Le pire a �t� �vit�, hier, gr�ce � la vigilance des citoyens et du bon sens des �lus de l�APC de Staou�li. Un p�re de famille �g� de 45 ans, fils de moudjahid, ne voyant pas son nom figurer sur la liste des b�n�ficiaires de logements LSP, a tent� de s�immoler devant le si�ge de l�APC. Pris de panique, les nombreux contestataires de cette liste qui observaient un sit-in, en signe de protestation, ont sit�t alert� les �lus pour ma�triser l�homme pris d�une col�re folle. Muni d�un bidon d�essence, il mena�ait quiconque de l�approcher. Les �lus, avec beaucoup de tact, ont r�ussi � l�entra�ner dans un des bureaux afin de le calmer. �Il se d�battait mais ne l�chait pas son petit jerrican, nous avions eu tout le mal du monde � le neutraliser, malgr� cela, il a r�ussi � verser le contenu sur son corps en s�appr�tant � actionner son briquet pour mettre le feu�. �Heureusement, la catastrophe a �t� �vit�e de justesse �, nous confie sous le choc le premier vice-pr�sident. D�ailleurs l�odeur de l�essence empestait l�air � l�int�rieur du bureau. Lui comme beaucoup d�autres citoyens de la ville de Staou�li se disent l�s�s, puisque ne figurant pas sur la liste. �Fils de moudjahid, natif de Staou�li, il n�a jamais b�n�fici� d�un logement. En d�sespoir de cause, le suicide �tait son seul refuge. Il a dit � tout le monde qu�il finirait par s�immoler, m�me si la tentative d�hier a �chou�, nous explique l�un des �lus. Hier, la ville de Staou�li �tait en effervescence. Les protestataires tr�s nombreux mass�s devant le si�ge de l�APC, criaient leur col�re. Les commer�ants de la ville, quant � eux, ont ferm� boutique, solidaires du mouvement. L�espace d�une matin�e et jusqu�� 12 heures, Staou�li �tait une ville morte. �La population de Staou�li, l�s�e dans ses droits. Aujourd�hui, des listes de b�n�ficiaires ont �t� arr�t�es o� figurent essentiellement des personnes n�ayant rien � voir avec les habitants de Staou�li. En plus, le wali d�l�gu� demandait � ce que les quelques b�n�ficiaires retenus, tous de familles � petits revenus, de s�acquitter dans un d�lai de 10 jours de 155 millions de centimes. Notre mouvement revendique que toutes les listes soient annul�es, que tous les dossiers reviennent � la mairie de Staou�li et que les logements soient distribu�s par les �lus dans la transparence. On parle de la totalit� de logements. � �Nous sommes solidaires de la position des �lus de l�APC, nous avons men� plusieurs actions entre autres la signature d�une p�tition par 2500 chefs de familles que nous avons transmise aux autorit�s locales, et nationales y compris le pr�sident de la R�publique.� Les �lus pour leur part, soutiennent ce mouvement de protestation. Une situation de pourrissement, qu�ils avaient pr�vue. �C��tait pr�visible, nous d�clinons d�ailleurs toute responsabilit� vis-�-vis des �lus locaux et des citoyens. A ce titre, une lettre d�opposition, sign�e par les 11 �lus que constitue l�assembl�e, a �t� transmise le 26 f�vrier 2008 au minist�re de l�Int�rieur, au wali d�Alger et aux OPGI de Bir Mourad-Rais et de Hussein-Dey. Le programme concerne en fait 3 sites, 195 logements les abattoirs, un projet qui a d�marr� en 1997, puis les travaux ont �t� stopp�s pour un litige concernant le terrain pour ne red�marrer qu�en 2004, les 100 logements Khaiti, les travaux ont d�marr� en 2006, ainsi que les 350 logements cit� Djilali. Pour les trois programmes, la majorit� des habitants de la commune n�a pas �t� concern�e par la liste retenue par le wali d�l�gu�. Nous soutenons les positions courageuses des citoyens et ne comprenons pas pourquoi le wali d�l�gu� nous �carte quant � l�op�ration de distribution. Nous demandons l�annulation de l�op�ration et la restitution des dossiers LSP aux �lus. Nous revendiquons une coordination entre �lus et wali d�l�gu�. Nous ne comprenons pas pourquoi les citoyens de cette commune que nous connaissons parfaitement puisque nous en faisons partie n�ont jamais b�n�fici� de logements, depuis le lancement des diff�rents programmes.� Il est temps que les pendules soient remises � l�heure. Pour les repr�sentants du comit� des citoyens, c�est une enti�re confiance qu�ils font � leurs �lus.