Tr�s tard dans la soir�e du lundi, le tribunal de Bouira a rendu son verdict dans l�affaire des 500 millions de centimes de la poste de Bouira, en condamnant � deux ans de prison ferme les quatre principaux accus�s, deux receveurs et deux caissiers, au niveau des postes de Bouira et Sour-El-Ghozlane. En effet, en pr�sence de plusieurs travailleurs de la poste, le tribunal de Bouira a �tudi� les faits contenus dans l�acte d�accusation concernant l�affaire o� les quatre pr�venus sont accus�s de d�tournement de 500 millions au cours d�un transfert de fonds, entre l�agence de la Banque d�Alg�rie de Bouira et la poste de Sour-El-Ghozlane, qui a eu lieu le 9 octobre de l�ann�e �coul�e. Au cours de cette audience qui a dur� pr�s de 10 heures, �taient pr�sents � la barre des accus�s C. H. M., �g� de 36 ans, et N. Y., �g� de 40 ans, qui sont respectivement le receveur et le caissier de la poste de Sour-El- Ghozlane, ainsi que S. A. M. , 51 ans, et F. B. A., 40 ans, le receveur principal et son caissier principal de la poste de Bouira. Ont �t� entendus �galement le coordinateur de la poste, un repr�sentant de la Banque d�Alg�rie et quatre t�moins qui sont des chauffeurs d�Alg�rie Poste ayant assist� � l�op�ration de transfert de fonds. Rappelons que l�enqu�te pr�liminaire avait port� sur 18 personnes et n�avait �pargn� aucune piste pour retrouver la trace des 500 millions de centimes manquants lors de la v�rification effectu�e au niveau de la recette de Sour-El-Ghozlane, o� sur les 2,5 milliards de centimes attendus par cette poste, le receveur et son caissier n�ont trouv� que deux milliards de centimes. De son c�t�, le receveur principal de la poste de Bouira, qui venait juste d��tre install� � ce poste, avait d�clar� avoir bel et bien envoy� en pr�sence de son caissier principal la somme de 2 milliards et 500 millions de centimes qui a �t� command�e par la poste de Sour-El-Ghozlane et ce, depuis la banque d�Alg�rie. Apr�s interrogatoire des pr�venus et des t�moins, le collectif d�avocats a tent� de convaincre les magistrats sur le fait que la disparition de ladite somme �tait due au manque de moyens humains et mat�riels au niveau de la poste pour effectuer les transferts de fonds et aussi aux proc�dures du transfert, du fait que, selon les avocats de la d�fense, il n�y avait aucune preuve mat�rielle sur le d�tournement des 500 millions par les quatre pr�venus. La d�fense a tent� d�axer ses plaidoiries en endossant la responsabilit� � la direction des P et T et en demandant la reformulation du chef d�inculpation. A la fin des plaidoiries, le procureur de la R�publique a requis cinq ans de prison ferme � l�encontre de l�ensemble des pr�venus et une amende de 700 000 DA pour chacun d�eux. Apr�s d�lib�ration, le verdict, rendu par le juge qui est de deux ans de prison ferme assortis d�amende et le remboursement de la totalit� de la somme d�argent, a �t� mal appr�ci� par les fonctionnaires et leurs repr�sentants syndicaux. Pour ces derniers, les quatre fonctionnaires ne sont que des boucs �missaires dans cette affaire qui est due au d�ficit en moyens humains et mat�riels au niveau des recettes des P et T, la sentence prononc�e est jug�e excessive.