Les enseignants contractuels du secteur de l��ducation nationale, tous paliers confondus, se rassemblent aujourd�hui � 14h, devant les directions respectives de chaque wilaya pour demander leur int�gration effective et d�finitive dans le corps enseignant. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le mot d�ordre a �t� donn� par les enseignants eux-m�mes et coordonn� par le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), plac� sous la tutelle du Snapap. Ils sont, en effet, pr�s de 40 000 licenci�s des diff�rentes fili�res � �tre li�s par des contrats au minist�re de l�Education nationale. Le nombre est �norme et en croissance chaque ann�e. Des centaines d�entre eux occupent des postes vacants, mais � titre de suppl�ants. Une situation qui, au fur du temps, est devenue insupportable, voire inadmissible. A l�occasion d�une conf�rence de presse organis�e hier au si�ge du Snapap, la pr�sidente du Cnec, Mme Amina Benzebouchi a exprim� le ras-le-bol des enseignants contractuels qui d�noncent le m�pris et l�humiliation dont ils font objet depuis plusieurs ann�es. Les enseignants contractuels voulaient sortir dans la rue mercredi pass�, mais ont �t� convaincus de se mobiliser dans un cadre syndical et faire preuve encore plus de maturit� pour des actions plus larges et structur�es. L�action d�aujourd�hui intervient ainsi dans ce cadre et vise � lever le voile sur l�arbitraire qui touche les enseignants contractuels. �Nous estimons que le nombre de 40 000 contractuels est tr�s excessif pour repr�senter des suppl�ants. Ce n�est pas logique de travailler dans ces conditions dans un secteur aussi sensible que l��ducation�, a affich� la conf�renci�re qui avoue que les enseignants contractuels sont abattus et attendent une r�action rapide et concr�te de leurs dol�ances. Mme Benzebouchi a d�plor� l�attitude du minist�re qui a annul� en 2007 deux concours destin�s au recrutement des contractuels. Les motifs de cette annulation n�ont pas �t� rendus publics. Ce n�est pas �tonnant toutefois, lorsqu�on sait que les candidats retenus dans un concours similaire en 2006 n�ont pas �t� confirm�s dans leurs postes. Il semblerait qu�un d�saccord ait �t� signal� entre le minist�re de l�Education et la direction de la Fonction publique concernant la liste des laur�ats. Parlant de liste, les enseignants contractuels d�noncent l�arbitraire subi � cause de l�arriv�e, � chaque fois, des enseignants recrut�s en remplacement des suppl�ants d�j� en place depuis plusieurs ann�es. �Ce n�est pas juste de voir des enseignants se faire renvoyer en plein cours pour c�der la place � d�autres recrut�s dans le m�me cadre, et parfois � titre permanent�, affirme l�oratrice. Selon elle, le piston, le favoritisme restent les seuls arbitres de recrutement. Devant la d�t�rioration des conditions de vie des enseignants contractuels et devant l�incertitude de leur avenir, ces derniers ont d�cid� de mettre fin � leur calvaire par cette demande de recrutement d�finitif. �Il faut que le minist�re prenne conscience qu�avec des enseignants contractuels, c�est l�avenir de l�enseignement et sa qualit� qui est en danger�, insiste-t-elle, ajoutant que les 40 000 vacataires ne sont plus motiv�s � faire des efforts pour un service public de qualit�. Comment la tutelle peut-elle faire valoir ses r�formes, si son capital humain est menac� ? Une question � laquelle Benbouzid doit trouver une r�ponse convaincante.