C�est � un v�ritable branle-bas de combat auquel ont particip�, dimanche dernier, � Annaba, les repr�sentants du Syndicat national des pharmaciens et des officines (Snapo) de diff�rentes wilayas de l�extr�me est du pays. Anim� par M. Belambri, pr�sident national par int�rim du Snapo, le rassemblement auquel avaient pris part plusieurs membres du bureau national, se voulait une mise au point g�n�rale sur la situation des pharmaciens et g�rants d�officines � l��chelle nationale. Elle �tait devenue incontournable pour la majorit� des pharmaciens. Ils s��taient pr�par�s � provoquer une gr�ve g�n�rale illimit�e apr�s la r�union du conseil national le 9 juillet �coul� � Alger. �Cession ouverte du conseil national�, avait d�cr�t� la majorit� des participants � cette r�union. Consid�rant le r�cent changement intervenu � la t�te du gouvernement, ils avaient d�cid� de surseoir au d�clenchement du bras de fer avec les pouvoirs publics. �Pour permettre au chef du gouvernement et au ministre de la Sant�, nouvellement install�s, de bien s�impr�gner de nos pr�occupations�, �tait-il succinctement pr�cis� dans les recommandations retenues par les participants � la rencontre du 9 juillet. La confrontation directe des pharmaciens et g�rants d�officines avec les pouvoirs publics pr�vue courant juillet avait �t� donc report�e � une date non pr�cis�e. Elle devait leur permettre d�imposer leur plate-forme de revendications en 10 points dont les 2 plus importants sont la marge b�n�ficiaire et le retard de paiement dans le cadre du tiers payant. Particuli�rement la marge b�n�ficiaire en constante r�duction ces derni�res ann�es. De 33 %, elle a baiss� � 22 % et, � la lecture d�un projet de d�cret port� � la connaissance des membres du Snapo, cette marge pourrait baisser � 17 %. La circulaire du ministre de la Sant� relative aux inspections est �galement remise en cause. �Il n�est pas question que les pharmacies et officines soient inspect�es par des agents non qualifi�s d�sign�s par une structure locale. Nous en avons eu un avant-go�t � Na�ma o� plusieurs pharmacies ont fait l�objet d�une d�cision de fermeture au motif d�absence temporaire. Cette circulaire qui, en contradiction avec la loi, doit �tre annul�e�, a estim� M. Belambri. Cette question et celles contenues dans la plate-forme de revendications devraient faire l�objet de n�gociations entre le ministre de la Sant� et les membres du bureau national du Snapo. La rencontre est pr�vue dans les prochains jours. Un d�lai que bon nombre de pharmaciens et g�rants d�officines refusent d�accorder. C�est le cas de ceux d�Annaba qui avaient d�cid� d�organiser une marche de protestation le 27 juillet. �Nous maintenons notre d�cision de provoquer une journ�e de protestation. Nous avons d�pos� 2 plaintes dont une � l�encontre de l�actuel pr�sident par int�rim de notre syndicat. Il est l�auteur d�actions de d�nigrement. Nous expliquons mal le fait qu�en tant que syndicaliste, il ait transmis une lettre de soutien aux repr�sentants des pouvoirs publics et qu�il s�oppose � notre d�marche revendicative�, a affirm� M. Boutarfa repr�sentant du collectif des 120 pharmaciens de la wilaya d�Annaba. Accusation que rejette cat�goriquement M. Belambri qui a estim� que seul le conseil national est habilit� � d�cider de la tenue d�une gr�ve. �Nous comprenons l�impatience de tous, mais nous devons geler la d�cision de gr�ve jusqu�� �tude de notre dossier par le chef du gouvernement et le ministre de la Sant�. Telle est la d�cision du conseil national et nous devons nous y soumettre�, souligne M. Belambri. Il a, par ailleurs, pr�cis� que le probl�me du retard de paiement des factures �tiers payant� par la Cnas a �t� r�solu. La direction g�n�rale de cette derni�re institution aurait instruit ses structures d�centralis�es pour le versement au pharmacien d�une avance � hauteur de 90 % du montant global � l�expiration du d�lai d�un mois apr�s la date du d�p�t.