C�est en ces termes que bon nombre de citoyens rest�s � l��cart en tant qu�observateurs, que nous avons rencontr�s hier tout au long du parcours emprunt� par les marcheurs ayant pris part � la manifestation men�e pour d�noncer les �v�nements tragiques qui ont eu lieu � Alger, se sont exprim�s pour expliquer leur non-adh�sion � la marche. Parmi eux, plusieurs jeunes nous diront sans aucune h�sitation : �Nos gouvernants et � leur t�te le grand �chef� nous poussent toujours nous les jeunes au-devant du danger et restent eux � l��cart dans le confort, je ne marcherai pas ! Amel B. - Oran (Le Soir) - D�autres jeunes encha�neront avec n�anmoins une r�flexion qui semble, malheureusement �tre tr�s r�pandue, � savoir que �face au ch�mage, � la marginalisation, � la corruption, ce jeune qui s�est fait exploser � Alger, vu sa situation sociale, semblable � la majorit�, il y avait de quoi !�. Un autre d�ajouter : �Si on me paye, je porte leurs banderoles et je crierais et d�noncerais qui ils veulent, mais je ne ferai rien sans contrepartie�. Ayant pris part � une discussion tr�s vive entre un groupe de femmes qui s�interrogeait sur le pourquoi d�une initiative, l�une d�entre elle dira : �Qu�ils manifestent plut�t pour le lait ! Les lenteurs bureaucratiques de l�administration � qui, n�est pas contre le terrorisme ? On l�a toujours cri� haut et fort, pas besoin de marche pour le faire savoir�. Un homme d�un certain �ge fera remarquer � ses interlocuteurs qui �observaient� comme lui la marche, que parmi les slogans port�s � bout de bras par les marcheurs, il y a une contradiction : �Comment d�noncer et crier haut et fort qu�on est contre le terrorisme et en m�me temps brandir les affiches pour la r�conciliation nationale ?� Du c�t� des marcheurs, l�encadrement �tait assur� par le mouvement associatif (les scouts musulmans, les anciens condamn�s � mort, les femmes rurales�) l�Unja, les directions de l�ex�cutif, les services communaux, les partis politiques de l�alliance pr�sidentielle, le FNA� Seuls absents, les partis d�mocrates : le RCD, le FFS et le MDS. Le point de d�part fut enclench� � partir de 10 heures de la place �Tahtaha� � la ville-nouvelle en passant par le boulevard M�ta pour se regrouper durant une heure devant la grande fa�ade de la mairie. Parmi les slogans scand�s : �Tous contre le terrorisme, qui est l�ennemi de Dieu�, �non � l�Afghanistan de l�Alg�rie�, �non aux obscurantistes, non � la tentative de mise � genoux du pays, non � l�asservissement du peuple, non � la haine, non � la trahison�� et de mani�re plus discr�te �non au terrorisme, oui � la moussalaha�, un slogan qui n�a pas �t� souvent cri� par les marcheurs, se contentant le plus souvent des affiches y faisant r�f�rence. Apr�s une heure de prise de parole des organisateurs de la marche, la foule s�est dispers�e et chacun est retourn� � sa routine et � sa localit�