Ecrivains, po�tes, hommes et femmes politiques, repr�sentants de la diplomatie arabe en Alg�rie, journalistes, artistes, tous se sont r�unis hier � la biblioth�que d�El Hamma, pour dire non � ce qui se passe au Liban. La communaut� intellectuelle en Alg�rie s�est �lev�e, une fois de plus, pour crier son d�sarroi, sa d�tresse et son impuissance � faire bouger les gouvernements arabes, devant l�escalade de violence qui meurtrit le peuple libanais, et depuis bien longtemps, le peuple palestinien. Apr�s plusieurs heures de discussions et d��changes d�id�es, les personnes r�unies sont sorties avec une d�claration commune, sign�e par une centaine d�intellectuels, condamnant le massacre du peuple libanais par l�Etat h�breu. Les intellectuels alg�riens sollicitent dans cette motion de soutien les dirigeants arabes qui entretiennent encore des relations diplomatiques avec Isra�l de les interrompre imm�diatement. Ils interpellent �galement les peuples arabes � rester vigilants face aux campagnes de propagande men�es par la presse occidentale et qui remettent en cause la dignit� et la l�gitimit� du combat du Hezbollah au Liban. Dans son �minente intervention, l�ex-chef du gouvernement, Reda Malek, a insist� effectivement sur les le�ons � retenir sur cette situation, notamment sur la timide r�action des pays arabes. �Il y a plusieurs interrogations qui s�imposent au vu de la situation catastrophique au liban. D�abord chercher les raisons de l��chec de toutes ou de la plupart des r�sistances populaires contre l�ennemi et l�impuissance des Etats arabes devant les sionistes ? Selon M. Reda Malek, il est � retenir �la marginalisation des peuples par leurs dirigeants (qui) est � l�origine de l�incapacit� des uns et des autres � se d�fendre�. Plus loin, l�orateur met l�accent sur le devoir de tout le monde arabe : �Celui de ne pas cautionner la politique de Bush, notamment sur la question de la lutte contre le terrorisme�. �Car, dira l�ex-chef du gouvernement, nous n�avons pas la m�me notion de terrorisme avec les Am�ricains�. �Ils consid�rent toutes les r�sistances comme des organisations terroristes �, dira-t-il. Pour sa part, la secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, ne va pas avec le dos de la cuill�re pour d�noncer le silence des partis politiques, dont le devoir aujourd�hui est de porter dans la rue le cri de d�tresse des Libanais et des Palestiniens et afficher au monde entier l�indignation des Alg�riens de la guerre dans le Moyen-Orient. �La voix du peuple, c�est celle de la rue, nous devons tous nous unir, politiques et syndicalistes, et sortir dans la rue�, a-t-elle d�clar�, en ajoutant que �sur ces questions, les convictions des Alg�riens ne divergent pas avec celles des dirigeants politiques�. La secr�taire g�n�rale du PT est revenue �galement sur son projet de l�organisation, en Alg�rie, d�une conf�rence internationale de solidarit� avec la femme palestinienne. Le pr�sident de la R�publique aurait donn� son accord pour la tenue de cette conf�rence � laquelle adh�rent toutes les femmes arabes. Elle devrait avoir lieu � la mi-novembre prochain. H�te de la conf�rence d�hier, l�ambassadeur de la Palestine � Alger, accompagn� de celui de la R�publique sahraouie, joignant la souffrance des Libanais et celle des Palestiniens, a sollicit� les Arabes de faire preuve de beaucoup plus de courage et de r�sistance pour lutter contre la guerre de l�Occident qui veut exterminer l�Orient. �Nous sommes des r�sistants et non pas des terroristes, nous d�fendons nos territoires�, a-t-il dit, en signalant que �le terrorisme est un produit am�ricain, pour nous assassiner tous�.