Quarante-huit heures � peine apr�s la visite du ministre de la Solidarit� dans la wilaya d�Oran o� il avait rencontr� une soixantaine de jeunes harraga refoul�s ou encore appr�hend�s ou secourus par les gardes-c�tes, la c�te oranaise a d�montr�, encore une fois, l�ampleur d�un drame beaucoup plus profond qu�une simple question de communication Etat-jeunesse en mal de vivre. Cette fois-ci, la mer a rejet� les corps sans vie de 11 jeunes harraga et les gardes-c�tes poursuivaient jusqu�� hier en fin d�apr�smidi les recherches � bord de quatre vedettes, pour tenter de retrouver le reste de l��quipage d�une embarcation qui demeure �galement introuvable. Selon les premiers �l�ments de l�enqu�te, il s�agit d�un groupe de jeunes candidats � l��migration clandestine dont le nombre, nous dit-on, serait de l�ordre de 17, ce qui suppose qu�il s�agit de deux embarcations d�o� l�espoir des familles quant � d��ventuels survivants. Les premiers cadavres flottants au nombre de huit avaient �t� retrouv�s dans la journ�e de lundi dernier. Trois autres corps ont �t� rep�ch�s le lendemain, l�un � 7h du matin et les deux autres vers les coups de 11h, � deux milles de Mers El Hadjaj. L�identification des corps est, nous dit-on, toujours en cours. D�ailleurs hier aux premi�res heures, les familles des candidats � l��migration clandestine ne cessaient d�affluer au niveau de la morgue d�El Mohgoune pour identifier les corps dans l�espoir, pour certains, que leur proche n�y soit pas. Selon un bilan du commandement des forces navales alg�riennes, au total 83 corps sans vie ont �t� rep�ch�s durant l�ann�e 2007, un chiffre en constante croissance sachant qu�en 2005 ils �taient 29 et en 2006 73 cadavres � avoir �t� rep�ch�s. Les 11 corps rep�ch�s jusqu�� aujourd�hui au niveau de la c�te oranaise porte le nombre des cadavres � 196, tous des jeunes �g�s entre 20 et 40 ans et qui ont p�ri avec leur r�ve de traverser la mer pour un avenir qu�ils pensaient meilleur. Un chiffre qui est loin de la r�alit� puisqu�il ne refl�te pas le nombre des disparus qui seraient des centaines eu �gard au nombre de dossiers d�pos�s par les familles au niveau des services de r�tablissement des liens familiaux d�pendant du Croissant-Rouge alg�rien.