Alors que le FLN ne cesse de r�p�ter que son souhait de rejoindre les rangs de l�Internationale socialiste (IS) n�est qu�un �retour� au sein de cette organisation qui regroupe les partis socialistes dans le monde, l�unique parti alg�rien repr�sent� � l�IS, le Front des forces socialistes (FFS) en l�occurrence, a tenu � affirmer, lors d�un point de presse organis� hier � son si�ge, que �le FLN n�a jamais adh�r� � cette organisation�. Pour r�pondre aux d�clarations du secr�taire g�n�ral du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem que �le FLN n�a pas l�intention de d�roger le FFS � l�int�rieur de l�IS�, M. Krim Tabou, porte-parole du parti d�A�t Ahmed, a renvoy� la balle au parti du gouvernement lui signifiant que �l�IS ne fonctionne pas comme le croient certains, mais qu�elle est dot�e d�une charte et d�une �thique bas�es sur le respect des valeurs d�mocratiques, des libert�s individuelles et collectives �. Maintenant, il reste � savoir si le FLN dans sa toute nouvelle version, depuis le coup d�Etat mont� contre son ex-secr�taire g�n�ral, M. Ali Benflis, est capable de s�engager � respecter les valeurs de l�IS, celles partag�es �galement par le FFS. Du point de vue de M. Tabou, �le FLN a cess� d��tre un parti politique. C�est un instrument entre les mains des institutions qui l�utilisent au gr� des situations�. Tout en affirmant que le FFS a partag� effectivement les m�mes valeurs avec le FLN lorsqu�il �tait question de fonder un Etat de droit, le conf�rencier constate avec amertume qu�aujourd�hui �ce parti, qui a port� la R�volution nationale, est dirig� par celui qui �tait � l�origine du coup d�Etat contre Ali Benflis�. Il s�agit l�, selon lui, d�une �violation des libert�s d�mocratiques que la direction actuelle du FLN ne partage pas avec sa base militante �. N�anmoins, le FFS est pr�t � parrainer le FLN dans cette d�marche d�adh�sion � l�IS, � condition que le parti de Belkhadem s�inscrive dans les valeurs de cette institution internationale. La t�che s�av�re plus que rude pour celui-ci, lui qui a un pied dans le pouvoir et souhaite mettre l�autre dans l�opposition et de quelle fa�on. Celle de rentrer par la grande porte de l�Internationale socialiste. Pourvu que le FLN ait le courage et l�engagement de cohabiter avec les deux. Dans ce cas de figure, le secr�taire g�n�ral du FLN et non moins chef du gouvernement serait appel� � revoir la vision de son gouvernement sur les droits de l�homme en Alg�rie et sur les valeurs d�une r�publique d�mocratique. Le conf�rencier ne trouve pas mieux pour ironiser sur cette situation d�licate dans laquelle s�investit le FLN que d�inviter l�opinion publique � faire son constat sur ce que sont devenues aujourd�hui les deux Chambres parlementaires (le S�nat et l�APN), transform�es en bo�te d�enregistrement, �vitant de susciter la col�re et l�insatisfaction du chef supr�me. Ainsi, la visite de la d�l�gation du Parti socialiste fran�ais � Alger �tait une opportunit� pour le FFS de soulever toute cette pression dans laquelle vivent les Alg�riens. Des syndicalistes, des hommes politiques comme Abdelhamid Mehri, des �crivains et des journalistes ont �t� convi�s � l�entretien qui a regroup� la d�l�gation de Fran�ois Hollande avec les dirigeants du FFS. �Nous avons offert au PS l�occasion de rencontrer l�Alg�rie r�elle, apr�s qu�il s�est longuement entretenu avec l�Alg�rie officielle�, a soulign� M. Tabou. Evoquant par ailleurs la r�vision constitutionnelle, le porte-parole du FFS a consid�r� que �le projet a pour principal objectif de rendre interminable le mandat du pr�sident de la R�publique et par l� m�me de dominer d�une mani�re l�gitime et absolue les institutions de la R�publique et aussi la population�. En un seul mot, le FFS se d�marque d�ores et d�j� d�un projet qui exclut les masses populaires de se prononcer et d��tre partie prenante de l��dification d�un Etat de droit. Car le regard du FFS est d�sormais orient� en permanence vers le peuple, ses besoins et ses pr�occupations.