L�affaire Khalifa Bank, dont le proc�s de la caisse principale se d�roule depuis deux semaines au tribunal criminel de Blida, a commenc� en 2003. Or, depuis cette date, la place bancaire et financi�re nationale n�a pas vu de cr�ation de plusieurs nouvelles banques ou �tablissements financiers � capitaux priv�s d�origine locale. En effet, entre 2003 et 2006, l�establishment financier national ne s�est �largi qu�� cinq banques et �tablissements financiers et � trois compagnies et �tablissements d�assurance � capitaux locaux, essentiellement � capitaux �trangers, agr��s et op�rationnels ou en voie de l��tre. Cela, sans prendre en consid�ration les changements qui ont affect� les statuts et les dotations en capital des soci�t�s actives, op�r�s sous l��gide de la Banque d�Alg�rie et du minist�re des Finances, les deux autorit�s de contr�le, supervision et r�gulation de tutelle. En rappelant que ces �tablissements sont r�gis dans le cadre de l�ordonnance du 26 ao�t 2003, modifiant et compl�tant la loi n�90-10 du 14 avril 1990, relative � la monnaie et au cr�dit, et de la loi 06-04 du 20 f�vrier 2006, modifiant et compl�tant l�ordonnance n�95-07 du 25 janvier 1995, relative aux assurances. Ainsi, la place bancaire compte actuellement 19 banques dont 8 publiques et 12 priv�es, outre 5 �tablissements financiers. En rappelant que depuis 2003 sept banques et �tablissements financiers � capitaux priv�s et agr��s auparavant ont vu le retrait de leur agr�ment par la commission bancaire aupr�s de la Banque d�Alg�rie, et mis en liquidation. Il s�agit, outre El Khalifa Bank, de l�Union Bank, l�Algerian International Bank (AIB), la Banque commerciale et industrielle d�Alg�rie (BCIA), Al Rayane, la Banque g�n�rale m�diterran�enne (BGM), Arco Bank et Mouna Bank, ainsi que la Compagnie alg�rienne de banques (CAB). Les banques et �tablissements financiers agr��s sont, pour le secteur public, la Banque nationale d�Alg�rie (BNA), la Banque ext�rieure d�Alg�rie (BEA), le Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA) qui sera privatis� d�s le trimestre prochain, la Banque de d�veloppement local (BDL), la Banque de l�agriculture et du d�veloppement rural (BADR), la Caisse nationale d��pargne et de pr�voyance (CNEP-Banque), la Caisse nationale de la mutualit� agricole (CNMA) ainsi que la Banque alg�rienne de d�veloppement (BAD), et pour le secteur priv�, la CITIBank, BNP Paribas El Djaza�r, Soci�t� g�n�rale Alg�rie, la Banque Al Baraka El Djaza�r, Arab Banking Corporation (ABC), Natexis Banque, Arab Bank PLC Alg�rie, Trust Bank Algeria, Algeria Gulf Bank et Housing Bank for Trade et Finance. Ceci, outre les bureaux de liaison des banques CITIBank, Cr�dit lyonnais, British Arab Commercial Bank, de l�Union des banques arabes et financi�res, le Cr�dit industriel et commercial, le Cr�dit agricole Indosuez et la Tunis International Bank, ainsi que les �tablissements financiers � vocation g�n�rale tels Sofinance, Financi�re alg�ro-europ�enne de partenariat (Finalep), la Soci�t� de refinancement hypoth�caire, Arab Leasing Corporation (ALC). En relevant � ce propos la pr�dominance �trang�re dans le capital de ces �tablissements priv�s. Cela �tant, les cinq banques et �tablissements financiers d�origine �trang�re agr��s depuis 2003 sont la banque libano-alg�rienne Fransabank El Djaza�r, agr��e depuis septembre 2006, et Calyon Alg�rie (filiale du Cr�dit agricole) et Al Salam Bank (� capitaux �miratis), ainsi que Cetelem France et Maghreb Leasing Alg�rie. Quant � la communaut� assurantielle, elle comporte, outre la vingtaine de courtiers en assurance agr��s, 16 compagnies d�assurances dont celles du secteur public, la Compagnie alg�rienne d�assurances et de r�assurance (CAAR), la Compagnie alg�rienne d�assurances transports (CAAT), la Soci�t� nationale d�assurances (SAA), la Compagnie centrale de r�assurance (CCR), la Soci�t� de garantie du cr�dit immobilier (SGCI), la Caisse alg�rienne de garantie des exportations (Cagex), et deux mutuelles que sont la CNMA et la Mutuelle assurance alg�rienne des travailleurs de l��ducation et de la culture (Maatec), outre la Compagnie d�assurances des hydrocarbures (Cash). Quant au secteur assurantiel priv�, il compte Trust Algeria, la 2A, la Compagnie internationale d�assurances et de r�assurance (Ciar), Salama, Al Rayan et la G�n�rale Assurance M�diterran�enne (GAM) et Alliance Assurances, la septi�me et la seule compagnie d�assurances agr��e depuis trois ans (elle a re�u son agr�ment en date du 20 juillet 2005). En n�omettant pas de rappeler que la compagnie priv�e, la soci�t� transcontinentale d�assurances et de r�assurance Star Hana, agr��e avant 2003, a �galement vu le retrait de son agr�ment, tandis que Al Rayane Insurance avait �cop� d�un retrait d�agr�ment partiel. Ce faisant, deux �tablissements assurantiels � capitaux �trangers ont �t� agr��s r�cemment et sont en voie d��tre op�rationnels. Il s�agit de la filiale de BNP Paribas, sp�cialis�e dans la bancassurance, Cardiff El Djaza�r, et de la Coface Alg�rie Services (CALS), bureau d�Alger de l�organisme fran�ais d�assurance-cr�dit Coface. De ce bref �tat des lieux, il ressort que la place bancaire et financi�re nationale ne s�est pas r�ellement �largie durant ces quatre derni�res ann�es. Cela m�me si elle reste attractive essentiellement pour le capital �tranger, plus d�une dizaine de banques et �tablissements financiers internationaux sont int�ress�s par l�investissement dans les services bancaires et d�assurances dont une bonne partie n�attend que l�agr�ment des deux autorit�s de tutelle suscit�es pour s�installer et devenir op�rationnelles. Et ce, au-del� du processus en cours de modernisation du syst�me financier, de la diversification des produits bancaires et assurantiels m�me si elle demeure insuffisante effectivement, de l�am�lioration de la situation financi�re du d�pit et celle toute relative de la situation sociale, et du faible niveau de bancarisation et d�assurance dans notre pays, les perspectives restant n�anmoins ambitieuses. En fait, m�me si cette attractivit� reste forte, elle n�en a pas moins �t� amoindrie par l�impact des crises qui ont secou� la sph�re bancaire, le renforcement des dispositions coercitives en mati�re de contr�le, la contrainte du niveau de capital minimum (2,5 milliards de dinars pour les banques et 500 millions de dinars pour les compagnies d�assurances) mais aussi celle du crit�re d��valuation se posant.