Quels r�sultats sortiront des urnes � la soir�e du 29 novembre prochain ? La gifle sera-t-elle donn�e aux partis politiques en lice pour les �lections locales, ou au ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, en r�ponse � son questionnaire adress� aux �lecteurs, pour leur demander des explications sur leur abstentionnisme ? La pr�campgane �lectorale n�augure, en tout cas, rien d�ambitieux qui pourra redonner, aux uns et aux autres, une cr�dibilit� � leur repr�sentativit� populaire, ou du moins � celle qu�ils croient avoir par les urnes. Si le plus vieux parti politique, le FLN en l�occurrence, a habitu� ses militants et sympathisants � une guerre des tranch�es � l�approche de chaque joute �lectorale, la temp�te a toutefois gagn� l�ensemble des partis les plus forts en �lectorat, � savoir le RND, le RCD et le FFS. Ces derniers ont souvent r�ussi � surmonter les crises internes, � l�exception du FLN, lorsqu�il s�agit de d�fendre les int�r�ts des partis. Mais ce rendez-vous s�annonce sous le vent de la contestation et de la col�re. La situation a atteint un degr� de pourrissement in�galable. Les diff�rentes listes des candidats des diff�rents partis et dans diff�rentes wilayas font l�objet de contestation par trois parties. Par la population qui ne voit pas en ces candidats potentiels des interlocuteurs cr�dibles et sinc�res, par les militants de base, en voulant favoriser des candidats collaborateurs et enfin par l�administration qui carr�ment rejette certaines candidatures ou des listes enti�res. Contrairement aux �lections pr�sidentielles et l�gislatives qui rev�tent un caract�re national, les �lections locales impliquent davantage le citoyen, de par la proximit� existante entre l��lu et son �lecteur. La sanction dans ce cas intervient par rapport � la politique de gestion de la collectivit� locale. Parachutant des listes ficel�es et confectionn�es par la direction du parti, le FLN se dirige droit vers une explosion sans pr�c�dent. L��pisode de la pr�sidentielle 2004 risque de se reproduire avec plus d�agressivit� et de d�chirure. Si la r�conciliation entre les redresseurs et les sympathisants de l�ex-candidat � l��lection pr�sidentielle de 2004, M. Ali Benflis, ne tient qu�� un fil, c�est la recomposition du parti, en cas d�implosion, qui sera difficile � concr�tiser. Depuis quelques jours, un nouveau mouvement de redressement pour �vincer Abdelaziz Belkhadem de la direction du FLN, est en train de se former. Deux coordinations ont vu le jour � l�est et � l�ouest du pays, pendant qu�une troisi�me s�organise au centre. Plusieurs mouhafadhas ont fait objet cette semaine de saccages et de tentatives d�intimidation de leurs membres. Les citoyens rejoignent la position des militants en contestant des noms parachut�s par la direction du parti et qui, selon eux, �sont des opportunistes� et ne portent pas les valeurs du parti. Dans une conf�rence de presse organis�e, hier, le FFS crie � l�abus de l�administration locale, qui refuse de valider les listes pr�sent�es par la direction, quoique celles-ci ne font pas �galement l�unanimit� chez la base militante. Le FFS a vu ses listes rejet�es dans 10 wilayas, � savoir : Chlef, B�char, Jijel, Skikda, S�tif, M'sila, Tissemsilt, El-Oued, Khenchela et A�n-Defla. Idem pour le RCD qui a, d�ores et d�j�, entam� des proc�dures en justice contre six walis pour rejet, sans motif, des listes de candidatures. Le RND, quant � lui, fait face � une crise de candidats. Si � Constantine, des militants font la campagne pour d�autres partis, � l�exemple du PT, � B�ja�a, la formation de Ahmed Ouyahia puise ses candidatures dans les listes des ind�pendants. Alors que ce parti, a arrach� un quota satisfaisant dans la r�gion lors des �lections locales anticip�es, en Kabylie. Ainsi, la classe politique, la plus puissante en �lectorat et en moyens est assise sur un terrain min�. A un mois et demi du rendez-vous �lectoral, l�instabilit� se propage et prend de l�ampleur. Une situation, qui, toutefois, profite aux autres partis � l�instar du PT, du FNA, d�Ennahda et d�autres, pour mieux s�afficher au niveau des communes et glisser leurs listes en toute qui�tude. Se basant sur des candidats politiquement neutres, jusqu�� pr�sent et ayant une cr�dibilit� vis-�-vis de la population, ces partis concentrent leur �nergie, � porter un discours populiste, appuy� sur l��chec des �lus sortants. Les citoyens sont ainsi appel�s � choisir le 29 novembre prochain entre de nouvelles �nergies, m�connues du terrain politique, ou s�abstenir encore une fois pour renforcer son message d�j� lanc� lors des derni�res l�gislatives. Les analyses politiques favorisent cette deuxi�me voie, expliquant cela par la crise �conomique et sociale que vit l�Alg�rien. Donc, il est aujourd�hui tr�s probable que Zerhouni n�aura pas les chiffres qu�il esp�re et les partis les candidats qu�ils parachutent. Le citoyen veut du renouveau, en toute certitude !