Dans la ville de Constantine, les habitations pr�caires sont partout et d�figurent le paysage urbain de ces diff�rents quartiers. Depuis l�ann�e 2000, un bon nombre de bidonvilles occupant le voisinage imm�diat du chef-lieu de wilaya ont �t� �radiqu�s et 6 818 familles ont �t� ainsi relog�es. Mais cette d�marche de recasement n�a touch� que les grands baraquements. Mis � part le bidonville de Fedj-Errih qui compte 1 280 foyers, tous les autres ghettos ont �t� ras�s. Cependant, des groupements de 5 � 10 gourbis continuent d�occuper des terrains importants. Ces baraques infestent les quatre coins de la ville et opposent des dizaines de familles mal log�es aux risques multiples que pr�sentent leurs mis�rables abris. La favela de la rue El Djebbassine (les pl�triers) dans la cit� El Hattabia, situ�e juste � c�t� de l�agence locale des P et T en haut du quartier populaire Boudra�-Salah, au nord du centre-ville de Constantine, est un exemple des plus �difiants. Les riverains, au nombre de 7, affirment qu�ils occupent les lieux depuis les ann�es 1960 et que les autorit�s n�ont jamais jug� utile de les prendre en charge. �Depuis peu de temps, les services de la commune ont proc�d� � l��radication des 42 gourbis qui occupaient, � quelques encablures de notre baraquement, l�ancien asile des handicap�s, appel�e commun�ment la cit� Mesquine, sans pour autant prendre le soin de nous int�grer dans ce processus de recasement. On nous a oubli�s ! Pourtant, notre bidonville est le plus ancien � Constantine�, a avanc� un quinquag�naire qui habite la rue El Djebbassine avec sa famille constitu�e de 10 personnes dont sa vieille m�re et un nouveau-n�. Sa baraque, comme celles de ses voisins, construite avec des moyens de fortune, parpaing, plaques de zinc, barriques, madriers� t�moigne de la mis�re qu�il m�ne avec ses enfants. C�est un g�te compos� de deux pi�ces et d�un WC au bout d�un couloir non couvert. �Peut-on imaginer une gamine de 5 ans, asthmatique, sortir de cette d�go�tante pi�ce pour aller aux toilettes en plein hiver�, lance-t-il en montrant du doigt la petite qui souriait, insouciance. Le directeur de la construction et de l�urbanisme, Yazid Koutchoukali, a jet� la responsabilit� sur les da�ras et communes qui doivent, selon ses termes, jouer pleinement leur r�le dans le processus de d�veloppement et d�am�lioration du cadre de vie des citoyens engag� par l�Etat et prendre ces gens en charge lors de la distribution de leurs quotas en logements inscrits dans les programmes du logement social locatif. �C�est aux diff�rents arrondissements de recaser ces familles, nettoyer les quartiers en �radiquant ces habitations pr�caires et r�cup�rer les terrains d�assiettes afin de les affecter dans la r�alisation des op�rations d�am�nagement urbain ou les boiser pour donner de l�oxyg�ne � la ville�, a-til d�clar�.