Dans nos h�pitaux, tout le monde sait que depuis l�arriv�e d�Amar Tou � la t�te du minist�re de la Sant�, il est strictement interdit de faire entrer des plats cuisin�s � l�ext�rieur et m�me des effets de couchage pour un malade hospitalis�. La note �manant de la tutelle est claire l�-dessus. Cela suppose que durant son s�jour dans un �tablissement hospitalier, le patient alg�rien n�a nullement besoin de ses proches pour �tre enti�rement pris en charge en mati�re de soins, de nourriture et de literie bien �videmment. Malheureusement, la r�alit� est toute autre et les choses ne se passent pas comme elles devraient normalement se passer. Car une fois admis � l�h�pital, le patient apprend � ses d�pens que les draps mis � sa disposition, quand ils ne sont pas en loques, ne sont pas aussi blancs qu�on le pr�tend. Quant � la nourriture, il vaut mieux ne pas en parler et laisser le puits avec son couvercle comme dit un adage de chez nous. Aujourd�hui, pour avoir v�cu lui-m�me l�exp�rience ou avoir assist� un ami ou un membre de sa famille, tout Alg�rien est au courant de la piteuse prestation et la cahotique prise en charge qu�assurent nos h�pitaux aux malades. Ceci �tant, et pour avoir v�cu personnellement l�exp�rience, j�ai d� v�rifier r�cemment cet �tat de faits et la triste r�alit� dans laquelle se d�battent les malades dans nos structures hospitali�res. Au CHU M., la prise en charge des malades n�est pas aussi reluisante qu�on laisse entendre. A l�heure de la visite, devant la porte principale, les agents de s�curit� veillent au grain. Les couffins, les sachets et m�me les sacs des dames n��chappent au contr�le de peur qu�un anonyme patient puisse �ill�galement � profiter d�un repas que sa famille lui aurait copieusement pr�par�. Alors rien ne filtre et les malades restent sur leur faim. Quelques quarts d�heure plus tard, � l�heure du d�ner, les patients tous sans exception ni distinction aucune (op�r�s ou devant l��tre incessamment), ouvrent droit � une louche de �berkouk�s� ou de �tchaktchouka�, sans plus. Un repas qu�un bagnard refuserait. Le lendemain, comme tous les matins, les blouses blanches passent dans les chambres des malades pour leur prendre la temp�rature et la tension. Histoire peut-�tre de v�rifier si le �menu� de la veille a eu de l�effet sur l�organisme du malade. N�anmoins, il ne faut surtout pas nier que nos h�pitaux regorgent de comp�tences. Des professeurs de renom, des m�decins de talent, un corps param�dical hautement qualifi� y exercent et ne m�nagent aucun effort pour le bien de leurs semblables. Le hic r�side malheureusement dans le mode et la fa�on dont sont g�r�es nos structures hospitali�res. Disons, enfin � Monsieur Tou, qu�il est grand temps de revoir sa politique. Il a peut-�tre une fausse id�e sur le fonctionnement des h�pitaux et la prise en charge des malades. Ali Seba� P. S. : Cet article a �t� �crit avant le dernier remaniement minist�riel.