Il s�est donc une nouvelle fois fait mal comprendre le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) dont le parti rectifiait, pour ne pas dire infirmait, samedi son affirmation, deux jours auparavant � Constantine, � savoir que le r�ve d�un Etat islamique en Alg�rie s�est �vapor�. Le correctif, sign� par Abderrezak Mokri, en sa qualit� de pr�sident de la commission nationale des �lections, sp�cifiait que Aboudjerra Soltani excluait, seulement, l�instauration d�un Etat islamique par les armes. Sofiane Ait Iflis - Alger (Le Soir) - Le pr�sident de la commission nationale des �lections du MSP a estim�, dans une pr�cision parvenue � notre r�daction, que ce qui a �t� rapport� par certains journaux n�est qu�une extrapolation de journalistes. Aussi a-t-il jug� utile de rappeler que le Mouvement de la soci�t� pour la paix milite toujours pour l�instauration d�un Etat islamique. �Le projet d�un Etat islamique est inscrit dans la d�claration du 1er Novembre qui appelait � l�instauration d�une r�publique d�mocratique populaire dans le cadre des valeurs de l�Islam�, �crit Mokri, ajoutant que �le Mouvement de la soci�t� pour la paix a fait sien ce projet�. On saura donc avec Mokri que le MSP, malgr� son int�gration dans le giron imm�diat du pouvoir, demeure attach� � son fondement doctrinal et surtout qu�il n�a pas renonc� � son ambition premi�re. Ce qui confirme, s�il en �tait besoin, que le parti de Aboudjerra Soltani fait de son entr�e au gouvernement et de sa participation � l�Alliance pr�sidentielle une option strat�gique qu�il a jug�e la plus � m�me de lui permettre d�atteindre son objectif. Un objectif qui reste le m�me pour l�ensemble des formations politiques de la mouvance islamiste, � savoir parvenir � instaurer une th�ocratie. Par son choix d��voluer dans la p�riph�rie imm�diate, � d�faut d�atteindre le c�ur du pouvoir, le MSP a calcul�, en r�alit�, de se mettre � l�abri des difficult�s que les partis islamistes radicaux ont eu � affronter. Il a, ce faisant, agi par instinct de pr�servation. Mais cela n�a pas �t� sans coup f�rir. Le parti, pour �tre toujours admis dans la cour, a d� renoncer � son autonomie. La perte de souverainet� � assumer des affirmations engageantes a eu comme expression saillante l�incapacit� de Aboudjerra Soltani � soutenir longtemps une affirmation. Ainsi en a-t-il �t� des dossiers de personnalit�s corrompues qu�il a disait d�tenir et qu�il mena�ait de d�voiler. Le pr�sident du MSP, on se le rappelle, a vite fait de se r�tracter, au point, au demeurant, de n�en faire m�me pas allusion. Il faut dire aussi que m�me ses partisans, le reste des dirigeants du MSP, n�ont pas fait preuve de solidarit� � son �gard. Mieux, certains cadres, des membres du madjliss echoura notamment, ont saisi l�aubaine de sa �maladresse � pour lui rappeler sa fragile position. La pr�cision de Mokri apr�s la sortie constantinoise participerait �galement de cela. Un pr�sident de parti qui se fait de plus en plus mal comprendre est forc�ment �ligible au remplacement. S. A. I.