En animant une conf�rence de presse au lendemain de son retour en Alg�rie, Rabah K�bir marque �galement, � travers cette op�ration m�diatique, son come-back sur la sc�ne politique nationale. Sauf qu�en agissant de la sorte, ce responsable du FIS dissous enfreint les dispositions de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. L�article 26 de l�ordonnance pr�sidentielle portant mise en �uvre de la Charte pour la paix et la r�conciliation nationale est tr�s clair � ce sujet. �L�exercice de l�activit� politique est interdit, sous quelque forme que ce soit, pour toute personne responsable de l�instrumentalisation de la religion ayant conduit � la trag�die nationale. L�exercice de l�activit� politique est interdit �galement � quiconque ayant particip� � des actions terroristes refuse, malgr� les d�g�ts commis par le terrorisme et l�instrumentalisation de la religion � des fins criminelles, de reconna�tre sa responsabilit� dans la conception et la mise en �uvre d�une politique pr�nant la violence contre la Nation et les institutions de l�Etat.� Abdelaziz Bouteflika, qui est l�initiateur et le promoteur de cette charte, s��tait lui aussi prononc� sur ce sujet. �Partant de cette conviction que je partage avec vous, le projet de charte pr�voit l�interdiction de tout exercice d�une activit� politique, sous quelque forme que ce soit, aux responsables de cette instrumentalisation de notre religion, de m�me que l�interdiction de toute activit� politique, � quiconque ayant une part de responsabilit� dans la conception et dans la mise en �uvre de la politique pr�nant le pseudo �djihad� contre la Nation et les institutions de la R�publique Alg�rienne D�mocratique et Populaire�, avait-il d�clar� en d�voilant, le 14 ao�t 2005, au Palais des Nations, son projet de r�conciliation nationale. Pour sa part, le ministre de l�Int�rieur a r�p�t� � plusieurs reprises que �ceux qui ont �t� responsables durant la trag�die nationale ne peuvent pr�tendre � des activit�s politiques�. Reste � savoir aujourd�hui si au sein de l�Etat il existe une r�elle volont� politique d�imposer cet interdit.