L�Alliance nationale r�publicaine (ANR) de M. R�dha Malek a tenu, hier, � l�h�tel Le Rocher de Boumerd�s son congr�s de mise en conformit� avec la loi �lectorale pour pouvoir justement participer aux �lections l�gislatives du 17 mai 2007. C�est son leader R�dha Malek, qui a ouvert ce conclave qui a vu la participation, selon les organisateurs, de 300 � 350 congressistes venus de 37 wilayas. Dans son intervention, l�ancien chef du gouvernement n�est pas all� de main morte pour d�crire, selon lui, l��tat de d�composition avanc�e de l�Alg�rie : �Ceux qui ont particip� � la lib�ration du pays assistent impuissants � des choses incroyables. La v�rit� est am�re mais il faut la dire�. L�orateur cite � titre d�exemple l�affaire Khalifa qui, pr�cise-t-il, est une immense arnaque. Il faut croire, � suivre ses propos, que M. R�dha Malek s�est inscrit dans l�opposition radicale par rapport au pouvoir dont il demande d�ailleurs le changement : �Il faut une nouvelle ligne politique. L�avenir de l�Alg�rie r�side dans l�av�nement d�un v�ritable Etat r�publicain. Ni le FLN ni les autres n�ont la moindre id�e dans ce sens.� Pour lui, le multipartisme en Alg�rie est factice. Pour l�exemple, il fait allusion �aux partis politiques qui mangent dans la main du pouvoir et qui disposent de moyens pour activer, comme le RND alors que l�ANR n�a pu se r�unir depuis des ann�es, faute de moyens�. Les islamistes ont fait beaucoup de mal au pays, pense l�ancien Premier ministre : �Le pays du 1er Novembre ne supporte pas les orientations des islamistes. L�ex-FIS a cr�� une anarchie � partir de 1990 qui a failli mettre l�Alg�rie � terre�, ass�nera-t-il devant l�auditoire. Concernant les �lections l�gislatives de mai 2007, l�orateur pense que c�est une opportunit� qui s�offre aux r�publicains pour unir leurs forces pour que la d�faite de 1997 ne se r�p�te plus � l�instar de l�UDR de Amara Benyoun�s. Dans leur plan de rechange, l��chappatoire pour �viter la marginalisation serait pour les partisans de l�Union des d�mocrates r�publicains de rejoindre massivement le parti de R�dha Malek. Vraisemblablement devant cet enthousiasme surprenant, les dirigeants de l�Alliance se montrent pragmatiques, voire prudents. �Ils (les responsables de l�UDR) ont voulu se dissoudre dans nos rangs, nous avions dit doucement et on va voir�, affirme le leader de l�ANR qui pr�cise que trois r�unions ont eu lieu entre les directions des deux partis. Effectivement, des r�ticences ont surgi, selon quelques indiscr�tions recueillies dans les couloirs de l�h�tel Le Rocher, des militants de l�ANR se sont retrouv�s � jouer les seconds r�les lors de la confection des listes �lectorales. Cependant pour l�heure, l�accord �lectoral est en voie d��tre finalis�. Sera �galement partie prenante de cet accord l�aile du MDS que chapeaute M. Hocine Ali. La pr�sence de cette frange politique aurait �t� conditionn�e par le rejet par les partisans de Hocine Ali, � en croire le patron de l�Alliance, de la r�f�rence � la lutte des classes ch�re aux communistes. De m�me que l�aile dite dialoguiste des arouch de Bela�d Abrika qui, selon M. Malek, a rejet� le r�gionalisme, sera �galement de la partie pour la confection de listes communes pour partir � l�assaut de l�APN, le 17 mai 2007. Questionn� sur l�absence des autres partis politiques de la mouvance des d�mocrates dans cet accord, M. Malek n�omet pas de cadrer � sa juste valeur ce rapprochement ayant comme soubassement des int�r�ts strictement �lectoraux. N�anmoins, il tente de positiver ce qu�il appelle la constitution d�un embryon du p�le d�mocratique. �Nous n�avons pas la pr�tention de repr�senter toute la mouvance, mais nous repr�sentons un segment de celle-ci. C�est la premi�re fois qu�un rapprochement concret a �t� r�alis�, rappelle- il avant d�ajouter : �Nous voulons unifier le p�le des r�publicains de notre pays, notamment ceux qui ont sauv� l�Alg�rie de la subversion du terrorisme islamiste.�