien est l��ternel maquis bureaucratique, n�ont eu le triste privil�ge de rencontrer le recteur que sur une demande collective adress�e � ce dernier, et ce, apr�s une attente de six mois sold�e d�amertume et de r�signation. Cette rencontre n�aura finalement produit qu�un lot coutumier de promesses et a reconduit chez les chercheurs le sentiment du pr�jug� d�favorable que le recteur nourrit � leur �gard. il est commun�ment connu � l�UFAS que depuis l�an 2006 , le probl�me de gestion des budgets aussi bien de fonctionnement que d��quipement constitue un des parcours de combattant les plus difficiles � surmonter. L�op�ration �quipement n�a jamais �t� r�gl�e et n�a pas trouv� de solution. Qui est derri�re cette op�ration qui consiste � emp�cher les laboratoires de s��quiper ? O� sont donc pass�es les pr�rogatives r�glementaires du directeur de laboratoire ?�� s�interrogent les professeurs. Concernant les th�ses, les enseignants d�noncent la politique d�aust�rit� inadapt�e vis-�-vis des soutenances de m�moire, de magist�re et de th�ses de doctorat. Selon eux, des notes �crites contraires � la r�glementation ont �t� diffus�es aux responsables p�dagogiques des divers d�partements de l�UFAS imposant des jury maison. Chose qui est essentiellement bas�e sur des consid�rations de simples prises en charge (h�bergements, restauration). �L�UFAS vit � plein, sous le r�gime de l�autocratie contrairement � ce qu�elle est sens�e repr�senter comme valeurs de l�universalisme et de l��change. Les espaces de la m�diation sont gel�s et les instruments de la r�gulation sont contrari�s et souffrent de vicissitudes men�es de fait par le premier responsable de l�institution. Les conseils scientifiques et conseil d�administration de l�universit� n�ont connu qu�un tr�s petit nombre de r�unions et qui n�ont pas �t� sanctionn�es par des P-V rendus publics. Un terrible d�ficit de communication est en train de devenir chronique, la communaut� universitaire est laiss�e dans l�ignorance totale de la politique men�e��, d�clarent les professeurs. A la fin, le corps enseignant demande au ministre une intervention �nergique afin de rendre au milieu universitaire sa dignit� et sa respectabilit� et � cette institution sa fiabilit� et efficience.