Le Parti des travailleurs (PT) a d�savou�, hier, la d�cision du pr�sident de la R�publique de reconduire, � leurs postes, certains ministres du gouvernement Belkhadem dont la d�mission est intervenue au lendemain de l�installation de la 6�me l�gislature. R�uni hier en session hebdomadaire, le secr�tariat politique du PT a tent� d�exploiter plusieurs hypoth�ses, pour expliquer un changement, qui en r�alit�, n�en est pas un. Connu pour ses fermes positions et son opposition aux diff�rents projets �conomiques soutenus par les ministres des Participations et de la Promotion des investissements, celui de l�Energie et des Mines, particuli�rement la loi sur les hydrocarbures, malgr� son amendement, le PT s�interroge s�rieusement sur les intentions r�elles de la reconduite des m�mes hommes � la t�te des m�mes d�partements. �Le maintien de M. Temmar � la t�te du minist�re de la Promotion des investissements, renforc� par l�industrie, mais expurg� des participations, est-il annonciateur d�une rupture avec la politique de d�sertification industrielle qu�il a men�e ? La suppression des participations signifie-t-elle que le CPE et les SGP dont la fonction �tait de liquider les entreprises publiques, seront dissous ?� s�est demand� le PT, dans son communiqu�. Faut-il rappeler que le PT a s�v�rement critiqu� la nouvelle strat�gie industrielle �labor�e par Abdelhamid Temmar et d�battue en mars dernier lors des assises nationales de l�industrie. Se voulant optimiste, le PT commente le maintien de Temmar � son poste, par une volont� de l�Etat de corriger ses erreurs et injecter 5,2 milliards de dollars pour la relance des entreprises publiques et la pr�servation des emplois. Si ce ne sont l� que des hypoth�ses, le PT se r�serve �galement de s�opposer directement � la reconduction de Chakib Khelil, en soulignant �qu�au-del� des hommes, la renationalisation des hydrocarbures en juillet 2006, par des amendements sur le fond dans la loi de Chakib Khelil, d�montre que quelles que soient les pressions ext�rieures, il est possible de corriger les orientations politiques porteuses de d�sastre pour l��conomie nationale�. Le PT insiste, ainsi � dire que la politique �conomique pr�n�e, jusque-l� par diff�rents gouvernements, est le r�sultat des pressions ext�rieures. Mais est-ce que cette hypoth�se s�applique �galement aux autres d�partements, � des secteurs aussi strat�giques que l��conomie, � savoir l��ducation, l�enseignement sup�rieur et l�emploi ? Car, la reconduction du ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, M. Harraoubia, n�est pas du tout appr�ci� par le Parti des travailleurs. �Le maintien du ministre de l�Enseignement sup�rieur signifie-t-il la poursuite de la m�me politique, qui, avec l�introduction du syst�me LMD, est � l�origine du chaos dans les universit�s ?�, s�interroge-t-on au sein du parti de Louisa Hanoune. Ce dernier se dit toutefois soulag� d�enregistrer une prise de conscience dans la distribution de certains portefeuilles, comme le rattachement de l�emploi au minist�re du Travail. Par ailleurs, le PT revient sur le taux �lev� de l�abstention lors des derni�res l�gislatives, en esp�rent que le programme du gouvernement prendra en consid�ration le message du peuple, qui a exprim� son rejet � la politique de bradage � tous les niveaux. Ne voulant pas enregistrer la m�me riposte citoyenne aux prochaines �lections locales, le Parti d�s travailleurs exprime son d�saccord quant � l�organisation de ce scrutin d�s le mois le d�but du mois de septembre. Selon le PT, une telle d�cision ��quivaudrait � un appel indirect � une abstention encore plus massive que celle du 17 mai, consid�rant que la campagne se d�roulerait pendant les grandes chaleurs sur l�ensemble du territoire national et co�nciderait avec la rentr�e scolaire�.