Le tribunal criminel de S�tif a, dans son audience de samedi, condamn� le principal accus�, � savoir le nomm� H. L., �g� de 41 ans, surnomm� �El-Afghani�, � une peine de six ans de prison, et ce, pour les chefs d�accusation d�attentat � la pudeur, incitation de mineures � la d�bauche avec violence, prostitution, cr�ation de lieu de d�bauche, exposition et racolage. Quant � ses acolytes, G. Sa�d (24 ans), G. Samir (26 ans), T. Abdelkaoui (19 ans), B. Salmi (27 ans), A. Abderazak (40 ans), B. Ala� Eddine (22 ans) et L. Mounir (25 ans), ils ont �t� condamn�s � deux ann�es de prison. Le tribunal a acquitt� les quatre femmes accus�es dans cette affaire. Les faits de cette scabreuse affaire remontent au 31 juillet dernier quand, agissant sur renseignements faisant �tat de l�utilisation d�une bijouterie � la cit� Yahiaoui (ex-Tandja) comme lieu de d�bauche avec tournage de sc�nes, les �l�ments de la police criminelle de la S�ret� de wilaya de S�tif, apr�s avoir obtenu un mandat de perquisition d�livr� par le procureur de la R�publique pr�s le tribunal de S�tif, ont investi les lieux et d�couvert plusieurs preuves compromettantes, telles que des CD et des t�l�phones portables comportant des sc�nes pornographiques de couples ill�gitimes film�es � l�int�rieur de la bijouterie. Apr�s exploitation et visionnage des bandes et s�quences vid�os, les policiers sont parvenus � identifier et arr�ter les membres de ce r�seau de prostitution compos� de 16 personnes, 8 hommes et 8 femmes dont 4 mineures. Selon les investigations de la police, la t�te pensante de ce r�seau n�est autre que le propri�taire de ladite bijouterie, identifi� sous les initiales de H. Lamri, �g� de 41 ans, surnomm� �El-Afghani�. Ce dernier qui fut un militant du parti dissous avait longtemps s�journ� en Afghanistan avant de rentrer au pays et changer compl�tement de �vocation�. H. Lamri, qui avait gr�ce un t�l�phone portable film� les �bats des couples, avait �t� d�masqu� � la suite d'une d�nonciation anonyme. Les s�quences film�es par le t�l�phone portable seront transf�r�es sur l�ordinateur pour y �tre sauvegard�es et des fois grav�es sur des CD. Lors de son interrogatoire, H. Lamri avait pr�tendu qu'il se contentait de filmer pour son plaisir personnel. L�instruction entreprise � l��poque n�est pas parvenue � �lucider l�usage r�el de ces enregistrements. Les vid�os ont-elles �t� diffus�es sur Internet ou exer�ait-il un certain chantage sur les victimes ? M�me le tribunal criminel n�est pas parvenu � r�pondre � ces interrogations lors de l�audience. Lors du proc�s, le principal accus�, ne voulant pas porter seul le chapeau, avait d�clar� que ses acolytes �taient au courant des enregistrements et qu�ils les visionnaient ensemble apr�s les �bats. Il nie le fait d�avoir exerc� un quelconque chantage sur les victimes, et assure que toutes les femmes �taient consentantes. H. Lamri a aussi jet� un pav� dans la mare en affirmant que la police avait omis, lors de son enqu�te, de d�voiler l�identit� d�autres personnes impliqu�es dans cette affaire, comme celle de la fille d�un commissaire de police, ou d�autres femmes de cadres que les enqu�teurs ont sciemment occult�es lors de l�instruction. Lors de son intervention, le minist�re public a requis une peine de dix ans de prison � l�encontre du principal accus�, H. Lamri, la fermeture d�finitive du local et la suspension du registre du commerce. Le procureur a requis une peine de trois ans de prison � l�encontre de G. Sa�d et G. Samir et deux ans pour les autres accus�s. Quant aux quatre femmes impliqu�es dans ce r�seau, le procureur a laiss� l�appr�ciation au tribunal.