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LES DOUANES DE DIX PAYS D'AFRIQUE DEBATTENT DE L'INTERDICTION DES ARMES CHIMIQUES Urgence d�une strat�gie pour contrecarrer les menaces transfrontali�res
Les institutions douani�res des pays de la r�gion d�Afrique du Nord et du Sahel sont appel�es � jouer un r�le important pour lutter contre l�importation et l�exportation des mati�res chimiques. Cette question �tait hier au centre des travaux de l�atelier sous-r�gional des autorit�s douani�res des pays des r�gions sus-cit�es, signataires de la convention sur l�interdiction des armes chimiques. La rencontre, qui se tient depuis hier (12 et 13 d�cembre) � l�h�tel militaire de Beni Messous et organis�e sous l��gide de l�Organisation pour l�interdiction des armes chimiques (OIAC), aura � d�battre des questions douani�res relatives � cette probl�matique. Il s�agit notamment �d�identifier les produits chimiques inscrits (sources d�information pour les fonctionnaires des douanes), la mise en place d�un manuel des produits chimiques et d�une base de donn�es analytiques centrale de l�OAIC et autres bases de donn�es utiles, d�identifier les produits chimiques les plus �chang�s�. Il s�agira �galement pour les participants � cette rencontre de pr�senter les logiciels utilis�s par leurs autorit�s douani�res pour suivre les importations et exportations ainsi que leur pertinence pour les dispositions de la convention, les obligations de la convention en mati�re d�importation et d�exportation des produits chimiques, l��valuation des risques, le rep�rage des produits chimiques et licence d�importation et d�exportation. A ce propos, le secr�taire g�n�ral du minist�re des Affaires �trang�res M. Ramtane Lamamra a indiqu� � ce propos que �l�apport du r�gime de contr�le instaur� par la Convention sur l�interdiction des armes chimiques (CIAC) permet assur�ment � nos pays de mieux ma�triser les instruments de contr�le disponibles aujourd�hui pour affiner la r�glementation en mati�re douani�re et pour se pr�munir contre l�utilisation de leurs fronti�res pour le d�veloppement d�un commerce informel dangereux par les produits qui en font l�objet et la prorogation d�activit�s illicites pouvant menacer la s�curit� de nos Etats et celle de toute notre r�gion�. A ce titre, il est important de noter que les responsables des institutions douani�res des dix pays de la r�gion d�Afrique du Nord et du Sahel qui sont l�Alg�rie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Soudan, le Tchad et la Tunisie sont appel�s durant deux jours � arr�ter une strat�gie conforme aux principes de l�OIAC dans le but �de s�curiser le mouvement des produits chimiques dangereux et d��viter leur d�tournement �ventuel � des fins interdites par la convention�. Il reste clair que l�engagement des pays concern�s sur cette question a pour principal objectif de s�curiser la r�gion sah�lienne. En effet, cette r�gion dispose de beaucoup d�avantages pour les plans d�Al-Qa�da. La zone est immense, les possibilit�s de caches importantes, elle est peu peupl�e, les fronti�res sont interminables et imperceptibles, les trafics omnipr�sents permettent de se ravitailler relativement ais�ment. Selon les services am�ricains, la "branche saharienne" du GSPC continue cependant de se d�velopper au Sahel, recrutant des militants dans les pays o� elle s�implante, d�o� la crainte qu�elle passe � un stade sup�rieur dans sa strat�gie de terreur en usant des armes chimiques. Cela �tant, si l�activit� du GSPC dans le Sud alg�rien semble �tre en r�gression, la criminalit� continue pour sa part � d�frayer la chronique. Le "Grand Sud" reste le lieu privil�gi� de la contrebande, en particulier de drogue et d�autres produits. Lors du Ramadhan 2004, la gendarmerie alg�rienne a ainsi saisi d�importantes quantit�s de kif. Le trafic de cigarettes, d�effets vestimentaires, de produits alimentaires est �galement tr�s d�velopp� dans la r�gion. C�est dans ce cadre que le directeur g�n�ral des Douanes alg�riennes, M. Bouderbala, a indiqu� lors de son intervention devant les participants : �A ces ph�nom�nes nouveaux sur le plan du contr�le du commerce ext�rieur lesquels renforcent nos attributions et augmentent nos responsabilit�s aux fronti�res, viennent s�arrimer les probl�mes s�curitaires notamment ceux li�s � la menace de terrorisme chimique, biologique, radiologique et nucl�aire.� Il fera savoir que �l�organisation mondiale des douanes s�active d�ailleurs � travers le groupe strat�gique de haut niveau mis en place et auquel l�Alg�rie est partie, pour contrecarrer les menaces transfrontali�res par le biais d�un dispositif appropri�, li� en partie aux �changes d�informations entre les Etats membres�. Abder Bettache