Plus d�un mois et demi apr�s sa myst�rieuse disparition, Yacine Bouchelouh, 4 ans, a �t� retrouv� dans un �tat de d�composition avanc�e, dans un puits situ� � 200 m�tres de la maison parentale. La d�couverte du corps n�a �t� rendue possible que gr�ce au concours d�un particulier qui a mis � la disposition des services de s�curit� un chien sp�cialis� dans le pistage � froid. Pourquoi la police n�a-t-elle pas eu recours aux brigades canines d�s la disparition de l�enfant ? Pourquoi les recherches effectu�es sont-elles rest�es sans r�sultat ? Depuis quand le petit se trouvait-il dans le puits ? Autant de questions rest�es, hier, sans r�ponses. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Il �tait 17h lorsque le cadavre du petit Yacine a �t� transport� dans un cercueil vers la morgue par les �l�ments des pompes fun�bres sous le regard impuissant de ses proches, de voisins et jeunes camarades de jeu. L�expertise l�gale qui sera effectu�e permettra de d�terminer les circonstances exactes de sa mort. C�est aux alentours de 13h que les recherches ont d�but�. Apr�s avoir longtemps renifl� des effets vestimentaires du petit Yacine, le chien Pif a ratiss� les alentours de la cit� Soummam pour se diriger finalement vers un champ situ� � 200 m de la demeure des Bouchelouh. Arriv� au niveau du puits, il a donn� l�alerte : il ne subsistait alors aucun doute. Un cadavre s�y trouvait. C�est le p�re du petit qui a reconnu son fils gr�ce aux effets vestimentaires qu�il portait le jour de sa disparition. Rapidement, les services de la police ont quadrill� le p�rim�tre avant que les �l�ments de la police scientifique n�entrent en jeu. Ils ont pass� au peigne fin les alentours de l�exploitation agricole en insistant sur une petite baraque en parpaing dans laquelle �taient entrepos�s un matelas et des couvertures. Le petit y �tait-il s�questr� ? Qui fr�quentait les lieux ? Selon les voisins, la baraque appartiendrait � l�exploitant des terres qui aurait �t� entendu par la police. Est-ce possible que le petit se soit aventur� dans les champs ? Non, r�pondent les voisins qui affirment qu�� l��poque de sa disparition, le chemin qui y m�ne �tait en chantier et que les enfants n�avaient pas l�habitude d�y faire un terrain de jeu. Dans une ambiance des plus tendues, les �l�ments de la police scientifique ont r�colt� des �chantillons de cheveux pour les tests ADN, refusant de livrer la moindre information sur les circonstances de la d�couverte. M�me mutisme du c�t� de la Protection civile et de la police. Plus prolixe, le maire de la commune de Oued Koreich affirme que pour venir en aide au p�re de Yacine, employ� au sein de sa commune, il avait fait appel � Rachid, le ma�tre du chien renifleur qui avait d�j� fait ses preuves lors des inondations de Bab-El-Oued et le s�isme de Boumerd�s. Il s�agit d�une initiative personnelle � laquelle se sont associ�s par la suite les services de s�curit� et qui a permis de mettre un terme � des recherches infructueuses qui durent depuis le 2 mai dernier. Venus r�conforter la famille, voisins et proches n�ont pas cach� leur m�contentement quant au d�roulement des op�rations de recherche effectu�es auparavant. Comment se fait-il que le corps n�ait pas �t� d�couvert plus t�t ? Les propri�taires du champ n�ont-ils rien vu ? Autant de questions auxquelles l�enqu�te et les m�decins l�gistes r�pondront. En attendant, la douleur des Bouchelouh est incommensurable. Tr�s digne dans la douleur, le p�re de Yacine, boulevers� par la d�couverte, n�avait qu�un seul souci : trouver la formule la moins choquante pour annoncer la triste nouvelle � sa femme qui, en fin de journ�e, ignorait tout de la trag�die qui se jouait � 200 m�tres de chez elle�