A peine publiquement annonc�, le 4 juillet dernier, le processus �classique� devant mener � la consultation r�f�rendaire portant r�vision constitutionnelle semble avoir �t� amorc�. A plusieurs niveaux. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - A en croire une source proche de la pr�sidence, Bouteflika aurait en effet instruit son directeur de cabinet de lui pr�parer des rencontres de �consultation� avec la classe politique et probablement la soci�t� civile. Selon notre source, cette consultation concernera les partis politiques importants, tant ceux constituant �l�alliance pr�sidentielle� que ceux dans l�opposition. Tandis que la soci�t� civile, si l�option venait � �tre retenue, serait repr�sent�e par la client�le traditionnelle du r�gime, � l�image de l�UGTA ou l�ONM. A ses interlocuteurs, Bouteflika �d�voilera�, poursuit-on de m�me source, les changements les plus significatifs qu�il compte porter � la Constitution alg�rienne. Particuli�rement, ce que deviendrait la fonction pr�sidentielle. Selon diverses sources, le fameux article 74 qui concentre sur lui tout l�int�r�t, toutes les sp�culations, ne toucherait finalement pas au nombre de mandats, pas plus de deux pour un pr�sident alg�rien tel que limit� par l�actuelle loi fondamentale, mais � la dur�e du mandat. Au lieu de cinq ann�es, le mandat sera de sept ann�es. Tout pr�sident n�ayant plus droit qu�� deux septennats au plus, il sera en outre second� dans ses fonctions par un �vice-pr�sident d�sign� et, accessoirement, par un �Premier ministre�, �ex�cutant�, fonction qui va se substituer � celle de l�actuel �chef de gouvernement�. Dans la pratique, ce �r�am�nagement constitutionnel� se traduirait par une �succession en douce� � Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, celui-ci verrait son mandat actuel devant expirer en avril 2009 prolong� jusqu�en 2011. Ech�ance au bout de laquelle il se retirerait d�finitivement du pouvoir. Mais tout en participant � �la d�signation� de son successeur au Palais d�El Mouradia. �Il ne faut pas se faire d�illusions, nous confiait un proche � Bouteflika, l�enjeu crucial de l�avenir imm�diat se limitera � un seul poste : celui de vice-pr�sident. Ce serait � ce dernier qu��choirait, selon toute logique, la mission de prendre le relais en 2011 ou m�me avant�. Autrement dit, la Constitution que veut Bouteflika n�est en fin de compte que la synth�se de l�arrangement fait entre eux et pour eux-m�mes, les deux clans au pouvoir en Alg�rie. Comme en avril 2004, en fait, o� tout s��tait jou� � huis clos de ce bin�me. Par ailleurs et au plan strictement �technique�, l�on croit savoir que la date du r�f�rendum aurait �t� arr�t�e par Bouteflika pour le jeudi 9 novembre 2006.