Les transferts de malades des r�gions de Skikda, El-Tarf, T�bessa, Guelma et Souk-Ahras ou autres vers le CHU de Annaba repr�sentent un v�ritable casse-t�te en mati�re de prise en charge et de disponibilit� des �quipes m�dicales. Bien qu�il soit � vocation r�gionale avec un bassin de population estim�e � quelque 3,5 millions d�habitants, le CHU de Annaba croule � longueur d�ann�e sous le poids des �vacuations de malades. Pour le seul premier semestre de 2006, cet �tablissement a enregistr� quelque 4 454 �vacuations de malades en provenance desdites r�gions et dont 1 167 cas d�entre celles-ci ont concern� les urgences chirurgicales, 1 145 cas les services d�h�matologie et d�ORL de l�h�pital Dorban et 732 cas celui de la gyn�cologie obst�trique de l�h�pital Ibn-Rochd. Selon les statistiques du minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, le CHU de Annaba vient en t�te � l��chelle du pays en mati�re d��vacuation de malades originaires de r�gions disposant pourtant de structures m�dicales pouvant �tre rentabilis�es conform�ment � l�application de deux circulaires du MSPRH r�gissant les transferts de malades. La moyenne de ces �vacuations enregistr�es ces cinq derni�res ann�es du CHU de Annaba est estim�e � plus de 11 000 malades par an, avec un pic constat� chaque ann�e � l�occasion de la saison estivale � cause de la pr�sence massive de vacanciers et la multiplication des accidents de la circulation et des agressions contre les personnes. Pour le professeur Abderrahmane Sa�dia, directeur g�n�ral du CHU de Annaba, cette situation se r�percute n�gativement sur la consommation du budget de l��tablissement et pervertit sa vocation en mati�re de soins sp�cialis�s. Le programme en cours de finalisation au MSPRH, r�glementant et limitant les �vacuations de malades des r�gions vers les CHU du pays, permettra-t-il aux patients de se soigner sur place au lieu d�effectuer des d�placements p�nibles pour �tre trait�s dans les grandes villes. En attendant des solutions aux transferts de malades vers les CHU du pays, il y a n�cessit� imp�rieuse, selon le professeur Abderrahmane Sa�dia, de �faire suivre le malade �vacu� dans l��tablissement o� il est pris en charge, du budget allou� � cet effet�.