L'Attorney general britannique (AG) � l��quivalent du ministre de la Justice �, pour justifier sa d�cision inique, s'est r�f�r� � l'article 5 (*) de la Convention de 1997 de l�OCDE contre la corruption de fonctionnaires publics �trangers dans les transactions commerciales internationales, qui exclut des investigations et des poursuites influenc�es par des consid�rations d'int�r�t �conomique national ou de l'effet potentiel sur des relations avec un autre Etat. Le comble de la catastrophe, c�est que la d�cision des autorit�s britanniques a �t� annonc�e le jour o� s�achevait la Conf�rence des Etatsp-arties de la Convention des Nations unies contre la corruption, le jeudi 14 d�cembre 2006 en Jordanie. C�est dire le peu de consid�ration du gouvernement de Tony Blair pour cette Convention qu�il a pourtant ratifi�e. Mais l�attitude du gouvernement britannique s�inscrit dans la continuit� dans les affaires scabreuses, puisque c�est ce m�me gouvernement qui a �chou� � l�examen d��valuation de l�application de la Convention de 1997 de l�OCDE contre la corruption ! Les examinateurs de l�OCDE lui avaient signifi� de revoir sa copie et de se mettre en conformit� avec les normes et exigences de cette Convention. Visiblement la le�on n�a pas �t� assimil�e par Tony Blair. Du c�t� de l�ONG Transparency International, pour le moment, seule la section du Royaume-Uni a r�agi en publiant un communiqu� o� il est dit notamment que �Llarr�t de la recherche du SFO appelle la question du s�rieux de l'engagement du gouvernement pour imposer la convention de l�OCDE, un facteur que l'OCDE ne manquera pas de noter quand le Royaume-Uni (RU) r�pondra par �crit en mars 2007 au rapport critique sur la conformit� du R-U � la convention. Ni il aura aid� la cr�dibilit� de la position du Royaume-Uni � la premi�re Conf�rence des Etats-parties de la Convention de l'ONU contre la corruption qui s�est achev�e le jeudi 14 d�cembre en Jordanie. Puisque cette d�cision a �t� prise dans l'int�r�t public plus large, le gouvernement a un devoir pour expliquer avec plus de d�tails comment l'int�r�t public a �t� mis en danger par la suite de la recherche criminelle du SFO�. �Tristement, la d�cision du gouvernement donne un message inqui�tant : tandis qu'on s'attend � ce que d'autres pays observent leurs engagements par rapport aux conventions internationales anticorruption, le Royaume-Uni se r�serve le droit d'ignorer ses engagements quand c'est politiquement et financi�rement rentables�, a dit Laurence Cockcroft, pr�sident de Transparency Royaume-Uni. Il est fort probable que nombre de pays qui voyaient d�un tr�s mauvais �il la mise en chantier des m�canismes internationaux de suivi de la Convention des Nations unies contre la corruption, vont se r�fugier derri�re ce scandale britannique pour ne rien faire en mati�re de transparence. A quand une r�action de l�OCDE et des pays du G8 ? Affaire � suivre. Djilali Hadjadj Pour en savoir plus sur la convention de l�OCDE, il faut consulter le site (*) Article 5 - Mise en �uvre de la convention �Les enqu�tes et poursuites en cas de corruption d'un agent public �tranger sont soumises aux r�gles et principes applicables de chaque partie. Elles ne seront pas influenc�es par des consid�rations d'int�r�t �conomique national, les effets possibles sur les relations avec un autre Etat ou l'identit� des personnes physiques ou morales en cause.�