L�actuel directeur g�n�ral de l�Agence d�am�lioration et de d�veloppement du logement (AADL), accus� de corruption et de trafic d�influence, est soup�onn� d�avoir touch� des commissions suite au d�p�t de 100 milliards de centimes dans les caisses d�El-Khalifa Bank en 2001, �poque � laquelle il occupait le poste de DG de l�OPGI d�Oran. Il s�agit de 2,5 millions de dinars auxquels s�ajoute un second virement de 7 millions de dinars. Khaled El Walid a cat�goriquement ni� avoir empoch� ces commissions. Le tribunal est pourtant en possession d��critures comptables prouvant que l�argent a bel et bien �t� vers� dans un sous-compte. L�accus� avoue n�anmoins avoir demand� la carte de gratuit� � bord de Khalifa Airways. Les OPGI d�Oran et de Constantine qu�il a eu � diriger ont perdu en tout 270 millions de dinars, de quoi construire 1500 logements. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Appel� � la barre au m�me titre que d�autres responsables d�OPGI, l�ancien DG de l�OPGI d�Oran avait auparavant occup� le m�me poste au niveau de M�sila, de A�n Temouchent, d�Oran et de Constantine avant d��tre nomm�, en d�cembre 2004, � la t�te de l�AADL, poste qu�il occupe toujours en d�pit des charges qui p�sent sur lui. Arriv� � la t�te de l�OPGI d�Oran en d�cembre 2000, trois mois plus tard, Khaled El Walid a re�u la visite d�une d�l�gation d� �agents� de Khalifa venue lui proposer de placer l�argent de l�office chez El-Khalifa Bank et vanter ses louanges. Comment a-t-il acc�d� � leur demande ? �Il faut se replacer dans le contexte de l��poque. En 2001, on louait de l�argent chez la CNEP avec un taux d�int�r�t de 18% et on d�posait � la CRMA avec un taux de 9%. Khalifa nous a propos� 12% et on �tait loin de se douter qu�on courait un quelconque risque�, a expliqu� l�accus� qui, � une question relative � une quelconque r�union du conseil d�administration de l�OPGI, a r�pondu que m�me si aucune r�union n�avait �t� consacr�e � la question, les membres du conseil ne pouvaient rester dans l�ignorance puisque dans les bilans qui sont r�guli�rement pr�sent�s, tous les placements sont clairement not�s, y compris celui d�El- Khalifa Bank. Dans les faits, l�OPGI a fait une s�rie de cinq d�p�ts pour un montant global de 100 milliards de centimes, de l�argent qui n�a �videmment jamais �t� r�cup�r�. Une premi�re convention de 42 milliards de dinars avait �t� sign�e en date du 21 f�vrier 2001, suivie par quatre autres, toutes sign�es par Khaled El Walid. Poursuivi pour corruption, il a �t� longuement interrog� au sujet des commissions que reversait la banque au profit de l�OPGI dans un souscompte. �La premi�re fois que j�ai appris cette question, c��tait au niveau de la gendarmerie. El-Khalifa Bank ne m�a jamais rien vers� de tel.� La pr�sidente du tribunal r�plique : �Que dites-vous alors des �critures comptables qui prouvent que l�op�ration s�est bel et bien d�roul�e ?� r�ponse du DG de l�AADL : �Ce sont des �critures propres � la banque qui ne me concernent aucunement.� �Et la carte de gratuit� ? demande Mme Brahimi. L�accus� avoue avoir fait une demande � la direction g�n�rale de Khalifa pour en b�n�ficier, puisque, dit-il, il avait eu vent de ces �avantages� accord�s par la banque et qui, selon lui, ont permis de faire des �conomies au niveau de l�OPGI. Le tribunal a �galement entendu l�accus� au sujet de la gestion de l�OPGI de Constantine � la t�te de laquelle il est arriv� en 2002. �Lorsque j�y suis arriv�, l�argent �tait d�j� plac� chez El-Khalifa Bank. 142 milliards �taient bloqu�s tandis que 20 milliards de centimes �taient dans un compte courant et que j�ai par la suite mis dans un compte pour un d�p�t � terme.� Des sommes �galement perdues. Entendu avant lui, le directeur financier de l�OPGI d�Oran a certifi� que la d�cision du d�p�t avait �t� prise par son DG, affirmant comme ce dernier que jamais il n�avait entendu parler des commissions en question. Le DAF est �galement poursuivi pour les m�mes chefs d�inculpation que son DG. N. I. EN CONTREPARTIE DU DEPOT DE LEURS AVOIRS Les directeurs d'OPGI app�t�s avec des commissions Les directeurs d�OPGI ont �t� entendus hier par le tribunal de Blida. Ils sont tous accus�s de corruption et de trafic d�influence. Il leur est reproch� d�avoir b�n�fici� de commissions qui s��l�vent � 1% du total de l�argent d�pos� dans les caisses d�El Khalifa Bank. A l�unanimit�, ils ont ni� avoir profit� de pareils �avantages�. Des pi�ces comptables prouvant que des sommes souvent astronomiques ont �t� vers�es dans leurs comptes existent pourtant. 142 milliards de placement contre un �cr�dit� Auditionn� en d�but d�apr�s-midi d�hier, l�ancien DG par int�rim de l�OPGI de Constantine a tout fait pour convaincre le tribunal que le �cr�dit� accord� par El-Khalifa Bank n��tait pas une suite logique au d�p�t des 142 milliards de centimes plac�s dans la m�me banque. Les faits remontent au mois de f�vrier 2002, p�riode durant laquelle l�int�rimaire avait re�u une d�l�gation venue d�Alger proposer le renouvellement d�un d�p�t � terme. C�est � cette occasion que l�accus� en profite pour demander aux repr�sentants d�El-Khalifa Bank s�ils pouvaient lui accorder un pr�t. Quelques jours plus tard, il recevra un appel durant lequel il a appris que sa demande avait �t� accept�e par la DG d�El-Khalifa Bank. Ladite d�l�gation a, par la suite, fait un second d�placement sur Constantine avec, dans ses bagages, la convention de placement et un sac contenant 5 millions de dinars au titre du �pr�t�. M�me s�il avoue avoir �t� �choqu� par de telles pratiques�, le directeur de l�OPGI signe la convention et r�ceptionne l�argent. �Quelles garanties avez-vous pr�sent�es pour b�n�ficier d�un tel pr�t ?� Aucun, si ce n�est une r�servation pour l�achat d�un terrain aupr�s de l�AADL. 300 000 DA de commissions de l�OPGI de Relizane A l�instar de ses autres coll�gues des OPGI, celui de Relizane a eu � s�expliquer au sujet des commissions qu�El-Khalifa Bank versait dans un sous-compte suite � des d�p�ts � terme. En juillet 2002, l�OPGI a d�pos� 80 millions de dinars avant d�effectuer un second d�p�t de 30 millions de dinars pour le compte d�une unit� qui lui est rattach�e. �Comment pouvez- vous expliquer qu�El-Khalifa Bank a vers� 300 000 DA dans un sous-compte au titre des commissions ?� Sa r�ponse a �t� identique � celle de tous les autres accus�s : �Je l�ai appris chez le juge d�instruction.� M�me r�ponse de la magistrate : �Le tribunal est en possession prouvant que l�op�ration a bien exist�.� 500 000 DA pour A�n Temouchent M�me sc�nario pour le directeur de l�OPGI de A�n Temouchent qu�on soup�onne d�avoir empoch� la somme de 500 000 DA suite au d�p�t de 100 millions de dinars chez El-Khalifa Bank. Choqu� par les propos de la pr�sidente qui lui a demand� s�il avait b�n�fici� de cet argent, il a cat�goriquement ni�, affirmant comme ses coll�gues qu�il n�avait pris connaissance de cette pratique qu�une fois convoqu� chez le juge d�instruction . N. I. DEPOTS DES AVOIRS DES OPGI CHEZ KHALIFA BANK Tebboune savait L�ancien ministre de l�Habitat ne s�est jamais oppos� � ce que les OPGI d�posent leurs avoirs au niveau d�El-Khalifa Bank. Son minist�re a fait mieux puisqu�il a envoy� une note � l�ensemble des DG des OPGI, les enjoignant de fructifier leur argent. Des notes de synth�se sont mensuellement envoy�es au minist�re de tutelle des OPGI dans lesquelles tous les placements ressortent, y compris ceux d�El-Khalifa Bank. C�est l�actuel DG de l�AADL, le directeur administratif et financier de l�OPGI d�Oran, et l�ancien DG de l�OPGI de Relizane qui ont affirm� hier avoir pris connaissance de cette correspondance. Barkat Benbachir, le DAF de l�OPGI de Relizane, a �t� formel : �Il est impossible que la tutelle ne le sache pas puisque nous faisons de mani�re mensuelle des rapports d�activit� qui sont envoy�s au minist�re.� Son DG est encore plus explicite : �L�attitude de la tutelle est un �l�ment encourageant puisque aucun rappel � l�ordre ne nous a �t� certifi� et le conseil d�administration validait les comptes.� Le DAF d�Oran a, quant � lui, �voqu� la correspondance envoy�e du minist�re de l�Habitat et qui demandait clairement aux offices de fructifier leur argent. Le DG de l�AADL se souvient, lui, d�une autre correspondance �manant de la tutelle et qui demandait aux OPGI d�affiner la fiche de synth�se qu�ils envoyaient mensuellement au minist�re et sur laquelle devait ressortir davantage les placements effectu�s aupr�s des banques priv�es. �Cette fiche met � nu les OPGI�, dira Khaled El Walid.