Un amendement a été apporté à l'article 43 du projet de loi d'orientation sur l'enseignement supérieur. Soulagement pour certains et déception pour d'autres: l'Uuniversité algérienne ne sera pas privatisée. Quelles que soient les raisons, le secteur de l'enseignement supérieur dépendra de l'Etat. Le projet de loi d'orientation sur l'enseignement supérieur a fait l'objet d'une petite modification. Un amendement a été apporté à l'article 43 du projet de Harraoubia. C'est ce qu'a déclaré, hier, le président de la commission de l'éducation et de l'enseignement supérieur dans son rapport final. Cet article consacre le principe de non-privatisation du secteur de l'enseignement supérieur. En apportant cet amendement, la commission vient de rassurer les députés. Lors des débats du projet de loi, ces derniers ont crié haut et fort leur «non» à l'université privée. Qu'ils appartiennent aux partis de l'alliance ou pas, les députés ont tous rejeté cette orientation. Dans son rapport final, la commission écarte toute possibilité de privatisation. «Le projet de loi en question ne vise en aucun cas la privatisation de l'Université algérienne», rassure le président de la commission. Elle a réaffirmé que les dispositions relatives à l'émergence du secteur privé dans l'enseignement supérieur «ne signifient en aucun cas, la privatisation du secteur», qui demeurera une infrastructure publique. La commission a, par ailleurs, estimé que le projet de loi en question constitue le cadre juridique de nature à réglementer le secteur de l'enseignement supérieur, en vue de l'adapter aux mutations socioéconomiques, car, «consacrant les règles juridiques de réforme du système de l'enseignement supérieur, à la faveur de la politique de réforme engagée par le secteur». La commission a également souligné que l'adoption du système «L.M.D» est le seul moyen susceptible de mener à bien cette réforme en raison des nombreux avantages qu'il renferme. Il place l'étudiant au centre du processus pédagogique et de l'enseignement, outre la souplesse des programmes, la rationalisation de la gestion et l'uniformisation des diplômes nationaux et leur équivalence aux diplômes étrangers. Ces arguments ont fortement convaincu les députés. Ces derniers ont voté à la majorité le projet de loi portant sur l'orientation de l'enseignement supérieur. Les représentants des partis de l'Alliance ont tous applaudi ce projet. Le Parti des travailleurs est resté sur sa position d'opposant. Malgré l'amendement apporté, le PT est loin d'être rassuré. Hier, il a appelé les autres partis à faire barrage au projet. La formation de Louisa Hanoune a présenté une série de propositions, mais aucune n'a été retenue. La porte-parole du PT n'a pas caché sa déception. Les indépendants se sont abstenus. Le projet de loi d'orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique a été également adopté. Les députés vont procéder demain à l'adoption du projet de loi relatif aux procédures administratives et civiles.