Avec son v�u de jumeler les deux prochaines consultations �lectorales, les �lections l�gislatives et locales, auquel le pr�sident de la R�publique ne semble visiblement pr�ter aucune attention, le Front de lib�ration nationale (FLN) aura �largi le spectre de ses demandes politiques tapageusement exprim�es mais jusque-l� demeur�es vaines. Le destinataire de ces dol�ances, le pr�sident Bouteflika, ne s�est pas, en effet, empress� de fixer la date du r�f�rendum constitutionnel encore moins de proc�der au remaniement minist�riel sollicit� formellement par Belkhadem. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - S�il s�est interdit les r�pliques s�ches g�n�ratrices d�irritations politiques, le pr�sident de la R�publique n�a pas pour autant mis de l�abn�gation � acc�der aux demandes insistantes d�un FLN revigor�, il faut le dire, par ses derniers scores �lectoraux et, donc, sa pr�sence dominante au sein des institutions. La r�vision constitutionnelle, projet bien pr�sidentiel, ant�rieur � la requ�te partisane formul�e par le FLN, ne garnit plus l�actualit� politique nationale, tant elle s�est mu�e en une projection future apr�s avoir �t�, un moment, une perspective imminente. Le Front de lib�ration nationale, qui a mis excessivement d�entrain � valider un remodelage de la loi fondamentale du pays, allant jusqu�� en proposer une mouture, n�a pas r�ussi, son effort consomm�, � convaincre le pr�sident d�aller vite en besogne. Et d�ailleurs, il n�est m�me plus s�r que la consultation r�f�rendaire ait lieu en 2007, une ann�e qui verrait se d�rouler deux consultations �lectorales, les �lections l�gislatives et locales. Le pr�sident Bouteflika, en tout cas, �voque de moins en moins, pour ne pas dire pas du tout, la perspective. M�me le FLN semble gu�rir de son excitation � faire r�viser le texte constitutionnel, ayant certainement fini par r�aliser que, lorsque devront se g�rer des �quilibres, il n��tait pas judicieux d�avoir la pr�tention d�mesur�e. Notamment en termes d�influence sur la d�cision et les projets pr�sidentiels. D�ailleurs, il est des analystes qui �tablissent une relation de causalit� entre la g�ne �prouv�e par Bouteflika � r�viser la Constitution dans les termes qu�il souhaite et le forcing op�r� par le FLN. Car le parti de Belkhadem, en m�me temps qu�il pr�tait main forte au pr�sident � du moins croyait-il le faire � il suscitait les oppositions partisanes et autres. Y compris parmi ses partenaires de l�Alliance pr�sidentielle. Le Rassemblement national d�mocratique de Ahmed Ouyahia tout comme le Mouvement de la soci�t� pour la paix de Aboudjerra Soltani ont marqu� nettement leur opposition au projet de Constitution �labor� par le FLN. Une lev�e de boucliers qui, visiblement, n�a pas �t� un coup d��p�e dans l�eau, en ce sens que les connexions FLN-pr�sident de la R�publique relativement � la r�vision constitutionnelle ont �t� perturb�es. Ce qui s�en ressent, au demeurant et bien plus, � travers la superbe mise par Bouteflika � ignorer la demande formelle de Belkhadem relative � un remaniement de l��quipe gouvernementale. Bien �videmment, cette attitude pr�sidentielle � l��gard du FLN ne saurait �tre une alt�ration de la relation organique. Tout juste, estiment certains observateurs, si le pr�sident Bouteflika s�efforce � rester hors de port�e de l�emprise �touffante de l�appareil qu�est le FLN. Une emprise qu�il sait pertinemment le desservir, lui, qui, d�s le d�part, a choisi d��voluer autour d��quilibres g�n�r�s par des forces hybrides. S. A. I.