Contrairement � l�ann�e pr�c�dente, Abdelaziz Bouteflika n�a pas abord� la question de la r�vision de la Constitution lors de son traditionnel discours du 5 Juillet. Ce projet ne serait-il plus une priorit� pour le chef de l�Etat ? Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Pourtant, Bouteflika avait clairement annonc� sa volont� de revoir la loi fondamentale au courant de la l�ann�e 2006. �Conform�ment aux pr�rogatives que me conf�re la Constitution, j�invite les citoyennes et les citoyens � exprimer leur avis sur les amendements propos�s � la Constitution. Amendements que nous leur soumettrons prochainement pour qu�ils puissent en prendre connaissance, convaincus que nous sommes de la sagesse de notre peuple, de la justesse de son avis et de son choix qui ne peut que servir les int�r�ts supr�mes de la nation tout enti�re (...) Nous souhaitons que le r�f�rendum sur l�amendement de la Constitution soit organis�, avec la volont� de Dieu, avant la fin de l�ann�e�, avait-il d�clar� lors de ce discours � la nation prononc� � partir du si�ge du minist�re de la D�fense. Le pr�sident de la R�publique n�abordera quasiment plus cette question depuis cette date. Par contre, il semble que son chef du gouvernement ait �t� charg� de faire en sorte que cette option reste d�actualit�. Abdelaziz Belkhadem a multipli� les d�clarations sur l�imminence de la r�vision constitutionnelle au cours du premier trimestre 2006. Toutefois, la situation deviendra difficile � g�rer pour Belkhadem � l�approche de la fin de l�ann�e. Notamment sur le plan m�diatique puisque cette question est abord�e par les journalistes � chaque rencontre avec le chef de l�Ex�cutif. Au mois de novembre, c�est en sa qualit� de secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN que Belkhadem annonce le report de la r�vision. �Nous sugg�rerons au pr�sident la tenue du r�f�rendum en faveur de la r�vision constitutionnelle avant les l�gislatives�, a indiqu� par la suite Belkhadem. Les l�gislatives pass�es, cette r�vision n�a toujours pas eu lieu. Puis Belkhadem s�emp�tre dans les contradictions : �J�ai toujours demand� une r�vision constitutionnelle, mais je n�ai jamais parl� de r�f�rendum�, affirma-t-il au mois de mai dernier. Une d�claration qui va m�me � contre sens de la volont� de l�initiateur de la refonte de la Constitution qui avait soulign�, quelques semaines plus t�t, au journal espagnol El Pais. �La question de l'amendement de la Constitution est � l'�tude. S'il fallait changer quoi que ce soit, le dernier mot reviendra, d'une mani�re ou d'une autre, au peuple alg�rien�. En clair : la r�vision passera obligatoirement par un r�f�rendum. Troisi�me mandat, institution du poste de vice-pr�sident, changement de syst�me�la question de la r�vision de la Constitution reste aujourd�hui un grand myst�re. Il est toutefois certain que son report est le r�sultat de vives tensions au sommet du r�gime.