Aboudjerra Soltani n�a pas tard� � s�exprimer quant aux nombreux cas de fraude ayant entach� les �lections l�gislatives. Le pr�sident du Mouvement pour la soci�t� et de la paix (MSP) a admis aux environs de 18 heures, le jour m�me du scrutin l�existence de �d�passements �. Animant une conf�rence de presse au Centre international de presse CIP), le successeur de Nahnah a d�clar� que sa formation croyait que les d�passements �taient �limit�s et isol�s� alors qu�ils sont en r�alit� �globaux et touchent presque toutes les wilayas�. Demandant l�intervention du pr�sident de la R�publique pour mettre un terme � ces pratiques, comme consign� dans la lettre de la Commission politique nationale de surveillance des �lections l�gislatives (CPNSEL), Aboudjerra Soltani avait indiqu� qu'il est �encore temps� de se ressaisir pour emp�cher la fraude. Il a estim� que les cas de fraude ne sont pas le fait d�orientation ou d�ordre �manant des autorit�s du pays. Il s�agit, selon ses d�clarations, �d�auxiliaires de l�administration, militants de partis pour certains, qui sont derri�re ces actes et qui ont agi � leur guise sans prendre en consid�ration ni l'instruction du pr�sident de la R�publique, ni celles du minist�re de l'Int�rieur qui appellent � la transparence du scrutin�. Aboudjerra Soltani a qualifi� le comportement de ces agents �de pavlovien�. R�f�rence faite aux pr�c�dentes �lections qu�a connues le pays o� la fraude �tait de mise. Il a consid�r� aussi que ces �d�passements portent pr�judice � l'Etat et � la d�mocratie, et donnent raison aux boycotteurs�. Et de s�interroger : �Comment peut-on convaincre les �lecteurs pour les prochains scrutins, notamment les locales, apr�s cette fraude ?� Toutefois, le conf�rencier rel�ve que �seul le rapport final de la CPNSEL est habilit� � r�v�ler ceux qui sont derri�re ces d�passements�. Soltani a invit�, dans ce sens, les autorit�s comp�tentes � �annuler les r�sultats des �lections au niveau des bureaux de vote itin�rants �. Le plus important, note le pr�sident du MSP, est que le taux de participation ne soit pas �gonfl� de mani�re exag�r�e et que �si le taux de participation atteint les 50% � la cl�ture du scrutin, cela voudrait dire qu�il y a eu une fraude � grande �chelle� interrog� sur la position des partis politiques qui refusent les d�passements, Aboudjerra Soltani r�pondra : �Auparavant, la fraude a �t� tol�r�e, le pays �tait dans un autre contexte. Il fallait instaurer un climat de s�r�nit� et de paix. Rien ne le justifie cette fois-ci.� Quant � la position d�finitive du MSP et du devenir de l�alliance pr�sidentielle, souligne Soltani, ce sera le madjliss echoura (conseil national) devant se r�unir vers la fin du mois en cours qui l�arr�tera. Meriem Ouyahia