M�me si l�action n�a pas drain� les foules des grands jours de la protesta, la marche des enseignants contractuels de tamazight � Bouira a r�ussi quand m�me � sortir les gens de leur torpeur, surtout en ce mois de Ramadan, et les amener � s�impliquer pour que le calvaire de ces 35 enseignants, que les pouvoirs publics avaient utilis�s des ann�es durant avant de les jeter � la porte trouve son �pilogue. Ainsi donc, mercredi pass� et apr�s avoir observ� un sit-in devant le si�ge de la direction de l��ducation, les 35 enseignants contractuels qui �taient appuy�s par des d�l�gu�s du mouvement citoyen comme Dja�fer Abdedou et Djamel Yahiaoui ont arpent� les rues de la ville, banderoles d�ploy�es et sur lesquelles on pouvait lire entre autres : �Pour l�int�gration dans le secteur de l��ducation� et �Non � la marginalisation des enseignants de tamazight !�. Arriv�s devant le si�ge du cabinet du wali, apr�s une marche qui a dur� une trentaine de minutes, les enseignants scandaient les fameux slogans des ann�es 1990 �Anwi wigui, d�Imazighen !�. Vers midi, une d�l�gation est re�ue par le chef de cabinet en l�absence du wali pour lui exposer la situation des enseignants contractuels qui sont au nombre de 35 et qui sont ballott�s chaque ann�e entre la direction de l��ducation et le minist�re de tutelle. Rappelons qu�au niveau de la wilaya de Bouira, les besoins en mati�re d�enseignement de la langue amazighe sont estim�s � plus de 100 postes. Cependant, et malgr� les instructions du ministre de l�Education adress�es en mai dernier � la direction de l��ducation pour exprimer les besoins dans le but d�ouvrir des postes budg�taires, aucune �tude n�a �t� faite. Pis, cette ann�e, la direction de l��ducation n�a m�me pas daign� exprimer un minimum de besoins pour l�enseignement de tamazight. Pendant ce temps, des enseignants sur poste sont surcharg�s, d�autres comme les 35 contractuels attendent dans la rue leur affectation et leur int�gration d�finitives. Dans d�autres �tablissements, on supprime carr�ment l�enseignement de tamazight alors que le ministre parle de sa g�n�ralisation.