D�cid�ment l�entreprise Eriad n�en finit pas de faire parler d�elle vu les scandales qui se r�v�lent r�guli�rement devant l�opinion publique m�dus�e et le co�t social de la liquidation de cette entreprise qui se fait au d�triment des travailleurs. Pour avoir observ� pour la seconde fois, en l�espace d�une semaine, une action publique de protestation contre leur ancien employeur, l�Eriad de Corso, filiale du groupe d�Alger, les travailleurs confirment ce sentiment de fin de mission catastrophique. Ils n��taient pas moins de 200 � se pointer, ce samedi, devant le si�ge de la wilaya de Boumerd�s pour crier leur frustration et leur col�re. Constatant que les dol�ances des manifestants rel�vent de conflits sociaux, les responsables de la wilaya ont dirig� le cort�ge des manifestants vers l�union de wilaya UGTA. Sur place, il est question de non-respect des engagements pris, particuli�rement celui relatif � un pr�t financier � consentir aux travailleurs compress�s, le rappel concernant les augmentations des salaires pr�c�dant la rupture des contrats de travail afin de donner plus de consistance aux indemnit�s de ch�mage, le remboursement de l�IRG injustement d�falqu� alors que la loi ne le permet pas quand il s�agit des indemnit�s de licenciements, le remboursement des cotisations de l�assurance-vie et de la mutuelle d�falqu�es des fiches de paie mais non vers�es aux caisses concern�es et bien d�autres griefs ont �t� port�s � la connaissance des responsables. Le secr�taire g�n�ral de l�union de wilaya, M. Chebab, s�est content� de dire aux protestataires que leurs dol�ances seront transmises � qui de droit. Questionn� par Le Soir d�Alg�rie au sujet de l�assertion de ces travailleurs, selon laquelle l�ex-section syndicale avait n�goci� un accord paritaire � l�avantage de l�Eriad contre quelques privil�ges, notamment l�effacement de dettes importantes d�tenues par l�entreprise, M. Chebab nous a d�clar� : �Je vous rappelle que cette section n�existe malheureusement plus. Par ailleurs, ces syndicalistes ont �t� �lus par les travailleurs. C��tait par cons�quent de leur responsabilit� de faire le bon choix.� En cours de discussion avec le ex-employ�s de l�Eriad, ils nous ont appris que l�entreprise a proc�d� aux licenciements massifs de quelque 650 travailleurs des autre unit�s de Corso, en deux fois. Le premier contingent de 263 personnes aurait �t� cong�di�, le 1er avril 2006. Dans les attendus de leurs d�cisions de rupture de contrat de travail, il est fait r�f�rence � �les r�solutions n�1 et 2 du conseil d�administration dat� du 14/11/2005 portant redimensionnement des effectifs d��margement � la Cnac�. Comprendra qui pourra. Il n�a �t� fait aucunement allusion � la dissolution de cette entreprise, puisqu�il s�agit bel et bien de cette ultime solution. �Comme d�habitude, nous sommes arriv�s un matin � l�usine pour constater que la liste des travailleurs dont les dossiers avaient �t� envoy�s � la Cnac, �tait affich�e. Ceux jug�s r�calcitrants ont �t� les premiers � �tre liquid�s�, d�clare un p�re de famille. Dans la seconde liste dans laquelle se trouvaient les repr�sentants des travailleurs qui auraient, � en croire nos vis-�-vis, arrang� leur d�part en empochant plusieurs millions par le biais d�indemnit�s et d�effacements de plusieurs autres millions de centimes consentis � titre de pr�ts, dans les attendus des d�cisions ayant pour date d�effet le 30 septembre 2006, il est fait r�f�rence � l�Agex du 24 septembre 2006, qui aurait d�cid� de la dissolution de l�Eriad. Les premiers licenciements seraient-ils abusifs d�s lors que les raisons �conomiques et financi�res (restructuration statutaire, plan de redressement, dissolution ou mise en faillite) pouvant justifier l�galement une compression du personnel n�ont pas �taient sp�cifi�s. Paradoxalement six jours apr�s la d�cision de l�Agex, l�une des r�solutions a �t� ex�cut�e. En mati�re de c�l�rit�, l�on ne pouvait faire mieux dans notre pays. Sur le plan de la gestion de cette dissolution, les travailleurs nous ont fait �tat de la vente d�un terrain appartenant � la filiale de Corso au profit d�une soci�t� immobili�re. Cette vente qui aurait rapport� 17 milliards de centimes ne se serait, selon eux, pas d�roul�e dans les conditions de transparence inh�rente � ce genre de transactions pour lesquelles la voie des ench�res publiques est obligatoire, puisque le bien appartient en r�alit� � l�Etat. Ces protestataires ont soumis un dossier complet � l�inspecteur du Travail de Boumerd�s et menacent, par ailleurs, de porter leurs probl�mes devant la justice. Abachi L.