Le pouvoir, occup� � mener campagne pour sa p�rennit�, se voit rappel� � la r�alit� du triste v�cu professionnel national par les enseignants contractuels. Regroup�s au sein du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), ces enseignants, parents pauvres de l��ducation nationale, observent aujourd�hui lundi une journ�e de protestation devant le palais du gouvernement. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Action d��clat, si l�on veut, ce rassemblement devant les bureaux du Premier minist�re est tout ce qu�il y a de l�gitime, tant, d��prouvantes longues ann�es durant, les enseignants contractuels ont �t� livr�s � eux-m�mes. Pis encore, ils dispensent le savoir sans que, en contrepartie, ils ne per�oivent, � terme �chu comme leurs coll�gues permanents, leurs r�mun�rations. Ils bataillent aussi inlassablement pour se sortir de la pr�carit� dans laquelle les fige leur statut de contractuels. Fortement pr�occup�s par une telle situation, les enseignants contractuels se sont forg�s une �me de contestataires endurants. Leur syndicat, le Cnec, dont le conseil national s�est r�uni les 21 et 22 du mois courant au si�ge du Snapap, a r�solu d�aller au bout de la protesta, jusqu�� satisfaction de l�ensemble des dol�ances formul�es. Outre le rassemblement devant le Palais du gouvernement, le Cnec retient une s�rie d�actions de protestation. Il n�exclut pas le recours, une fois de plus, � l�observation de la gr�ve de la faim. Mais plus significativement, le Cnec a retenu de tenir un sit-in 24 heures durant devant la pr�sidence de la R�publique. Au menu des revendications se trouvent inscrits le paiement des arri�r�s de salaire mais surtout le b�n�fice d�un statut d�enseignants permanents. Relativement � cette mutation dans le statut revendiqu�, les enseignants contractuels refusent toujours de se soumettre au pr�alable pos� par la tutelle, c�est-�-dire leur soumission � un concours de recrutement. Les enseignants contractuels consid�rent, pour le moins, incons�quent de soumettre � cette obligation des enseignants qui ont � leur actif dix ann�es d�exercice.