Dans deux jours, l�Alg�rie c�l�brera le quarante-cinqui�me anniversaire de son ind�pendance. Une c�l�bration qui vraisemblablement ne d�rogera pas � la tradition, tant, jusque-l�, nul signe avant-coureur n�est venu augurer d�une annonce, � l�occasion, d�une quelconque haute d�cision politique. Sofiane-A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - En tous les cas, il ne semble pas que l�agenda officiel ait retenu un discours pr�sidentiel pour la circonstance. L�opinion publique, aussi, devra davantage patienter pour �tre une fois pour toutes �difi�e sur les intentions pr�sidentielles quant � certaines projections politiques engageantes r�clam�es tapageusement par notamment le FLN : la r�vision constitutionnelle, plus principalement. En effet, cela fait plus de deux ann�es que le parti pr�sid� par le chef de l�Etat fait les gorges chaudes autour de la question et, donc, autant d�ann�es dure l�attente d�une expression pr�sidentielle. Car, dans l�abn�gation mise par le FLN � solliciter un remodelage du texte de la loi fondamentale du pays, certains croient d�celer, en arri�re-fond, l�intervention des �g�ries qui prestent en sourdine pour le pr�sident de la R�publique. Autrement dit, le parti FLN ne serait pas dans l�histoire d�un charg� de la mission de vulgariser la perspective pour mieux valider, le moment venu, l�option. D�ailleurs, l�initiative du parti de r�diger, sit�t son redressement op�r�, une mouture de texte constitutionnel a eu pour entre autres effets de forcer le reste de la classe politique � se d�terminer par rapport d�abord � l�id�e de la r�vision elle-m�me et relativement ensuite � l��bauche de texte qu�il a confectionn�. Il en est ressorti que l�id�e agr�e pas mal d�un, notamment les membres de l�alliance pr�sidentielle, faudra-t-il seulement qu�elle �mane du chef de l�Etat. L�agitation du FLN a servi donc � fixer le d�cor. On sait en effet que la r�vision constitutionnelle en tant qu�option ne ferait pas l�objet d�un rejet principiel que la classe politique dans ses segments les plus pr�pond�rants aurait � l�id�e d�exprimer. Une pr�occupation d��vacu�e pour les promoteurs de l�id�e. Il demeure cependant la question du contenu du nouveau texte constitutionnel souhait�. Sur ce point, la probabilit� pour large convergence est tr�s faible. D�ailleurs, il semble que c�est la difficult� �prouv�e � r�unir un consensus autour de la nature de l�amendement constitutionnel qui retiendrait le pr�sident de la R�publique d�afficher une claire attention � propos, mais aussi d�enclencher le processus y aff�rent. Si cette difficult� n�est toujours pas surmont�e, il demeure tr�s invraisemblable que le chef de l�Etat s�aventure � commettre l�annonce de la r�vision constitutionnelle. Il y a de quoi � supposer, en tous les cas, que ce ne sera pas pour la f�te nationale d�ind�pendance, quand bien m�me le FLN poursuivrait encore � faire accroire qu�elle serait imminente. La c�l�bration du quarante-cinqui�me anniversaire de l�ind�pendance se suffira, cette ann�e encore, des traditionnels protocoles et festivit�s. Ceci, en sus, fort certainement, des promotions qui int�resseront l�encadrement sup�rieur de l�Arm�e nationale populaire (ANP). Des promotions qui interviennent souvent concomitamment aux fameuses mises � la retraite.