Le report, officiellement assum�, du r�f�rendum constitutionnel annonc� initialement pour avant la fin de l�ann�e, n�est donc pas induit par le seul r�agencement des priorit�s. Il est aussi, sinon fondamentalement d� � l�ind�cision pr�sidentielle � d�finitivement choisir l�une des deux � trois moutures de textes qui lui sont soumises. On le sait d�sormais depuis samedi soir, gr�ce au chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, invit� du forum de l�ENTV, qui l�a r�v�l�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- L�opinion, � qui, jusqu�� cette intervention t�l�vis�e de Belkhadem, des voix officielles ont donn� � comprendre que le diff�r� du r�f�rendum constitutionnel �tait dict� par les �valuations sectorielles men�es par Bouteflika, est invit� � consid�rer un autre param�tre : l�embarras pr�sidentiel � choisir un type de Constitution. Selon le chef du gouvernement, le pr�sident Bouteflika a encore � m�diter les deux � trois versions de textes soumises � son appr�ciation. Ce nouvel �l�ment, fourni en guise de justificatif suppl�mentaire au report d�une perspective engageante voulue, � son annonce, r�solument proche, �largit immanquablement le spectre de l�interrogation. Sur, d�abord, les identit�s des auteurs respectifs des trois moutures de textes constitutionnels. D�aucuns savent qu�une copie provient du Front de lib�ration nationale. Vraisemblablement qu�une autre soit l��uvre d�un groupe de travail mis sur pied � cet effet par le pr�sident de la R�publique. Il reste la troisi�me variante dont il faudra d�couvrir la main tut�laire mais aussi conna�tre la d�clinaison. Et il pourrait s�av�rer que c�est cette copie qui justement maintiendrait le pr�sident dans l�ind�cision, tant elle consignerait un net d�phasage par rapport � ce que Bouteflika et le FLN voudraient faire subir comme amendements � la Constitution actuelle. �Il faut qu�on aille vers un r�gime pr�sidentiel o� il n�y aura pas de duplicit� au sommet de l�Etat. Un r�gime pr�sidentiel o� le chef de l�ex�cutif sera le pr�sident de la R�publique luim�me�, s�est laiss� aller � dire Belkhadem, avant de se rattraper et pr�ciser que c�est l� une opinion du secr�taire g�n�ral du FLN. Soit. Mais quand interviendra la r�vision constitutionnelle ? Pour Belkhadem le chef du gouvernement, qui s�exprimait au forum de l�ENTV, le r�f�rendum constitutionnel interviendra le jour o� le pr�sident le d�cidera. Pour Belkhadem, le secr�taire g�n�ral du FLN, qui s�est exprim� quelques heures auparavant, en marge de la r�union au sommet de l�alliance pr�sidentielle, la r�vision constitutionnelle interviendra d�ici � trois mois. Qui croire, le chef du gouvernement qui ne s�avance pas ou le secr�taire g�n�ral du FLN qui se permet de fixer une �ch�ance ? Seule constance dans le discours : il s�agit bel et bien d�un report et non d�un abandon de la perspective. Pas de parti pour Rabah Kebir L�ancien responsable de l�instance dirigeante du parti dissous � l��tranger, Rabah Kebir, ne sera pas autoris� � cr�er un parti politique, ni � en int�grer un autre d�j� existant. Selon le chef du gouvernement, qui s�appuie sur les dispositions de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, Kebir est interdit d�activit� politique. �La r�ponse est claire. Elle est dans le texte de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Ceux qui ont la responsabilit� engag�e dans la trag�die qu�a v�cue le pays n�ont pas le droit d�exercer une activit� politique�. L�affaire BRC devant la justice L�affaire Brown Root Condor (BRC), qui a d�fray� la chronique m�diatique ces derniers temps, ne semble pas laisser indiff�rents les pouvoirs publics. Le chef du gouvernement a reconnu, suscitant la g�ne visible du ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, qu�il y a en effet une �affaire BRC� et qu�elle est au niveau de la justice. �La corruption n�est pas un ph�nom�ne nouveau. Ce qui est nouveau, en revanche, c�est qu�elle n�est plus pass�e sous silence. Il y a un d�but de transparence et il y a une volont� de combattre et de mettre un terme au ph�nom�ne de la corruption. Il y a l�affaire BRC et d�autres. Il y a une surveillance. Elles sont au niveau de la justice. Il faut que le corrupteur et le corrompu paient�, a r�pondu Belkhadem � une question relative � l��clatement au grand jour de beaucoup de scandales financiers. Rappelons que l�affaire BRC a trait � des passations de march�s faramineux de gr� � gr�, assortis de surfacturations d��quipements ou de prestations. La presse, dans plusieurs livraisons, a publi� des d�tails de ces march�s douteux, notamment s�agissant d��quipement et d�am�nagement, voire m�me d�ameublement du si�ge du minist�re de l�Energie et des Mines, au val d�Hydra. Pas d�augmentation des tarifs d��lectricit� et de gaz pour l�imm�diat La Sonelgaz devra prendre son mal en patience, elle, qui, pour les besoins de renforcement de son r�seau et de l�am�lioration de ses prestations, a sollicit� le quitus du gouvernement pour une augmentation des tarifs de gaz et d��lectiricit�. Le chef du gouvernement a inform� que le dossier a bel et bien �t� abord� mais la d�cision a �t� ajourn�e. Explication : �L�id�e d�une augmentation des tarifs d��lectricit� et de gaz est recevable, eu �gard au volume des investissements de Sonelgaz pour une meilleure fourniture de l��nergie et des prestations adjacentes. Seulement l��tude qui nous a �t� pr�sent�e �tait incompl�te. Aussi nous avons report� notre d�cision et avons sollicit� un compl�ment d�information�. Le chef du gouvernement a annonc�, toujours en mati�re de fourniture de gaz et d��lectricit�, deux grands projets de r�seaux �lectriques, l�un s��tendant d�est en ouest et l�autre pour le grand Sud. Il a �galement fait cas d�un nouveau gazoduc qui traversera les r�gions �loign�es du gazoduc actuel. Vers une grille nationale des salaires Le chef du gouvernement a indiqu� que de nouvelles augmentations de salaire interviendront apr�s la promulgation de la loi organique de la Fonction publique ainsi que des statuts sp�cifiques. Il a annonc�, en outre, la perspective de la d�finition d�une grille nationale des salaires, laquelle unifierait les valeurs indiciaires aujourd�hui au nombre de 48. Ordonnance pr�sidentielle 06-11 : on a juste r��crit deux articles Interrog� sur la promulgation de l�ordonnance 06-11 fixant les conditions de cession du domaine de l�Etat pour la r�alisation de projets d�investissement sans qu�elle ne soit soumise � approbation du Conseil des ministres, le chef du gouvernement a expliqu� que le projet de ladite ordonnance a �t� ent�rin� par un Conseil des ministres qui l�a renvoy�e au Conseil du gouvernement pour la r��criture de seulement deux articles. �C�est le Conseil des ministres qui a d�cid�. Le Conseil du gouvernement s�est charg� de la r��criture de deux articles et, une fois v�rifi�e leur mise en conformit� avec la d�cision du Conseil des ministres, l�ordonnance a �t� envoy�e au pr�sident qui l�a sign�e�. Il faut que la France reconnaisse ses crimes en Alg�rie A deux jours de la visite en Alg�rie du ministre fran�ais de l�Int�rieur, Nicolas Sarkozy, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a rappel� l�exigence alg�rienne de ce que la France doit reconna�tre ses crimes en Alg�rie. �Il faut que la France reconnaisse ses crimes en Alg�rie. Non seulement le nombre de victimes, le pillage des richesses mais �galement l�effacement de l�identit� nationale�, a-t-il affirm�, ajoutant �qu�il est inconcevable qu�un Parlement aille jusqu�� glorifier la colonisation. Le chef du gouvernement a, par la suite, rappel� la d�claration de Chirac r�cemment en Turquie et qui a soutenu que �les Etats grandissent en reconnaissant leur pass� pour inviter la France a en faire de m�me. Cela dit, Belkhadem estime toutefois la relation alg�ro-fran�aise amicale entre deux Etats souverains. Personne n�a dit que le terrorisme finirait avec la charte Le chef du gouvernement a affirm� que la recrudescence du terrorisme ne nous surprend pas, puisque personne n�a dit qu�avec la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, il y aura la fin du terrorisme mais qu�elle va seulement aider � att�nuer de son ampleur. Belkhadem a soulign�, par ailleurs, qu�il n�y a pas lieu d�avoir peur d�un retour du terrorisme. �La volont� alg�rienne est plus forte. Ceux qui sont encore au maquis sont, pour moi, des terroristes. Je ne les qualifierai pas de r�siduels.� Le chef du gouvernement reste convaincu que la r�conciliation nationale est un processus long et qu�il pense �tre la seule solution avec laquelle il sera mis un terme graduellement au terrorisme. �La r�conciliation est une d�marche, elle ne peut �tre cern�e dans des �ch�ances, ni s��valuer en termes de chiffres, quels quels soient.� Belkhadem a dress� toutefois et pour la premi�re fois un bilan chiffr� de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Un bilan � l�expiration des d�lais de rigueur de la loi. Les disparus � Nombre de dossiers d�pos�s : 6 601 � Jugements rendus : 3 610 � Proc�s-verbaux �tablis par la gendarmerie : 3 630 � Proc�s-verbaux �tablis par la police : 1336 � Nombre de cas r�gl�s : 965 � Nombre de cas rejet�s : 297 Terroristes abattus � Nombre de terroristes abattus : 16 930 � Actes de d�c�s �tablis par la gendarmerie : 4 800 � Actes de d�c�s �tablis par la police : 4 360 � Familles d�munies, selon les enqu�tes sociales : 10 346 � Nombre de cas prouv�s ou accept�s : 8196 � Dossiers re�us par les commissions de wilayas : 6052 � Nombre de dossiers accept�s : 3769 � Nombre de dossiers ajourn�s : 314 � Rejets : 1 960 � Personnes licenci�es � Dossiers recens�s : 13 320 � R�int�grations : 4 690 � Indemnisations : 3 100