Encore une fois, les march�s du groupe Sonatrach soul�vent une controverse. Ainsi, le groupe aurait, � travers sa division Amont, attribu� un march� dans des conditions sujettes � caution. Il s�agirait de l�octroi, le 7 avril 2007, du march� de r�alisation du projet UTBS (Unit� de traitement et stabilisation de brut Hassi-Messaoud) � un groupement franco-syrien Saipem-Lead Contracting). Un march� qui aurait �t� accord� pour un prix de 946 millions d�euros. Il aurait �t� attribu� dans l�opacit� la plus totale et de mani�re non conforme aux dispositions de la directive r�gissant la passation des march�s publics du groupe Sonatrach. Trois soumissionnaires �trangers ont soumissionn� � l�appel d�offres lanc� pour la r�alisation de ce projet. Ce sont Petrofac (Etats-Unis), JCC (Japon) et Saipem (France). Un gr� � gr� tacite ? Lors des n�gociations techniques, la soci�t� japonaise JCC aurait �t�, selon certains, �invit�e� � se retirer de la soumission en contrepartie de l�obtention du projet boosting phase II de Hassi- R�mel. Toutefois, la soci�t� japonaise n�a pas obtenu le projet boosting de Hassi-R�mel qui a �t� accord� � ABB-Sarpi. En fait, l�aspect controvers� dans cette affaire r�siderait pour d�aucuns dans le fait que le march� UTBS ait �t� attribu� au groupement francosyrien alors que la compagnie syrienne soit actionnaire dans Petrofac et que cette derni�re ne soit rest�e dans la course jusqu�� l�offre commerciale que pour �viter l�infructuosit� de l�appel d�offres, vu la �sortie� de JCC en phase de n�gociations techniques. Pour certains, tous �taient au courant de cette situation pr�judiciable aux int�r�ts du groupe Sonatrach d�autant que cette derni�re devait payer un prix de 946 millions d�euros, presque un milliard d�euros pour la r�alisation d�un projet budg�tis� initialement � hauteur de 500 millions de dollars am�ricains. Ces observateurs indiquent aussi que la r�alisation de la partie construction du projet incombera au syrien Lead, � l�exception de celle de quelques r�servoirs de stockage, confi�e sur �injonctions sp�ciales� � la soci�t� nationale EN-GCB de Boumerd�s, une filiale du groupe Sonatrach. En outre, l�attribution de ce march� cons�quent n�aurait pas �t� m�diatis�e selon ces observateurs. Un processus �transparent�, selon Sonatrach Ce qui s�av�re inexact puisque le groupe Sonatrach a rendu public le 26 mai dernier un communiqu� portant sur la signature d�un accord avec Saipem et Lead Contracting et paru le lendemain sur un quotidien gouvernemental. En outre, des informations ont paru au d�but juin sur l�attribution d�un contrat onshore pour un montant de 950 millions d�euros dont 700 millions reviennent � Saipem. Cette derni�re �tant leader mondial dans les services p�troliers et de la construction en EPC (engineering procurement construction) et filiale � 43% du groupe p�trolier ENI. Cela �tant, de source officielle � Sonatrach on d�ment de mani�re cat�gorique que l�attribution du march� UTBS de Hassi-Messaoud soit un gr� � gr� tacite. Et un haut responsable de la compagnie nationale, r�cemment approch�, d�affirmer qu�au contraire l�attribution de ce projet a �t� faite dans les conditions conformes. Pour ce responsable, affirmatif, le d�roulement de l�appel d�offres s�est d�roul� en �toute transparence�, de mani�re �ouvert� et dans le respect des proc�dures. De m�me, l�attribution du projet a �t� faite de mani�re �transparente� selon cette source du groupe Sonatrach qui a �galement d�menti l�information quant au retrait de la soci�t� japonaise. Ainsi, JCC se serait retir�e sur sa propre volont� et non sur la base d�injonctions et le choix de l�attributaire fait de mani�re conforme. La diff�rence de montant s�explique Quant � la diff�rence entre le montant budg�tis� et le montant accord�, l�on estime que rien ne pr�te � contestation ou suspicion. Pour cette source officielle, la diff�rence constat�e s�explique par l�augmentation des prix des �quipements de fabrication et des services p�troliers � l��chelle mondiale. Contrainte, la compagnie nationale, � l�instar d�autres soci�t�s dans le monde, s�est retrouv�e dans l�obligation de r�percuter la hausse des co�ts sur l�offre UTBS. En fait, pour Sonatrach, le march� UTBS est un march� tout � fait r�gulier, transparent, laissant � entendre que les allusions contraires rel�vent plut�t de la malveillance. A vrai dire, l�attribution de ce projet, conforme ou non, soul�ve une fois de plus la n�cessit� pour le groupe national de ne pas pr�ter le flanc � des insinuations malveillantes en �clairant davantage sur ses projets, dans le respect toutefois des r�gles de la confidentialit� des n�gociations, de la concurrence et de la directive portant passation des march�s publics. Cette derni�re n�autorisant le recours au gr� � gr� que dans le cas d�urgence des projets et d�infructuosit� des appels d�appels. Ch�rif Bennaceur PR�SENTATION DU PROJET UTBS Une exploitation optimale du gisement Ce faisant, le projet UTBS, qui sera r�alis� en 37 mois, est constitu� d�une unit� (1) de stabilisation compos�e de 3 trains d�une capacit� de production de 100 000 barils/jour chacune, d�une (1) unit� de maintenance de quatre bacs de stockage de 50 000 m3 chacun et d�un pipeline d�exp�dition d�huile, d�eau et de gaz de 45 km selon le communiqu� de Sonatrach cit� ci-dessus. Selon ce m�me communiqu�, cette unit� a pour objectif �d�am�liorer la qualit� du brut, la s�curisation des installations et l�augmentation de la production�. Ainsi, �avec cette r�alisation, Sonatrach poursuit ses objectifs d�optimisation de l�exploitation du gisement de Hassi-Messaoud compte tenu du volume consid�rable de ses r�serves, de la qualit� de ses hydrocarbures et de la complexit� de ses r�servoirs�, selon les termes dudit communiqu�.