Ils n�ont pas bien termin� l�ann�e 2006, et � l�allure prise par la situation, ils risquent de traverser, ces tout prochains mois, une p�nible �preuve, les centaines de travailleurs de la Laiterie de Dra�-Ben-Khedda, cet autre fleuron de ce qui reste comme entreprise, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, qui, malgr� la dure conjoncture qui leur est impos�e, continue � tourner plus ou moins bien. L�objet de leur crainte ? La privatisation de l�entreprise qu�ils qualifient ni plus ni moins que de �bradage� et, �videmment, contre laquelle ils se disent mobilis�s. En fait, ce n�est pas la perspective d�sormais acquise de la privatisation qui les a fait sortir de leurs gonds, comme ils tentent de l�expliquer � travers un document adress� au premier magistrat du pays. �Cette privatisation est un fait, mais nous ne pouvons croire que les d�tenteurs de la d�cision finale, qui doivent appliquer les lois de la R�publique, acceptent qu�elle se fasse au d�triment des salari�s �, �crivent-ils en guise de pr�ambule de ce qui a pris les contours d�un appel afin que la Laiterie de Dra�-Ben-Khedda ne soit pas c�d�e � cet acqu�reur potentiel qui s�av�re �tre selon eux �un fabricant clandestin, non professionnel (�) faisant l�objet d�une suspension de production depuis 2004, parce que son produit ayant �t� jug� impropre � la consommation�. Selon le collectif des travailleurs, sous l��gide de la section UGTA, la proposition �mise par le potentiel acqu�reur de la Laiterie de Dra�- Ben-Khedda devait �tre purement et simplement rejet�e en raison du fait qu�il (le potentiel acqu�reur) a soumissionn� en tant que personne physique, sous-�valu� l�entreprise et est demeur� l�unique postulant. �Son offre est d�risoire par rapport � l�estimation des experts et en cons�quence elle devait �tre imp�rativement rejet�e�, jugent les travailleurs de la laiterie de Dra�- Ben-Khedda. Si le potentiel acqu�reur a �t� lamin� par les repr�sentants des travailleurs � travers cette lettre adress�e au premier magistrat du pays, les �d�cideurs� ont, eux, �galement re�u leur vol�e de bois vert. Ces d�cideurs dont l�accord de principe donn� � l�auteur de l�offre d�achat a �t� jug� �curieux�, la Laiterie de Dra�-Ben-Khedda, qui a g�n�r� depuis sa filialisation des b�n�fices d�un montant de plus de 98 milliards de centimes, s�appr�te � �tre c�d�e avec une facilit� d�concertante, nous apprennent les travailleurs. C�est pour stopper cette cession pas au-dessus de tout soup�on, si l�on doit se fier � leur argumentaire, que les travailleurs ont d�cid� de s�adresser au pr�sident de la R�publique.