Les cons�quences du plan de redressement de l�Entreprise du transport urbain (Etusa), entam� en 1998, pourrissent encore la vie des travailleurs compress�s, qui ont des difficult�s � reprendre leurs postes apr�s toutes ces ann�es. Encore une fois, les travailleurs compress�s tentent de faire entendre raison � la direction de l�entreprise afin qu�elle se d�cide � appliquer les d�cisions de la justice. Munis de ces d�cisions de justice qui les r�int�grent dans leurs postes, une trentaine de travailleurs licenci�s campent depuis hier sur l�esplanade de la Centrale syndicale. Ils comptent entrer en gr�ve de la faim illimit�e afin de manifester leur col�re et indignation face au m�pris de la direction de l�Etusa � leur �gard. �On ne comprend pas la politique de deux poids deux mesures. Pourquoi est-ce que certains travailleurs ont �t� r�int�gr�s et d�autres non ?� s�interroge un travailleur compress�. Dans une lettre adress�e au pr�sident de la R�publique, ainsi qu�au gouvernement, les travailleurs de l�Etusa insistent sur l�ouverture d�une enqu�te sur ce dossier pour d�finir les responsabilit�s dans ce refus de r�int�gration des travailleurs, sachant que l�Etusa a proc�d� � de nouveaux recrutements. �Nous sommes les prioritaires, nous refusons que d�autres prennent nos places alors que nous vivons dans la mis�re�, proteste-t-on. Les travailleurs d�noncent �galement la violation de la loi 90/11 relative aux relations de travail, ainsi que les deux d�crets ex�cutifs 94/09 et 94/11, qui consacrent la pr�servation de l�emploi et la protection des salari�s. Loin de vouloir nuire � l�image de l�entreprise, ces travailleurs d�laiss�s et marginalis�s souhaitent simplement retrouver leur emploi. Une revendication l�gitime lorsqu�on sait qu�ils vivent dans des conditions sociales vuln�rables. Une situation que connaissent des milliers de travailleurs compress�s, que le monde du travail n�arrive pas � absorber.