Dix personnes ont �t� tu�es depuis les �lections g�n�rales du 29 mars au Zimbabwe et quelque 400 opposants arr�t�s, a affirm� hier � Johannesburg, le secr�taire g�n�ral du parti d'opposition Mouvement pour le changement d�mocratique (MDC), Tendai Biti. �Dix personnes ont �t� tu�es au Zimbabwe depuis le 29 mars. La situation est d�sesp�r�e�, a d�clar� M. Biti, lors d'une conf�rence de presse. �Trois mille familles ont �t� d�plac�es. Quelque 400 militants de l'opposition ont �t� arr�t�s. Au moins 500 personnes ont �t� hospitalis�es�, a �num�r� le responsable du MDC. Des maisons ont �t� incendi�es et de nombreux habitants ont fui le pays, a-t-il ajout�. Les dix personnes tu�es �taient des membres du MDC, a pr�cis� � Harare le porte-parole du MDC Nelson Chamisa, fournissant les noms de quatre d'entre eux. �Le MDC a �t� victime des attaques de la Zanu-PF (le parti au pouvoir du pr�sident Mugabe, ndlr), mais la police a ignor� cette situation (...) et n'a pris aucune mesure contre les auteurs de ces actions violentes�, a dit M. Chamisa � la presse. L'avocat du MDC � Harare a, de son c�t�, indiqu� que quelque 75 partisans de l'opposition �taient toujours d�tenus hier dans les prisons zimbabw�ennes. L'opposition accuse le r�gime du pr�sident Robert Mugabe de mener une campagne de violences � travers le pays, dirig�e contre les �lecteurs pr�sum�s du MDC. Des informations faisant �tat de violences ont �galement �t� rapport�es par des ONG et des sources diplomatiques �trang�res. Une association de m�decins zimbabw�ens avait annonc� mercredi avoir soign� 157 personnes victimes de �violences organis�es ou de tortures�. L'organisation de d�fense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a d�nonc� l'existence au Zimbabwe de �camps de torture� mis en place par le pouvoir, tandis que l'ambassadeur am�ricain � Harare James McGee a fait �tat de repr�sailles men�es dans les zones rurales du pays. La situation est tr�s tendue au Zimbabwe depuis les �lections g�n�rales du 29 mars. Le r�sultat de la pr�sidentielle, dont la victoire est revendiqu�e par le chef du MDC Morgan Tsvangirai, est toujours inconnu. Un nouveau comptage partiel des voix a, en outre, commenc� samedi et pourrait remettre en cause la victoire jusque-l� officielle de l'opposition aux l�gislatives.