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CHRONIQUE
En quelques mots : de-ci, de-l� Par Leila Aslaoui
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 10 - 2006

1) Gr�ce pr�sidentielle ou laxisme pr�sidentiel ? Il n�est pas compliqu� de comprendre que le premier magistrat du pays puisse user de son pouvoir de gracier (pr�rogative constitutionnelle) des d�tenus condamn�s d�finitivement � l�occasion de f�tes religieuses ou nationales. L�incompr�hension est ailleurs. R�guli�rement, en effet, de puis six ans, le chef de l�Etat nous a habitu�s � gracier non pas des �m�ritants� comme l�exigerait une politique criminelle et de r�insertion digne de ce nom, (entendre par �m�ritants� : bonne conduite, dispositions r�elles de vouloir se r�ins�rer, prise de conscience de la faute commise, etc.), mais plut�t des hordes et des hordes de d�linquants.
Il est � se demander s�rieusement sur quels crit�res objectifs est accord�e la gr�ce ? L��tude des dossiers comme le requiert pr�alablement cette mesure ? Le profil des graci�s ? Certainement pas si l�on en juge par le nombre effarant et choquant des lib�r�s. Choquant lorsqu�on sait que des multir�cidivistes connus des services de police, de la justice, pour avoir commis des agressions, des vols � r�p�tition sit�t graci�s � l�occasion du 1er Novembre ou autre occasion vont calculer le d�lai exact de commission d�un nouveau d�lit (un portable, un v�hicule, un sac � main, des bijoux...) pour pouvoir b�n�ficier d�une prochaine gr�ce. Et l�on voudrait avec ce laxisme pr�sidentiel voir des policiers motiv�s et mobilis�s contre la d�linquance ? Pourquoi ne pas avoir le courage d�avouer que la gr�ce est devenue le moyen � le seul � de d�sengorger les prisons surpeupl�es ? Car c�est l� la vraie raison des lib�rations causant de plus en plus de nuisance aux citoyens honn�tes contraints de se barricader chez eux � 18 heures, de ne pas laisser leurs maisons vides de tout occupant, d��tre vigilants en tout lieu et en toute circonstance. Mais qui donc se soucie de leur protection et celle de leurs biens ? Certainement pas le chef de l�Etat dont la �mansu�tude� incompr�hensible � l��gard de d�linquants dangereux, a fait d�Alger (mais aussi d�autres villes) une ville o� l�ins�curit� se conjugue � tous les temps et par tous les temps. En sept ann�es, le premier magistrat n�aurait-il pas eu le temps, tout le temps de mettre en place une politique de lutte contre la criminalit� ? Le voulait-il ? Le souhaitaitil ? Entre les graci�s sans condamnation (terroristes islamistes) et les graci�s l�ch�s dans la nature tels des parasites c�est plut�t � la politique de la �terre br�l�e� � laquelle nous avons eu droit depuis sept ans. En sept ann�es, le premier magistrat du pays n�aurait-il pas eu le temps de penser � faire lancer un programme de refonte totale de la politique p�nitentiaire avec (entre autres mesures) la construction de nouveaux �tablissements p�nitentiaires, ceux existant datant de la colonisation ? N�est-ce pas l� une priorit� ? Pour l�instant, sa politique de �gr�ces� � tour de bras, a eu pour effets ainsi que me le confiait r�cemment un jeune juge d�instruction comp�tent et int�gre de �d�courager les services de s�curit�, d�mobiliser les juges et faire t�t ou tard des citoyens des justiciers si l�Etat continue � cr�er lui-m�me l�ins�curit�. La gr�ce pr�sidentielle n�est pas complaisance ou faiblesse. Elle n�est pas non plus une r�ponse au surpeuplement des prisons. Consid�r�e comme une mesure de bienveillance, son but n�est pas d�aggraver ou de cr�er le d�sordre social. Et pourtant force est de dire et de constater que tel est h�las le cas. Lorsqu�un automobiliste est braqu� en plein centre d�Alger et contraint d�abandonner son v�hicule, qu�une dame se fait d�lester de sa cha�ne en or, ou qu�une jeune fille remet son sac � main sous la menace d�une arme blanche � un voleur, le premier magistrat du pays continuera-t-il � nous �inonder� r�guli�rement de ses graci�s ? En son �me et conscience ? Et si certains consid�rent l�attitude des badauds indiff�rents � des agressions auxquelles ils assistent parfois, inadmissible, r�voltante, choquante, peut-�tre devraient-ils se montrer moins s�v�res et se dire plut�t que le laxisme pr�sidentiel engendre la d�mobilisation citoyenne. Pourquoi voudrait-on qu�un citoyen prenne le risque de revoir celui qu�il aurait �pingl� le menacer � l�occasion d�une gr�ce pr�sidentielle ? Que l�Etat donne des signes de vouloir v�ritablement et efficacement lutter contre la d�linquance sous toutes ses formes et l�on verra aussit�t comment �mergera le civisme des uns ou des autres. Sous toutes ses formes, disais-je, car il y a aussi la corruption, cette gangr�ne devenue un sport national. Un cancer aux mille m�tastases. Et lorsque Sonatrach s�offre deux oreillers, deux traversins et deux lampes � 64 500 euros, ( Le Soir 20-21 octobre) on a � peine � croire qu�il reste un semblant d�Etat. Un Etat o� la gabegie et la d�liquescence ont atteint des points de nonretour. Un Etat dont on attendrait de son pr�sident qu�il fasse preuve de fermet� et non de magnanimit� (de laxisme) injustifiable, inadmissible sauf dans une logique de politique de �terre br�l�e�. Pour la petite histoire, il est indiqu� dans le communiqu� de la pr�sidence relatif aux mesures de gr�ce, �que ne sont pas concern�s les condamn�s ayant port� atteinte � l�int�grit� physique des personnes, des m�urs et des biens�. Vous l�avez compris : ce sont des innocents qui ont b�n�fici� de la gr�ce ! En attendant, attention � vos v�hicules, � vos demeures, � vos enfants (surtout eux !) � vos sacs � main mesdames, sinon ce sera enti�rement de votre faute : votre manque de vigilance sera consid�r� comme une provocation � l'�gard des �gentils� graci�s par le pr�sident.
2) Comme si les attentats ne suffisaient pas... Attentat � la bombe � El- Harrach � proximit� d�une cit� militaire � Beaulieu plus pr�cis�ment. Attaque d�une patrouille de gendarmerie � Jijel, tels sont les r�cents �hauts faits d�armes� du GSPC pour clore le Ramadhan. Comme si cela ne suffisait pas un des quatre gazoducs reliant Hassi- R�mel � Arzew a explos� � 4 km de Mohammadia (� l�ouest du pays). De nombreux bless�s br�l�s au second et troisi�me degr�s, des maisons d�truites et comme � l�accoutum�e, pas plus le ministre de l�Energie que le chef de l�Etat n�ont jug� utile de se d�placer pour r�conforter sur place les populations sinistr�es et/ou celles bless�es. Le seul commentaire �intelligent� du ministre de l�Energie a �t� de reprocher aux autorit�s locales d�avoir permis aux habitants d�avoir construit pr�s d�une zone industrielle. Il n�a pas cru utile �videmment de nous expliquer pourquoi le gazoduc avait explos�. A quoi bon ? D�autres gazoducs exploseront. Et alors ? Ce n�est que le petit peuple qui grille sous les flammes et suffoque sous la chaleur de l�incendie. Enferm� dans son palais royal situ� au Val d�Hydra le ministre de l�Energie n�en a cure� Mohamadia c�est loin� loin du palais� 3) Lorsque ces messieurs se d�guisent pour l�A�d : Nous �tions habitu�s � voir des enfants aux minois adorables, fiers de nous montrer le jour de l�A�d leurs plus beaux atours. Voici qu�il nous faut d�sormais �admirer� des ministres et leur chef du gouvernement d�guis�s pour la circonstance. Que l�on ait envie de rev�tir une tenue traditionnelle un jour de f�te religieuse, (qu�il s�agisse de l�Alg�rien ou de l�Alg�rienne) n�est en rien surprenant. Bien au contraire. Que l�on se d�guise sp�cialement pour la pri�re de l�A�d lorsqu�on est homme public, c�est vouloir donner des gages de bonne moralit� et de religiosit� aux t�l�spectateurs qui ont cess� d��tre dupes et depuis longtemps. Passons sur la cacophonie dans le d�guisement de celui-ci et de celui-l�. A celui-ci, il ne manquait plus que la petite broche port�e par les Hindous au-dessus de leur coiffe. A celui-l�, il manquait le poignard port� par les Y�m�nites. A l�autre, les babouches finement brod�es au mejboud d�antan. Dans tout cela, il �tait vain de chercher l�Alg�rie� Au Maroc, pays des traditions et du raffinement, les d�put�s marocains portent une belle tenue traditionnelle toute l�ann�e. Et lorsqu�ils prient � la mosqu�e, les citoyens marocains portent tous la m�me tenue blanche. Dans notre pays, les ministres se d�guisent pour une journ�e ou plut�t pour une matin�e. Que fait donc le directeur du protocole de la pr�sidence ? N�avait-il donc pas d�yeux pour voir le spectacle d�sastreux et affligeant qui nous a �t� impos� � la t�l�vision ? Pour ma part, et afin que mes d�tracteurs ne trouvent pas l�occasion de �m��pingler� j�ai une affection particuli�re pour les tenues traditionnelles qui font partie de mes racines et de mon patrimoine. Mais pr�cis�ment parce qu�elles sont le reflet de l�identit� et de la personnalit�, ces tenues ne doivent en aucune fa�on servir de d�guisement � des hommes publics s�exer�ant dans un lieu de culte � la politique politicienne pass�e de mode. S�ils avaient entendu v�ritablement faire �uvre utile, ces �bons musulmans� auraient contribu� � faire du mois sacr� du Ramadhan le mois de pi�t� et de solidarit�, voulu et recherch�. Or, s�il est un mois o� l�on prend conscience des d�g�ts caus�s par la perte de nos valeurs morales, c�est bien celui du Ramadhan. Entre les agressifs au volant, les nerveux accrocs de la cigarette, les �puis�s par leurs nuits blanches, il faut v�ritablement s�armer de patience pour supporter un environnement des plus ex�crables. Sans oublier la tenue n�glig�e, sale, l�haleine forte des uns ou des autres et l�horrible �saha f�tourek� (bon app�tit) qu�on subit � 10 heures du matin, � midi alors que le f�tour en question �tait � 18 heures/18h 45 (au d�but). R�duit � une horrible question du tube digestif. Voil� ce qu�est devenu h�l�s le Ramadhan. Je�ner n�est pas g�nant, incommodant ou fatigant. Ce sont certains (et ils sont nombreux) je�neurs qui le sont. D�s le matin, au travail, entre voisines, mais aussi entre hommes, on ne discute que bombance, cuisine et plats � mijoter. La solidarit� avec les d�munis, la spiritualit� dans tout cela ? On en est loin, tr�s loin. Et ce n�est pas une gandoura, un tarbouche ou une djellaba qui changeront quoi que ce soit. Alors messieurs du gouvernement inutile de vous d�guiser pour la matin�e de l�A�d... Commencez d�j� � apprendre par ne plus mentir � votre pr�sident, et par ricochet au peuple qui ne vous croit plus en costume cravate ou en tenue soudanaise ? hindoue ? y�m�nite ? Une chose est s�re : ce matraquage n�est pas innocent et au moment o� �tout le pays est resoumis � la barbarie int�griste� (Hakim La�lam) les r�publicains, totalement silencieux, devront seulement se souvenir qu�il n�y aura plus jamais de CNSA avec un Abdelhak Benhamouda. Il n�y aura plus d�arm�e pour faire le m�nage et voler au secours de la R�publique. Il y aura seulement des femmes et des hommes face � un nouveau d�fi : ne jamais permettre aux islamistes d�avoir ne serait-ce que l�illusion qu�ils seront les constructeurs de l�Alg�rie apr�s en avoir �t� les fossoyeurs. R�publicains r�veillez-vous avant qu�il ne soit trop tard. L. A.
N. B. : Dans la chronique du 21 octobre il fallait lire : �L�islamisme ne gagnera pas �et non pas
1) L�Islam ne gagnera pas�.
2) L�Etat th�ocratique et non th�orique.
Merci aux lecteurs qui ont corrig� d�eux-m�mes.


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