Les repr�sentants des douze syndicats r�unis au sein de la Coordination nationale des syndicats autonomes n�ont pas r�ussi � rencontrer hier le chef du gouvernement. Porteurs d�un m�morandum dans lequel ils expliquent pourquoi ils revendiquent l�annulation de la grille des salaires, ils ont fait le pied de grue devant le Palais du gouvernement avant de se r�soudre � d�poser la lettre au niveau du bureau d�ordre. Nullement d�courag�s par le m�pris affich� par Belkhadem, les syndicalistes annoncent leur intention d�aller �� moyen terme� vers la cr�ation d�une forte conf�d�ration des syndicats autonomes qui fera pression afin de prendre part � �l�ensemble� des n�gociations engageant l�avenir du monde du travail. Le Cnes (Conseil national des enseignants du sup�rieur), le SNCP (Syndicat national des chercheurs permanents), le SNPDSM (Syndicat national des professeurs et docents en sciences m�dicales), le SNMAM (Syndicat national des ma�tres assistants en sciences m�dicales), l'Unpef (Union nationale des personnels de l'�ducation et de la formation), le Snapest (Syndicat national des professeurs de l'enseignant secondaire et technique), le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l��ducation), le SNPSP (Syndicat national des praticiens de la sant� publique), le SNV (Syndicat national des v�t�rinaires), le SNPSSP (Syndicat national des praticiens sp�cialistes de la sant� publique), le Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique et le Snapsy (Syndicat national des psychologues) qui rejettent en bloc la grille des salaires comptent � moyen terme organiser des actions de protestation communes. Auparavant, chacun des syndicats devra consulter sa base � l�occasion de la tenue de conseils nationaux pr�vus juste apr�s l�A�d. Le principe d�une gr�ve g�n�rale n�est pas exclu. Ceci n�emp�che pas les syndicats qui se sont d�j� prononc�s � titre individuel de maintenir les dates d�j� avanc�es. C�est notamment le cas du Cnes qui a appel� ses adh�rents � observer trois jours de gr�ve � compter du 20 octobre. Son coordonnateur national, M. Rahmani, a d�ailleurs �mis le v�u de voir ses camarades de lutte opter pour cette date. Au cours d�un point de presse anim� hier, les syndicalistes ont fait conna�tre leur plan d�action. Pour M. Rahmani du Cnes, les pouvoirs publics �vont devoir revoir leur politique des salaires en cessant de faire miroiter des mirages�. Mettant la question des libert�s syndicales au c�ur du d�bat, M. Yousfi du SNPSSP estime qu�il est temps que cesse la marginalisation des syndicats autonomes. �Nous devons �tre un contre-pouvoir �, a-t-il d�clar�, appelant � l�association des syndicats autonomes dans l��laboration du nouveau code du travail. Pour Meziane Meriane du Snapest, �la volont� d�aller vers une conf�d�ration est forte. On doit pouvoir imposer notre point de vue sans avoir besoin de la reconnaissance de la tutelle�. Les douze syndicats qui revendiquent l�annulation de la grille des salaires ou la participation � l��laboration du r�gime indemnitaire consid�rent �tre face � un leurre car, disent-ils, l�incidence des augmentations promises ne repr�sentent que des miettes. En attendant une hypoth�tique r�action de la part des pouvoirs publics, ils se disent mobilis�s, promettant de ne pas c�der face au forcing qu�op�re le gouvernement.