La r�union au sommet de l�Alliance pr�sidentielle, dont le rituel a �t� abrit�, hier, par le si�ge national du RND, le parti qui h�rite de la pr�sidence pour trois mois, n�aura finalement pas vu le pr�sident du MSP, Aboudjerra Soltani, mettre sa formation en phase avec le FLN et le RND qui, tous deux, plaident une r�vision de la Constitution et soutiennent un troisi�me mandat pour Bouteflika. Le chef islamiste maintient le suspense, pour ne pas dire fait de la r�sistance. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - C�est loup� ! le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) ne s�est pas align� sur ses deux partenaires dans l�Alliance pr�sidentielle. Sans aller jusqu�� compl�tement s�en d�marquer, il a estim� que chacun des trois partis formant l�Alliance pr�sidentielle reste autonome dans sa prise de d�cision. Y compris mais surtout relativement � des questions aussi engageantes. �Chaque parti a choisi le moment qu�il a jug� opportun pour exprimer sa position, selon ses convictions et sur la base de ce qu�il dispose comme donn�es. La r�vision constitutionnelle et le troisi�me mandat pour Bouteflika ont consign� des positions diff�rentes et suscit� des appr�ciations tout autant distinctes. Des positions que chaque partie comprend�, a soutenu Soltani dans son allocution de pr�sident sortant de l�Alliance. Soltani, il est clair, ne reproche pas leur position � ses partenaires dans l�Alliance mais r�clame une certaine autonomie partisane lorsqu�il s�agit de questions d�une telle importance. Le secr�taire g�n�ral du RND, Ahmed Ouyahia, qui a eu lui aussi � prononcer un court la�us, s�est interdit la moindre allusion � la r�vision constitutionnelle ainsi qu�au troisi�me mandat pour Bouteflika. En revanche, le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale, Abdelaziz Belkhadem, s�est lui fait comme un devoir de les �voquer. Il �tait attendu qu�il en fasse cas. Ce n��tait nullement surprenant. Ce qui l��tait en revanche, c�est la libert� qu�il a prise � �taler de longues minutes durant le bilan du gouvernement. Il a repris quasiment la note de conjoncture expos�e il y a deux semaines en Conseil de gouvernement par le d�l�gu� g�n�ral � la planification et � la prospective, Brahim Ghanem. La sortie de Belkhadem sentait une r�plique � la critique formul�e par Ahmed Ouyahia � l�encontre du gouvernement. Se devant de s�expliquer sur tout, y compris sur des questions n�ayant nulle relation avec l�objet du conclave d�hier, Belkhadem a minimis� de l�impact des derniers mouvements sociaux, � commencer par la gr�ve des lyc�ens qui, selon lui, a �t� partielle et suivie dans peu de lyc�es. Pour lui, la gr�ve du 15 janvier dernier a �t� de l�ordre de 1,19% dans l�administration publique, de 9,39% dans l�enseignement sup�rieur, de 22,37% dans le secteur de l��ducation.