Les hostilit�s sont ouvertes entre la coordination syndicale constitu�e par le SAT et le SAP, dont on ignore la repr�sentativit�, et la direction du CHU qui, apr�s une guerre larv�e datant d'avril 2007, sont pass�es � I'affrontement direct avec le sit-in d'une heure organis� mardi 29 janvier et auquel ont pris part quelques dizaines de travailleurs hospitaliers, des param�dicaux, des corps communs et quelques m�decins pour relancer, semble-t-il, la plate-forme de revendications d�pos�e par les m�mes syndicats en avril 2007, au moment o� le directeur g�n�ral de l'�tablissement se trouvait en campagne �lectorale pour les l�gislatives dans la wilaya de B�ja�a. Il est question, dans la plate-forme qui vient d'�tre ainsi r�activ�e, de la gestion des carri�res, de l'application de l'indemnit� de l'IPAP, du retour au mode de paiement de la prime de rendement mensuelle, de la formation continue, de la gestion du fonds des �uvres sociales, de la r�ouverture de l'annexe de la formation param�dicale, de la r�vision de la liste des b�n�ficiaires de la prime de contagion et, de fa�on plus g�n�rale, des conditions de travail. Non seulement ces demandes n'ont pas re�u une suite favorable de la part de la direction, mais elles auraient �t�, selon les responsables syndicaux, � l'origine de la d�t�rioration des relations entre les deux syndicats autonomes, membres de la coordination sus-nomm�e, et le DG qui refuserait toute correspondance, tout dialogue et d�nie toute reconnaissance aux m�mes partenaires sociaux. Pis, le recours des m�mes syndicats � un inspecteur du travail et � un m�decin du travail qui auraient dress� des PV alarmants sur les conditions de travail a donn� suite � toute une batterie de mesures de repr�sailles du DG vis-�-vis de toutes les personnes impliqu�es directement ou indirectement dans l'intervention des deux sp�cialistes ci-dessus ou dans la facilitation de leur mission, indiquent les responsables de la coordination. Ces derniers reprochent, par ailleurs, au DG de transformer le CHU en chantier fermant plusieurs services durant plusieurs mois aux d�pens des activit�s m�dicales et des malades, d'ouvrir le service de canc�rologie sans pr�parer les moyens de protection n�cessaires exposant ainsi le personnel de service � des produits dangereux pour leur sant�, de sanctionner et de promouvoir pour les m�mes motifs, pr�cisant toutefois que leur sit-in n�a rien � voir avec la suspension de leur secr�taire g�n�ral et de sa femme poursuivis en justice au m�me titre que d'autres hospitaliers... En cas de non-satisfaction de leurs revendications, ces syndicalistes promettent de d�clencher une gr�ve en empruntant toute la proc�dure r�glementaire. La version du DG est tout autre ; elle est virulente, offensive et accusatrice � I��gard des animateurs de la coordination syndicale �autoproclam�e�.Il s'agit, selon notre interlocuteur, d'une diversion aux actions d'assainissement engag�es par la direction depuis deux ans touchant jusqu'� y compris des responsables syndicaux. Oublieux des conditions de travail ex�crables qui pr�valaient durant des ann�es et fermant les yeux sur les transformations intervenues ces deux derni�res ann�es dans tous les domaines, ce groupuscule de syndicalistes autoproclam�s cherche � d�tourner l'attention du redressement en cours dans tous les domaines se traduisant y compris par des poursuites judiciaires engag�es contre tous ceux, y compris parmi eux, qui avaient mis l'�tablissement � genoux. L'inspecteur du travail, auteur d'un PV de complaisance, est un ami et complice des agitateurs en question ; il a effectu� une visite guid�e par ses amis, l� o� ils ont voulu le conduire, � l'insu de la direction et des chefs de service. Il a, � cet �gard, viol� la loi 90/03 et outrepass� ses pr�rogatives limit�es � la relation de travail. L'inspection a �t� saisie � ce propos et une plainte sera d�pos�e � son encontre � la demande du minist�re de la Sant�. Il convient de pr�ciser, ajoute le Dr Mansouri, que ce monsieur est motiv� par une revanche � prendre sur la direction du CHU qui a rejet� une demande de recrutement qu'il a formul�e au profit d'un proche. Quant au m�decin du travail, il est intervenu � la demande de la direction, affirme le DG qui nous a fait voir devant t�moins une large gamme d'instruments et de consommables � usage unique, jetables apr�s utilisation, qui est mis � la disposition du personnel. Le DG s'est montr� nettement plus pr�cis vis-�-vis des syndicalistes citant nomm�ment ceux qui sont poursuivis en justice, impliqu�s dans des affaires de d�tournements et de malversations. Il affirme avoir d�couvert 10 bidons d'huile frelat�e dissimul�s dans la cuisine en vue de les substituer � une nouvelle livraison �quivalente et 13 paires de draps dans un vestiaire. Certains d'entre ces agitateurs sans scrupules utilisent leurs enfants pour faire sortir des provisions alimentaires de l'h�pital ; on vend des linceuls � 1400 DA et on ose m�me d�trousser les morts au niveau de la morgue. �Qu'on laisse la justice faire son travail contre les auteurs de ces actes inqualifiables�, s'exclame- t-il affirmant, par ailleurs, que �certains se sont enrichis aux d�pens du CHU et des malades�. Pour mesurer l'ampleur des d�g�ts occasionn�s � l'�tablissement et situer les responsabilit�s de chacun, le Dr Mansouri affirme avoir command� un audit de la gestion des �uvres sociales, des �quipements et des r�actifs re�us par le CHU � un bureau d'�tudes priv� pour la p�riode allant de 1997 � ce jour. Beaucoup de ceux qui s'agitent actuellement sous pr�texte de mauvaises conditions de travail redoutent que la lumi�re soit faite sur la mainmise sur l'�tablissement, d�clare-t-il apparemment s�r de ses soup�ons. R�futant l'argumentation des responsables de la coordination syndicale � propos des mauvaises conditions de travail, notre interlocuteur signale que le taux des maladies nosocomiales du CHU est le plus bas de tous les �tablissements hospitaliers du pays ; il n'est que de 5,6 au lieu de 14 au niveau national. Il exhibe, dans le m�me ordre d'id�es, les �chantillons de moyens de protection recommand�s par le m�decin du travail mis, pour la premi�re fois depuis plus de 20 ans, � la disposition du personnel pour une d�pense estim�e � un demi-milliard, indique encore le Dr Mansouri selon lequel il ne reste que la hotte � flux d'air laminaire vertical, command�e depuis la fin d�cembre 2007, � mettre en place d�s sa livraison. Ces gens-l� plaident pour la fermeture du service d�oncologie r�cemment ouvert � l�intention de 3000 malades canc�reux, souligne-t-il, r�affirmant sa volont� de poursuivre l�assainissement de l'�tablissement en s�attaquant � tous ceux qui ont contribu� � sa mise � genoux avec un endettement de 52 milliards.