L'�t� arrive et, avec lui, le soleil qui ne luit pas cependant pour tous de la m�me fa�on. Voici venir le temps de se demander que faire de ses journ�es de cong�, pour les uns, ou louer ici, au bord de la mer, ou partir � l��tranger, pour les autres. Telles sont les questions qui taraudent, chaque ann�e, l�esprit de nos citoyens, � l�approche de leurs vacances d��t�. Beaucoup, les plus nombreux, resteront � la maison et s�ennuieront. Pour eux, qui ont d�j� une vie sociale et professionnelle frustrante, s�offrir des vacances est un r�ve inaccessible, car leurs pr�occupations restent encore de l�ordre de la survie quotidienne. Emmener sa famille � la plage, un loisir aussi d�licieux que banal � l��poque des vingt ans des quinquag�naires et sexag�naires d�aujourd�hui, rel�ve aujourd�hui du chemin de croix. O� trouver des plages o� l�on peut nager et se dorer sans devoir plonger, plusieurs fois, sa main dans sa poche pour y avoir droit ? Les plus belles, les plus propres et les plus s�curis�es, ce sont des no man�s land pour la populace, r�serv�es aux seuls nantis et privil�gi�s. Le peuple de la classe dite moyenne, v�hicul�, peut toujours d�nicher des coins pour faire trempette sans garantie, toutefois, de l�hygi�ne ou de la s�curit�. Encore que depuis ces deux ou trois derni�res ann�es, quelques plages, comme � Bab- El-Oued, ont �t� rouvertes mais qui ne peuvent contenir qu�une infime partie de la masse en qu�te de ce plaisir. Les enfants des cit�s, d�s�uvr�s s�inventent des distractions et gare aux v�hicules qui stationnent dans ce qui est transform� , durant les vacances scolaires, en royaume des jeux ! Quant aux plus ou moins ais�s, ils s�envoleront quelques jours ou semaines, augmenter les recettes touristiques d�un pays voisin o� m�me nos clubs de football s�y rendent pour, dit-on, pr�parer et aff�ter leurs joueurs en vue du championnat qui pointe � l�horizon. Ceux qui comptent leur fortune � coup de milliards hanteront leurs lieux de vacances habituels qui vont de Beni Dorm aux �les Seychelles Enfin, il y a ceux qui, comme mon ami Farouk, pallieront le d�ficit de d�paysement avec la litt�rature, qui repr�sente, autant qu�un pr�cieux refuge, un merveilleux moyen de voyager. Nos ados ordinaires optent pour la �farniente�, durant la journ�e, apr�s une nuit pass�e, avec les amis, � papoter et � r�ver d�un autre monde pendant que d�autres ouvriront leurs mails, et/ou mobiles, et plus si affinit�s. Sortir en soir�e pour un caf� ou une glace, un cin�, un resto, une bo�te, un th��tre, un spectacle, un concert, selon les go�ts, est devenu, pour le commun des mortels, bien compliqu�